Joseph Édouard de La Motte-Rouge
Joseph Édouard de La Motte-Rouge (né à Pléneuf-Val-André, dans les Côtes-du-Nord le , décédé au château de la Motte-Rouge à Hénansal, dans le même département, le ) est un général et homme politique français.
Joseph Édouard de La Motte-Rouge | ||
Émilie Rouillon, le Général Joseph Édouard de La Motte-Rouge, Château de La Motte-Rouge, Hénansal | ||
Naissance | Pléneuf-Val-André |
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Décès | Hénansal |
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Origine | République française | |
Allégeance | Royaume de France | |
Arme | Infanterie légère[1] | |
Grade | Général de division | |
Années de service | 1821 – 1870 | |
Conflits | Campagne d'Espagne (1823) Révolution belge guerre de Crimée Campagne d'Italie (1859) Guerre de 1870 |
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Autres fonctions | Député des Côtes-du-Nord Sénateur du Second Empire |
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États de service
Formé à l’École militaire de Saint-Cyr de 1819 à 1821, il est affecté à l'expédition d'Espagne comme sous-lieutenant au 22e bataillon d'infanterie de ligne. Il assiste aux combats de la Corogne et de Saint-Sébastien, et fait partie des forces d'occupation à la division de Madrid jusqu'en 1825.
En 1830, lors de la Révolution belge, il est affecté à l'armée du Nord du maréchal Gérard et prend part aux combats contre le royaume de Hollande, qui se terminent par la prise d'Anvers () : il est promu capitaine.
Le il est nommé colonel du 19e régiment d'infanterie légère. Après diverses affectations dans le Nord de la France, il est nommé général de brigade après le coup d'État de 1851. Affecté à Varna pendant la guerre de Crimée (1853), il prend part à la bataille de l'Alma, s'illustre même à la Bataille d'Inkerman et à celle de Sébastopol. Promu général de division en , il reçoit le commandement de la 2e division de l'Armée d'Orient, est deux fois blessé lors de l'assaut général qui termine la bataille de Traktir.
Après avoir été commandant de la 15e division militaire à Nantes, on le retrouve commandant la 1re division du 2e corps d'armée de Mac-Mahon au début de la campagne d'Italie (1859). Sa division combat aux batailles de Turbigo et de Magenta, et joue un rôle décisif lors de la bataille de Solférino. Mis à la retraite en 1869, il est élu la même année comme candidat officiel de Napoléon III au Corps législatif dans la 1re circonscription des Côtes-du-Nord.
Toutefois, après la débâcle de Sedan, le Gouvernement de la Défense nationale le réintègre dans les cadres de l'armée et lui confie bientôt le commandement du 15e corps d'armée stationné à Nantes, premier noyau de l’Armée de la Loire. Le gouvernement lui ordonne de marcher sur Orléans, qu'il atteint le , mais ses troupes sont battues à Artenay par le corps du général bavarois von der Thann. La Motte-Rouge doit évacuer Orléans le ; il est immédiatement destitué et remplacé par le général d'Aurelles de Paladine.
DĂ©corations
- LĂ©gion d'honneur[2] :
- Grand officier (), puis,
- Grand-croix de la LĂ©gion d'honneur ().
- « Grand-croix » (chevalier de 1re classe) de l’ordre de Saint-Stanislas (Empire de Russie)[3] ;
- Grand officier de l’ordre des Saints-Maurice-et-Lazare (royaume d'Italie)[3] ;
- « Grand officier » de l’ordre du Médjidié (Empire ottoman)[3] ;
- Chevalier-commandeur de l’ordre du Bain (Grande-Bretagne)[3]
Hommage, honneurs, mentions
- Le pont Général-de-la-Motte-Rouge (Nantes), lui doit son nom, ainsi que l'arrêt de la ligne 2 du tramway attenant.
- Une plaque commémorative honore sa mémoire sur la façade extérieure de la maison située au 1 rue de la motte rouge à Pléneuf-Val-André : Ici est né en 1804 le général d'armée de la Motte Rouge - S'illustra en Italie et en 1870 - + Hénansal 1883.
Famille
La famille de La Motte de La Motte-Rouge est originaire de Hénansal, dans l'actuel département des Côtes-d'Armor.
Joseph-Édouard est le fils de Joseph-Marie de La Motte de La Motte-Rouge (1770-1848), chef de bataillon dans la Garde des rois Louis XVIII et Charles X, chevalier de la Légion d'honneur, et d'Agathe-Julie de La Motte de La Guyomarais, (1771-1833).
Il épouse le Clémentine Pocquet de Livonnière (1812-1900), mais est resté sans descendant. Ses neveux ont en revanche une nombreuse postérité.
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- « La Motterouge (Joseph-Édouard de) », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition] [texte sur Sycomore] ;
- Henri de La Messelière, Filiations bretonnes, Saint-Brieuc, éditions Prudhomme, 1922, Tome IV; pages 125-132.
Notes et références
- Roglo 2012.
- LĂ©onore LH//1462/33.
- Saint-Cyrienne 2012, p. 1819-1821.
Annexes
Articles connexes
Liens externes
- Ressource relative Ă la vie publique :
- Ressource relative aux militaires :
- « Cote LH//1462/33 », base Léonore, ministère français de la Culture ;
- « Joseph de La Motte de La Motte Rouge », sur roglo.eu (consulté le ) ;
- [PDF]« Historique de la 2e promotion de l'École spéciale militaire de Saint-Cyr (1819-1821) », La Saint-Cyrienne, sur www.saint-cyr.org, Association des anciens élèves de l'École spéciale militaire de Saint-Cyr - La Saint-Cyrienne (consulté le ).