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Jules Benoît

Jules Benoît est un industriel, négociant et homme politique français né le à Château-Salins (alors en Meurthe) et mort le à Escoublac. Il est également un disciple de Charles Fourier dans les années 1830-1840.

Jules Benoît
Fonctions
Président
Chambre de commerce et d'industrie de Saint-Nazaire (d)
-
Conseiller d'arrondissement
Ă  partir de
Maire du Pouliguen
-
Biographie
Naissance
Décès
Nom officiel
Jean-Joseph Jules Benoît
Nationalité
Activités
Père
Fratrie
Édouard Benoît (d)
Enfants
Arthur Benoît (d)
Georges Benoît
Parentèle
Charles-Aimé Dauban (d) (beau-frère)
Charles Brillaud de Laujardière (d) (gendre)
Autres informations
Mouvement

Biographie

Jules Jean Joseph Benoît naît à Château-Salins (Moselle) le [1]. Son père, Joseph-Antoine Benoît, occupe plusieurs emplois dans l’industrie du sel dans l’Est de la France. Celui-ci rencontre, en 1826, Louis-Hyacinthe Levesque, alors maire de Nantes et député de Loire-Inférieure, intéressé par les activités salicoles ; la famille Benoît — qui comprend, outre Joseph-Antoine, Jules et son frère Édouard, ainsi que leur oncle paternel François Benoît — s’installe alors au Pouliguen[1].

La famille Benoît s’implique très fortement dans le développement économique de la zone Escoublac - Le Pouliguen, en y créant des industries de raffinage du sel puis de conservation de sardines — Jules Benoît établit une presse à sardines sur le port —, puis en commençant à aménager la côte et les dunes à l’emplacement de l’actuelle station balnéaire de La Baule[1].

À partir de 1836, Jules Benoît s’implique dans la cause fouriériste. Il devient l’un des actionnaires de l’Union agricole d’Afrique, une des sociétés d’inspiration fouriériste, installée à Saint-Denis-du-Sig dans la région d’Oran à partir de 1846[1].

Confronté à la concurrence des Salines de l'Est et du Midi, il réagit en créant, dans les années 1845, une association des raffineurs de l'Ouest, les Salines de Guérande[2] - [3].

En 1854, il devient le premier maire du Pouliguen et après dix ans comme vice-président de la chambre de commerce et d'industrie de Saint-Nazaire, il en devient le président[3]. Il devient également conseiller d’arrondissement pour le canton du Croisic à partir de 1881[1].

Dans les années 1870, Jules Benoît initie le développement du Pouliguen à l’est de l’étier, sur le territoire de dunes plantées par la Société des Dunes d’Escoublac dans les années 1830 que Joseph-Antoine Benoît a contribué à créer avec Louis-Hyacinte Levesque et un armateur nantais, Yves Berthault. Il encourage la construction de grosses villas en bordure de l’étier — près de la presse à sardines qu’il a transformée en maison d’habitation — ou en front de mer ; les villas Océane et Ker Say sont érigées en 1876 et Ker Suzer en 1879[4]. L’arrivée du chemin de fer en 1879 donne un coup de pouce décisif à la concession Benoît qui attire Nantais, Angevins et même Parisiens et qui va devenir un lotissement de standing au sein de la toute nouvelle station balnéaire de La Baule[4]. L'architecte François Aubry conçoit les principales artères du lotissement[5]. La plage qui longe ce quartier s’appelle désormais la plage Benoît.

Marié à Sidonie Boulanger, fille de François-Charles-Marie Boulanger, propriétaire à l'Île de France, et de Céline Lesur, il est le père de :

  • Jules Benoit (1843-1928), fabricant de conserves alimentaires Ă  La Turballe, vice-prĂ©sident de la SociĂ©tĂ© des RĂ©gates internationales de l'Ouest, mariĂ© Ă  Lucie Revelière
  • Arthur BenoĂ®t (1845-1923), saint-cyrien, directeur de la sociĂ©tĂ© de conserverie Ch. Lechat - R. Philippe et BenoĂ®t, conseiller municipal de Nantes, conseiller gĂ©nĂ©ral de la Loire-InfĂ©rieure et prĂ©sident du tribunal de commerce de Nantes, qui Ă©pousera la fille du maire Charles Lechat[6]
  • Georges Benoit (1849-1907), docteur en droit, ministre plĂ©nipotentiaire, rĂ©sident gĂ©nĂ©ral en Tunisie, mariĂ© Ă  Line de Meckel.
  • Marie Benoit (1863-1938), mariĂ©e au publiciste Charles Brillaud de Laujardière et mère de Marc Brillaud de Laujardière.
  • Gaston Benoit, inspecteur des services de l'Indochine, vice-rĂ©sident Ă  Hong-Hua (Tonkin).

Il meurt le Ă  La Baule[3].

Publication

  • Lois violĂ©es au prĂ©judice des marais salants et du TrĂ©sor public, ou RĂ©clamations sur l’impĂ´t des sels, adressĂ©e Ă  MM. les Pairs et DĂ©putĂ©s, ainsi qu’à la commission nommĂ©e par ordonnance du 11 fĂ©vrier 1835 pour rĂ©viser la lĂ©gislation sur cette matière, Paris, Imp. de Everat, 1835, 15 p.

Notes et références

Notes

    Références

    1. Bernard Desmars, « Benoît (Jean-Joseph-) Jules », sur le site de l’association d’études fouriéristes et des Cahiers Charles Fourier, (consulté le ).
    2. « Généalogie de Jules Benoît », sur geneanet.org (consulté le ).
    3. « Personnalités de La Baule », sur labaule-sepia.fr (consulté le ).
    4. « de La Bôle … à La Baule », sur asap-benoit.fr (consulté le ).
    5. « Personnalités de La Baule-Escoublac », sur labaule-sepia (consulté le ).
    6. Yves Rochcongar, "Capitaines d'industrie à Nantes au XIXe siècle", éditions MeMo, Nantes, 2003

    Sources

    • Dictionnaire biographique de la Loire-InfĂ©rieure, Paris, Jouve, 1895.
    • Marcel Baudry, Ă€ la dĂ©couverte de mon pays le Pouliguen. Notes et anecdotes, Le Pouliguen, Chez l’auteur, 1995, 173 p.
    • Alain Charles, « Sur les rivages du pays de GuĂ©rande. PrĂ©curseurs et fondateurs de la villĂ©giature maritime », Cahier du pays de GuĂ©rande, n° 35, 1994, pp. 13-14
    • Aristide Monnier, Études et souvenirs : le Pouliguen et ses environs, Angers, Imp. Burdin, 1891, 434 p.
    • Bernard Desmars, « BenoĂ®t (Jean-Joseph-) Jules », Dictionnaire biographique du fouriĂ©risme, 2009

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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