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Joseph Breissand

Joseph Breissand, nĂ© le Ă  Sisteron, mort le , Ă  la suite de ses blessures reçues Ă  Dantzig, est un gĂ©nĂ©ral français de la RĂ©volution et de l’Empire.

Joseph Breissand
Joseph Breissand

Naissance
Sisteron
DĂ©cĂšs (Ă  43 ans)
Dantzig
Mort au combat
Origine Drapeau de la France France
Allégeance Drapeau du royaume de France Royaume de France
Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Drapeau de la France République française
Drapeau de l'Empire français Empire français
Arme Infanterie
Grade Général de brigade
AnnĂ©es de service 1786 – 1813
Conflits Guerres révolutionnaires
Guerres napoléoniennes
Distinctions Commandeur de la LĂ©gion d'honneur
Baron de l'Empire

Biographie

Volontaire le dans le régiment d'Aquitaine (35e), il obtient un congé de faveur le , et rentre dans ses foyers.

Capitaine du 1er bataillon de volontaires des Basses-Alpes le , et chef de bataillon le , il fait les campagnes de l'armĂ©e des Alpes de 1792 au 30 florĂ©al an III (). Un coup de feu qu'il a reçu Ă  la cuisse le 8 du mĂȘme mois (), Ă  l'attaque du petit Mont-Cenis, le force Ă  quitter son corps.

Placé le 9 thermidor an IV () à la suite de la 19e demi-brigade de ligne, il sert à l'armée d'Italie et y fait les campagnes de l'an IV à l'an VII, et se distingue dans toutes les occasions par son courage, son sang-froid et son habileté. Il commande plusieurs places en Italie, depuis le jusqu'à la capitulation de Rome en 1798.

En cette derniĂšre annĂ©e il commande PĂ©rouse lorsqu'une insurrection, causĂ©e par une division d'opinions entre les habitants, Ă©clate dans celle place. DĂ©jĂ  le sang a coulĂ©, et il va ruisseler de toutes parts, lorsque le chef de bataillon Breissand se rend sur la place publique, fend la foule, et adresse aux citoyens une harangue Ă©loquente et persuasive en langue italienne. En vain quelques furieux menacent sa vie, dirigent des armes Ă  feu et des Ă©pĂ©es nues contre lui ; Breissand, conservant son sang-froid, parvient, malgrĂ© le pĂ©ril imminent qui menace sa tĂȘte, Ă  calmer la multitude, et Ă  rĂ©tablir l'ordre et la tranquillitĂ©. Les habitants placent son buste dans l'hĂŽtel de ville comme tĂ©moignage de leur reconnaissance[1]. Au combat de Sutri (États romains), le 22 thermidor an VII (), il culbute la cavalerie autrichienne et reçoit dans cet engagement un coup de sabre Ă  la main gauche.

Rentré en France, il y prend le 1er germinal an VIII le commandement du bataillon supplémentaire de la 19e demi-brigade d'infanterie de ligne, fait avec ce corps la campagne de l'an VIII à l'armée des Grisons, devient sur la proposition du général en chef Brune, chef de la 3e demi-brigade provisoire, dite d'Orient, le 1er thermidor de cette année (), et sert à l'armée d'observation du Midi de l'an IX à l'an XI.

Colonel du 35e rĂ©giment de ligne le 23 frimaire an XII (), officier de la LĂ©gion d'honneur le 25 prairial (), employĂ© Ă  l'armĂ©e gallo-batave de l'an XII Ă  l'an XIII (1804-1805). Il sert de 1806 Ă  1810, aux armĂ©es d'Italie et d'Allemagne, oĂč il se distingue en plusieurs occasions. Il fait la campagne d'Autriche de 1805, celle de la Grande ArmĂ©e en Prusse et en Pologne (1806 et 1807), et passe Ă  l'armĂ©e d'Italie en 1809.

AttaquĂ© dans la place de Pordenone, le , par 4 000 Autrichiens, le 35erĂ©giment de ligne oppose, pendant six heures, la rĂ©sistance la plus hĂ©roĂŻque aux efforts de l'ennemi ; son colonel, atteint de deux coups de sabre, dont l'un Ă  l'avant-bras droit et l'autre Ă  l'Ă©paule, entourĂ© d'hommes tuĂ©s, et soutenu par quelques sapeurs blessĂ©s, se dĂ©fend encore, contre un peloton de Hongrois, avec un fusil qu'il n'a pu recharger, lorsqu'il est fait prisonnier. L'archiduc Jean, frappĂ© d'admiration pour la bravoure qu'a dĂ©ployĂ©e le colonel Breissand, lui offre les secours dont il peut avoir besoin :

« Je n'ai rien Ă  demander Ă  Votre Altesse impĂ©riale, rĂ©pond cet officier, si ce n'est qu'elle veuille bien avoir pour mes malheureux compagnons d'armes les Ă©gards dus Ă  leur courage, et me faire rendre mon Ă©pĂ©e et ma dĂ©coration, que j'ai perdues dans le combat. » « Un brave tel que vous ne doit pas rester dĂ©sarmĂ© ; prenez cette arme, dont vous savez faire un si noble usage, lui dit l'archiduc, en lui ceignant sa propre Ă©pĂ©e ; et je vais donner des ordres pour que la dĂ©coration, dont vous ĂȘtes si digne, vous soit remise, si on peut la retrouver sur le champ de bataille. »

L'Empereur le nomme baron de l'Empire le suivant, et lui octroie une dotation de 4 000 francs. Il l'envoie en Espagne en 1811, et le roi Joseph lui confie le gouvernement de la province d'Ávila oĂč il sait maintenir la discipline la plus sĂ©vĂšre parmi ses troupes. Par sa conduite loyale et dĂ©sintĂ©ressĂ©e, il se concilie l'estime et l'affection des habitants, dont il emporte les regrets lorsqu'il quitte cette contrĂ©e.

