Joseph-Antoine Benoît
Joseph-Antoine Benoît, né en 1785 au Fied et mort en 1870, est un négociant et industriel du sel, actif dans le pays de Guérande (France), à l’origine avec sa famille de la création de La Baule et du développement économique du Pouliguen.
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Jules Benoît Édouard Benoît (d) |
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Biographie
Joseph-Antoine Benoît (ou Benois ou encore Benoist) naît en 1785 au Fied dans le Jura[1]. Il est le fils de Jean-Baptiste Benoît (1756-1825 ?)[1], recteur d'école au Fied, et de Catherine Droz.
Il occupe plusieurs emplois dans l’industrie du sel dans l’Est de la France, jusqu’à devenir directeur des salines de Salins-les-Bains[1]. Il est le détenteur d'un brevet pour un nouveau procédé de raffinage du sel utilisant le feu, compensant les aléas de l’ensoleillement[2].
Joseph-Antoine Benoît rencontre, en 1823[N 1], Louis-Hyacinthe Levesque alors maire de Nantes et député de Loire-Inférieure, intéressé par les activités salicoles. En , il obtient le soutien financier d'investisseurs nantais présentés par Louis Levesque pour son projet d’établissement de raffinerie de sel de mer[3]. C’est, après une tentative à Ars-en-Ré, le site du Pouliguen qui est retenu, sur la rive gauche de l’étier du Pouliguen[3]. La famille Benoît — qui comprend, outre Joseph-Antoine, Jules et son frère Édouard, ainsi que leur oncle paternel François Benoît — s’installe alors dans ce village qui fait encore partie de Batz-sur-Mer[4].
L’usine du Pouliguen, créée par Joseph-Antoine Benoît en 1828[N 2], devient rapidement un vecteur industriel important, employant en 1840 près de 70 personnes et approvisionnant le département, et par l'intermédiaire d’un dépôt à Nantes, les départements limitrophes à hauteur de 1 000 tonnes de sels raffinés annuels[5]. Près de dix ans plus tard, en 1851, la production de sels raffinés a doublé et celle de sels lavés atteint les 4 000 tonnes annuelles[5].
L'activité de raffinage du sel est bientôt complétée par une activité ostréicole[6] et par une presse à sardines (la confiserie) dans le cadre d’une industrie de conserverie développée également au Pouliguen[2]. La famille ouvre de nouveaux établissements au Croisic, à Ars-en-Ré, à Belle-Île et à Chantenay[6].
Joseph-Antoine Benoît et Louis Levesque acquièrent et boisent une concession de cinquante hectares sur la rive gauche de l’étier, dans le but de la viabiliser et selon la convention conclue avec l’État, la concession « deviendrait pleine propriété de la société si les dunes étaient durablement fixées[7] ». Vers 1880, cette concession devient le quartier Benoît de La Baule-Escoublac[7].
Joseph-Antoine Benoît épouse, en 1809, Élisabeth Charlotte Melin-Danu, fille d'un notaire, avec laquelle il a cinq enfants, dont Jules (1810-1890), Édouard (1814-1871) — élu maire du Croisic en 1844[6] — et Laure (1828-)[8] - [6].
Il meurt en 1870[1].
Voir aussi
Bibliographie
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Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
- Joseph-Antoine Benoît rencontre Louis Levesque à l’Exposition des produits de l'industrie française de 1823 à Paris[3].
- L'accord entre Louis Auguste Levesque et Joseph-Antoine Benoît date de 1826, résultant en une association à parts égales ; il est renouvelé le pour une durée de quinze ans[2].
Références
- Philippe Benoît, p. 41.
- Association Famille Levesque et alliés – AFLA, « Petite histoire de ce qui deviendra la plage Benoît, à La Baule », sur afla.fr (consulté le ).
- Philippe Benoît, p. 44.
- « Charles Fourier », sur charlesfourier.fr (consulté le ).
- Buron 1999, p. 157.
- Philippe Benoît, p. 45.
- Philippe Benoît, p. 47.
- « Joseph-Antoine Benoît », sur geneanet.org (consulté le ).