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Jorge Fernández Díaz

Jorge Fernández Díaz, né le à Valladolid, est un homme politique espagnol, membre du Parti populaire (PP).

Jorge Fernández Díaz
Illustration.
Jorge Fernández Diaz en .
Fonctions
Député aux Cortes Generales

(19 ans, 1 mois et 22 jours)
Élection
Réélection



Circonscription Barcelone
Législature VIIe, VIIIe, IXe, Xe, XIe et XIIe
Groupe politique Populaire
Ministre de l'Intérieur d'Espagne

(4 ans, 10 mois et 13 jours)
Président du gouvernement Mariano Rajoy
Gouvernement Rajoy I
Prédécesseur Antonio Camacho
Successeur Juan Ignacio Zoido
Troisième vice-président du Congrès des députés

(3 ans, 8 mois et 12 jours)
Président José Bono
Législature IXe
Prédécesseur José Joaquín Martínez Sieso
Successeur Dolors Montserrat
Député aux Cortes Generales

(6 ans, 6 mois et 15 jours)
Élection
Réélection
Circonscription Barcelone
Législature IVe, Ve et VIe
Groupe politique Populaire
Successeur Sergio Gómez-Alba Ruiz
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Valladolid (Espagne)
Parti politique PP
Fratrie Alberto Fernández Díaz
Profession Inspecteur du travail

Jorge Fernández Díaz
Ministres de l'Intérieur d'Espagne

Après avoir été gouverneur civil d'Oviedo puis Barcelone entre 1978 et 1981, il rejoint l'Alliance populaire et se fait élire, en 1984, député au Parlement de Catalogne. Il entre, cinq ans plus tard, au Congrès des députés et occupe, de 1996 à 2004, plusieurs postes de secrétaire d'État, lors des deux mandats de José María Aznar. Élu troisième vice-président du Congrès des députés en 2008, il devient ministre de l'Intérieur, sous la présidence de Mariano Rajoy, en 2011.

Biographie

Jeunesse, formation et carrière

Après avoir suivi une formation d'ingénieur industriel, spécialisé en organisation industrielle, à l'école technique supérieure de Barcelone, il passe avec succès le concours du corps des inspecteurs du travail et de la Sécurité sociale. Il occupe ensuite un poste d'ingénieur à l'Institut national de sécurité et d'hygiène au travail.

Parcours sous la direction de l'UCD

Le , il est désigné délégué du ministère du Travail dans la province de Barcelone. Il occupe ce poste jusqu'au , date de sa nomination comme gouverneur civil de la province d'Oviedo. Il est relevé de ses fonctions le , lorsqu'il devient gouverneur civil de la province de Barcelone.

Il démissionne, le , afin de se présenter aux élections générales du 28 octobre suivant, sur la liste du Centre démocratique et social (CDS).

Ascension politique en Catalogne

Après l'échec du CDS, il adhère, en 1983, à l'Alliance populaire (AP) et se fait élire, la même année, conseiller municipal de Barcelone. Il fait son entrée au Parlement de Catalogne un an plus tard. Désigné secrétaire général de l'AP de Catalogne en 1985, il est choisi comme sénateur par les députés régionaux en 1986.

En 1987, il devient président régional de l'AP, puis il est réélu au Parlement lors des élections de 1988, pour lesquelles il était chef de file des conservateurs. Il est également réélu sénateur par les députés régionaux sur proposition du groupe parlementaire de Convergence et Union (CiU). Aux élections générales du , il est élu député de la province de Barcelone au Congrès des députés, sur la liste du nouveau Parti populaire (PP). Il renonce alors à ses autres mandats.

Il est contraint, en , de céder la présidence régionale du PP à une direction provisoire placée sous la présidence de son adversaire interne, Alejo Vidal-Quadras.

Homme de confiance de Rajoy sous Aznar

À la suite de l'arrivée au pouvoir du PP, dirigé par José María Aznar, au niveau national, il est nommé, le , secrétaire d'État aux Administrations territoriales du ministère des Administrations publiques[1], dirigé par Mariano Rajoy. Après le remaniement ministériel du 18 janvier 1999, il suit Rajoy au ministère de l'Éducation et de la Culture, en tant que secrétaire d'État à l'Éducation, à l'Enseignement supérieur, à la Recherche et au Développement[2]. Le , après la victoire du PP aux élections générales du , il devient secrétaire d'État aux Relations avec les Cortes Generales au ministère de la Présidence, désormais dirigé par Rajoy[3]. Lorsque ce dernier est nommé ministre de l'Intérieur le , il souhaite désigner Fernández Díaz comme secrétaire d'État à la Sécurité, mais Aznar s'y oppose et il reste alors en place, sous la direction du nouveau ministre, Juan José Lucas[4]. Rajoy revient finalement à son poste le et le maintient dans ses fonctions.

Du Congrès au gouvernement de Rajoy

Trois individus debout devant les drapeaux espagnol et italien.
Jorge Fernández Díaz et la vice-présidente Soraya Sáenz de Santamaría recevant le ministre de l'Intérieur italien et vice-président du Conseil, Angelino Alfano, en .