Promu gĂ©nĂ©ral de brigade le , il reçoit le l'ordre de se rendre au 1er corps d'observation de l’Elbe, et le Ă  la 2e division de rĂ©serve de la Grande ArmĂ©e. Il fait la campagne de Russie (1812), aprĂšs laquelle il rejoint les troupes chargĂ©es de la dĂ©fense de Dantzig, sous les ordres du gĂ©nĂ©ral Heudelet. Il y rend d'importants services en diverses occasions, oĂč il se couvre de gloire, se fait remarquer dans diffĂ©rentes sorties de la garnison, et est honorablement citĂ© dans les rapports adressĂ©s au gouvernement par le gĂ©nĂ©ral Rapp, qui commande en chef dans cette place. il reçoit la croix de commandant de la LĂ©gion d'honneur le .

Atteint, le d'une balle Ă  la tĂȘte, qu'il a reçue dans une sortie qu'il a dirigĂ©e, il meurt le lendemain des suites de sa blessure.

État de service

  • Volontaire au rĂ©giment d'Aquitaine () ;
  • Obtint un congĂ© de faveur () ;
  • Capitaine du 1er bataillon de volontaires des Basses-Alpes () ;
  • Lieutenant-colonel () ;
  • Chef de bataillon () ;
  • Commandant de PĂ©rouse (1798) ;
  • Commandant du bataillon supplĂ©mentaire de la 19e demi-brigade infanterie de ligne (1er germinal an VIII) ;
  • Chef de la 3e demi-brigade provisoire, dite d'Orient (1er thermidor an VIII : ) ;
  • Colonel du 35e rĂ©giment de ligne (23 frimaire an XII : ),
  • Gouverneur militaire de la province d'Ávila (1811) ;
  • GĂ©nĂ©ral de brigade () ;
  • Commandant d'une brigade de l'armĂ©e de Portugal ( - ) ;
  • Commandant d'une brigade de la 4e division du 1er corps d'observation de l’Elbe ( - ) ;
  • Commandant de la 1re brigade de la 2e division de rĂ©serve de la Grande ArmĂ©e ( - ) ;
  • Commandant de la 1re brigade de la 30e division d'infanterie du 11e corps de la Grande ArmĂ©e ( - ).

Campagnes

Campagnes de captivité

Prisonnier de guerre par les Autrichiens, Ă  Pordenone (Italie), le , il est rapidement libĂ©rĂ© Ă  la fin de la campagne de 1809 et la paix signĂ©e avec l’Autriche.

Faits d'armes

  • AttaquĂ© dans la place de Pordenone, le , par 4 000 Autrichiens, le 35e oppose, pendant six heures, la rĂ©sistance la plus hĂ©roĂŻque aux efforts de l'ennemi ; son colonel, atteint de deux coups de sabre, dont l'un Ă  l'avant-bras droit et l'autre Ă  l'Ă©paule, entourĂ© d'hommes tuĂ©s, et soutenu par quelques sapeurs blessĂ©s, se dĂ©fend encore, contre un peloton de Hongrois, avec un fusil qu'il n'a pu recharger, lorsqu'il est fait prisonnier.

Blessures

  • Un coup de feu qu'il reçut Ă  la cuisse Ă  l'attaque du Petit Mont-Cenis (), le force de quitter son corps ;
  • Reçoit un coup de sabre Ă  la main gauche, en culbutant la cavalerie autrichienne, au combat de Sutri (États romains) () ;
  • Reçoit deux coups de sabre, l’un au bras droit et l’autre Ă  l’épaule, Ă  Pordenone () ;
  • Atteint d'un coup de feu mortel Ă  la tĂȘte au siĂšge de Dantzig ().

DĂ©corations

Titres

Hommage, Honneurs, Mentions


En reconnaissance de ses services, la ville de PĂ©rouse charge un sculpteur habile de faire deux bustes du commandant Breissand ; elle en conserve un pour elle, et fait remettre l'autre Ă  cet officier.

Les casernes de Jausiers(Alpes de Haute Provence)oĂč tenaient garnison jusqu'Ă  sa dissolution plusieurs compagnies du 11° Bataillon de Chasseurs Alpins, portaient le nom de "Quartier BREISSAND".

Pensions, rentes, etc.

  • Avec son titre de baron, on lui octroya une dotation de 4 000 francs.

Armoiries

Figure Blasonnement
Armes du baron Breissand et de l'Empire

Parti : au 1, d'azur, Ă  une licorne assise d'argent; au 2, coupĂ© du quartier des Barons militaires de l'Empire et d'argent, Ă  deux branches en cercle, l'une Ă  dextre d'olivier, l'autre Ă  senestre de chĂȘne, le tout de sinople.[2] - [3] - [4]

Notes et références

  1. En reconnaissance de cet important service, la ville de PĂ©rouse (Italie) charge un sculpteur habile de faire deux bustes du commandant Breissand ; elle en conserve un pour elle, et fait remettre l'autre Ă  cet officier
  2. Armorial de J.B. RIETSTAP - et ses Compléments
  3. Source : lesapn.forumactif.fr, Les Amis du Patrimoine Napoléonien
  4. Nobiliaire de Provence : Armorial gĂ©nĂ©ral de la Provence, du Comtat Venaissin, de la PrincipautĂ© d'Orange
, de RenĂ© Borricand, Éditions Borricand, Aix-en-Provence, 3 vol. : 1974-1976, (ISBN 2853970027) (ISBN 9782853970020) (ISBN 2-85397-002-7) (ASIN B0000E7KFZ).

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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