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Judit Varga (femme politique)

Judit Varga, née le [1] à Miskolc[2], est une juriste et femme politique hongroise. Depuis le , elle est la ministre de la Justice au sein du gouvernement Orbán IV[3].

Judit Varga
Illustration.
Judit Varga en 2020.
Fonctions
Ministre hongroise de la Justice
En fonction depuis le
(3 ans, 11 mois et 18 jours)
Premier ministre Viktor Orbán
Gouvernement Orbán IV et V
Prédécesseur László Trócsányi
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Miskolc (Hongrie)
Nationalité Hongroise
Parti politique Fidesz
Diplômée de Université de Miskolc
Profession Juriste

Biographie

Études et carrière professionnelle

Judit Varga est la fille d'un directeur d'hôtel, également membre de la police politique communiste[4].

Elle fréquente le lycée Avasi à Miskolc à partir de 1993. En 1999, elle commence des études de droit à l'université de Miskolc, qu'elle achève summa cum laude en 2004. Elle est alors vice-présidente de l'antenne de Miskolc de l’Association européenne des étudiants en droit[4]. Dans le cadre du programme Erasmus, elle intègre l'université des sciences appliquées de Nürtingen en 2003. Après avoir terminé ses études, elle travaille pour des cabinets d'avocats à Budapest et de 2006 à 2009 au tribunal de district de Pest. En 2009, elle réussit l'examen du barreau[5]. Elle est polyglotte[4].

Attachée parlementaire (2009-2018)

De 2009 à 2018, elle est conseillère politique auprès de plusieurs membres du Parlement européen[4], de 2009 à 2012 au bureau de János Áder, de 2012 à 2014 pour Erik Bánki et à partir de 2014 pour György Hölvényi.

Ministre dans les cabinets Orban (2018-)

En juin 2018, elle est nommée secrétaire d'État aux Relations avec l'Union européenne (UE). Le 12 juillet 2019, dans le cabinet Orbán IV, elle succède à László Trócsányi comme ministre de la Justice, ce dernier ayant été élu député européen. Avec la nomination de Judit Varga au poste de ministre, les ordres du jour de l'Union européenne passent au ministère de la Justice[5]. Très loyale à Viktor Orban, elle s'investit particulièrement pour défendre les positions du gouvernement le plus eurosceptique des États membres de l'UE[4].

En janvier 2021, elle évoque la possibilité de sanctionner les « géants » des réseaux sociaux en ligne pour ce qu'elle a appelé des « abus systématiques » de la liberté d'expression. Cette annonce s'inscrit dans une vague croissante de critiques, dans laquelle certains responsables gouvernementaux hongrois se plaignent de ce qu'ils ont décrit comme les efforts des entreprises de médias sociaux, y compris Facebook, pour limiter les opinions conservatrices sur leurs plateformes. Judit Varga a déclaré que la question devrait être réglementée au niveau de l'Union européenne, mais qu'en raison des abus systématiques, une action plus rapide pourrait être nécessaire[6].

En décembre 2021, la Cour constitutionnelle hongroise rejette un recours qu'elle avait déposé en février de la même année contre la primauté du droit européen[7].

En 2022, alors que la Hongrie est l'objet de critiques de la part de l'UE en ce qui concerne respect de l'État de droit, Judit Varga considère qu'il s'agit d'une manière de sanctionner le pays pour ses choix conservateurs en matière de politique familiale et d'immigration, cela afin « d'imposer une politique progressiste »[8]. Tandis que des fonds européens sont bloqués, elle est chargée de convaincre les capitales européennes que la Hongrie a entamé des réformes[4].

Avec la présidente Katalin Novák, elle est l'une des deux principales figures féminines de la Hongrie d'Orban, là où les femmes qui font de la politique doivent en parallèle montrer qu'elles assument des fonctions maternelles. Lors de son mandat, est la seule femme du gouvernement. Judit Varga n'hésite ainsi pas à mettre en avant sa famille sur les réseaux sociaux[4].

Son mandat ministériel est émaillé par son rôle dans l'utilisation du logiciel espion Pegasus, visant à pirater les téléphones de responsables politiques et de journalistes[9]. Elle a également été fragilisée par le procès en cours de son ancien vice-ministre Pal Volner, qui avait démissionné fin 2021 à la suite d'allégations de corruption.

Elle annonce sa démission prochaine du gouvernement en vue des élections européennes de 2024, le 28 juin 2023.

Vie privée

Mariée à un avocat et diplomate, elle est mère de trois enfants[4].

Références

  1. Curriculum vitae.
  2. (hu) « Államtitkár ».
  3. (en) « Ministry of Justice ».
  4. Jean-Baptiste Chastand et Virginie Malingre, « Judit Varga, l’atout de Viktor Orban dans son bras de fer avec l’Union européenne », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  5. (en) « Orbán to Nominate Judit Varga for Justice Minister », sur hungarytoday.hu, (consulté le ).
  6. (en) Gergely Szakacs, Hungary mulls sanctions against social media giants, reuters.com, 18 janvier 2021.
  7. Hélène Bienvenu, « En Hongrie, la Cour constitutionnelle lâche Orban », Le Figaro, 11-12 décembre 2021, p. 10 (lire en ligne).
  8. Alexandre Devecchio, « Hongrie, au cœur de la révolution conservatrice », Le Figaro Magazine, , p. 46-49 (lire en ligne).
  9. Agence France-Presse, « Hongrie: départ de la ministre Judit Varga, cap sur les élections européennes », sur Mediapart (consulté le ).
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