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Joseph-Golven Tuault de La Bouverie

Joseph-Golven Tuault de La Bouverie (, Ploërmel - , Ploërmel) est un homme politique français, député aux États généraux de 1789, député du Morbihan sous le Premier Empire et la Restauration.

Joseph-Golven Tuault de La Bouverie
Illustration.
Fonctions
Conseiller général du Morbihan
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Député du Morbihan à la Chambre des députés
–
Président Joseph-Henri-Joachim Lainé, Étienne-Denis Pasquier, Hercule de Serre, Auguste Ravez
Député du Morbihan au Corps législatif
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Député de l'Assemblée constituante
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Député du tiers-état de Ploërmel aux États généraux
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Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Ploërmel (Bretagne)
Date de décès
Lieu de décès Ploërmel (Bretagne)
Nationalité Drapeau du royaume de France Royaume de France

Signature de Joseph-Golven Tuault de La Bouverie

Biographie

Fils de maître François-Marie Tuault de La Bouvrie, conseiller du roi, sénéchal de la ville et maréchaussée de Ploërmel, il fit ses études chez les Jésuites de Vannes, fut reçu avocat au parlement en 1766, et devint sénéchal de Ploërmel. Plusieurs fois député aux États de Bretagne, il refusa de laisser demander pour lui des lettres de noblesse, prépara la rédaction du cahier des doléances du tiers, et fut élu, le , député du tiers-état de la sénéchaussée de Ploërmel aux États généraux. Il vota avec la majorité, désapprouva le renvoi de Necker, lut une protestation de la municipalité de Ploërmel contre la conduite du parlement de Rennes, et proposa d'admettre à la fédération du 14 juillet 1790 les anciennes milices des provinces.

Affligé de la marche des événements, il se tint à l'écart des fonctions publiques après la session, fut arrêté comme suspect sous la Terreur, s'évada, une nuit, de la prison des Ursulines où il avait été enfermé, se cacha dans la campagne pendant quelques mois, puis, lassé de cette existence, et provenu d'émigration, revint se constituer prisonnier. « On fit venir Tuault devant le comité, raconte René Kerviler.- Quel sort attends-tu donc de nous ? lui dit-on. - La liberté! répondit-il fièrement. Tu as donc une caution? - Ouvrez la fenêtre, répliqua le prisonnier, et demandez au premier passant s'il veut être la caution du citoyen Tuault. » Un laboureur de la Noë Verte, nommé Sébillot, passait justement sur la place. On l'interpella et il accepta sans hésiter cette responsabilité dangereuse. Tuault était libre, et ses concitoyens le nommèrent aussitôt juge au tribunal du district et commandant de leur corps de garde. »

Peu de jours après, Prieur (de la Marne), qui épurait les administrations du Morbihan, donna ordre de l'arrêter; Tuault ne fut remis en liberté qu'après plus de cinq mois de détention. Il fut encore arrêté une quatrième fois avant le 9 thermidor; il allait être envoyé devant le tribunal révolutionnaire de Paris, quand Robespierre fut renversé. Ses deux neveux, de Landivy-Tredion, ayant été pris et fusillés à Quiberon, Tuault fut encore compromis, arrêté une cinquième fois (ventôse an IV), remis en liberté après un mois de prison à Vannes, et placé en surveillance dans cette ville.

Le gouvernement consulaire le nomma conseiller d'arrondissement, et, le 4 vendémiaire an XIII, Tuault fut élu, par le Sénat conservateur, député du Morbihan au Corps législatif; son mandat lui fut renouvelé le ; il devint, la même année, suppléant du juge de paix de Ploërmel, puis chevalier de la Légion d'honneur (), et président de canton.

Il siégea au Corps législatif jusqu'en 1814 et fut réélu sous la Restauration à la Chambre des députés. Il fut anobli par Louis XVIII le , promu officier de la Légion d'honneur le , et nommé, l'année suivante, conseiller général du Morbihan, et président du tribunal de Ploërmel à 72 ans. Membre de plusieurs sociétés littéraires, il publia des traductions d'ouvrages anglais et des contes en vers.

Il mourut dans ses fonctions. On a gravé sur sa tombe l'épitaphe qu'il avait composée pour lui-même: « Passant, ne le foule pas, lui qui n'a foulé personne. »

Il est le beau-père de François-Mathieu-Marie Dahirel et de l'architecte Walter-André Destailleur qui épousa sa fille Marie.

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