Réélu député de Barcelone le , puis le , il est désigné, le suivant, troisième vice-président du Congrès des députés. Le , avec le retour au pouvoir du PP, sous la présidence de Rajoy, il est nommé ministre de l'Intérieur[5].

Manipulations judiciaires

En , le journal Público diffuse un enregistrement dans lequel le ministre de l'Intérieur et le responsable de la lutte anticorruption en Catalogne, Daniel de Alfonso, discutent de la manière de compromettre des personnalités politiques liées à l'indépendantisme catalan en utilisant d'éventuels délits pouvant les concerner, voire d'en inventer de toutes pièces avec l'aide du parquet. L'opposition proteste devant ces procédés et réclame la démission du ministre, estimant que celui-ci utilise sa fonction pour manipuler l'appareil d’État contre ses adversaires politiques et non pour combattre la corruption[6] - [7].

Retour au Congrès

Le , en pleines négociations sur la formation d'un nouvel exécutif, il est réprouvé par le Congrès des députés à la suite du scandale des écoutes pour ses actions « antidémocratiques » et son « manque d'étique » politique à l'égard de ceux qui « pensent différemment » de lui[8]. Au moment de la formation du deuxième cabinet de Mariano Rajoy au début du mois suivant, ce dernier lui communique personnellement son éviction du gouvernement au profit de l'ancien maire de Séville et juge Juan Ignacio Zoido[9] - [10]. Comme tout ancien ministre, il est promis à la présidence d'une commission législative mais se heurte au veto des groupes de l'opposition, d'abord à la commission des Affaires étrangères puis à la commission bicamérale des Relations avec le Tribunal des comptes[11] - [12]. Acceptant ce fait, il renonce à cette prérogative coutumière mais il est finalement porté à la tête de la commission des Pétitions dont la présidence est automatiquement dévolue au parti majoritaire[13]. Il remplace alors la galicienne Pilar Rojo[14].

Une commission d'enquête est mise en place par l'opposition pour déterminer des responsabilités politiques au scandale. Présidée par le nationaliste basque Mikel Legarda, elle rend ses conclusions le et constate l'existence d'une « opération Catalogne » dont le but était de déstabiliser certains dirigeants indépendantistes parmi lesquels l'ancien maire convergent de Barcelone Xavier Trias[15].

Le , déjà malade d'un cancer du foie, il est hospitalisé dans un hôpital de la Communauté de Madrid, victime d'un infarctus[16].

Il est inculpé en avril 2021 pour avoir fait espionner en 2013 l'ancien trésorier du Parti Populaire afin de récupérer des documents compromettant le parti dans une affaire de corruption[17].

Distinctions

Notes et références

  1. (es) « El Gobierno nombra a 56 altos cargos », El País, le
  2. (es) « Condecorados los ex ministros de Trabajo y Educación », El País, le
  3. (es) « Aznar utiliza el nombramiento de altos cargos para reforzar al 'núcleo duro' de su Gobierno », El País, le
  4. (es) « Aznar impide a Mariano Rajoy cambiar al 'número dos' de Interior », El País, le
  5. (es) « Un gobierno de amigos y fieles. », sur elpais.com, (consulté le ).
  6. (es) « Fernández Díaz conspiró con el jefe de la Oficina Antifraude catalana para fabricar escándalos contra ERC y CDC. », sur www.publico.es (consulté le ).
  7. Atlasinfo, « Espagne: appels à la démission du ministre de l'Intérieur juste avant les élections. », sur Atlasinfo.fr: l'essentiel de l'actualité de la France et du Maghreb (consulté le ).
  8. (es) « El Congreso reprueba a Fernández Díaz y pide su cese por las grabaciones con De Alfonso. », sur lavanguardia.com, (consulté le ).
  9. (es) « Fernández Díaz: adiós al ministro de los líos que nunca falló a Rajoy. », sur elespanol.com, (consulté le ).
  10. (es) « Juan Ignacio Zoido, el sustituto de Fernández Díaz en Interior. », sur lavanguardia.com, (consulté le ).
  11. (es) « Rajoy coloca a Margallo y Fernández Díaz al frente de dos comisiones del Congreso. », sur lavanguardia.com, (consulté le ).
  12. (es) « El voto a Fernández Díaz en la Comisión de Exteriores incomoda al PSOE. », sur elpais.com, (consulté le ).
  13. (es) « Triquiñuela del PP para colocar a Fernández Díaz en la presidencia de una Comisión del Congreso. », sur publico.es, (consulté le ).
  14. (es) « Jorge Fernández Díaz presidirá la Comisión de Peticiones del Congreso. », sur lavanguardia.com, (consulté le ).
  15. (es) « La oposición concluye que existió la Operación Catalunya. », sur lavanguardia.com, (consulté le ).
  16. (es) « El exministro de Interior Jorge Fernández Díaz, ingresado por un infarto. », sur elespanol.com, (consulté le ).
  17. « Espagne : une ancienne ministre de la Défense inculpée dans une affaire d’espionnage », sur leparisien.fr,

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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