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Jordi SĂ nchez i Picanyol

Jordi Sànchez i Picanyol, né le à Barcelone, est un enseignant, militant souverainiste catalan et homme politique.

Jordi SĂ nchez i Picanyol
Illustration.
Jordi SĂ nchez, en 2017.
Fonctions
Secrétaire général d'Ensemble pour la Catalogne
–
(1 an, 10 mois et 10 jours)
Président Carles Puigdemont
Prédécesseur Parti créé
Successeur Jordi Turull
Président de l'Appel national pour la République
–
(2 ans et 1 jour)
Prédécesseur Parti créé
Successeur Parti disparu
Député au Parlement de Catalogne
–
(1 an et 4 mois)
Élection
Circonscription Barcelone
LĂ©gislature XIIe
Groupe politique JxCat
Successeur Miquel Buch
Président de l'Assemblée nationale catalane
–
(2 ans, 10 mois et 8 jours)
Prédécesseur Carme Forcadell
Successeur Elisenda Paluzie
Biographie
Nom de naissance Jordi SĂ nchez i Picanyol
Date de naissance
Lieu de naissance Barcelone (Espagne)
Nationalité Espagnole
Parti politique Crida (2018-2020)
Junts (depuis 2020)
DiplÎmé de Université autonome de Barcelone
Profession Universitaire, politologue

Président de l'Assemblée nationale catalane (ANC) entre 2015 et 2017, son nom est évoqué pour devenir président de la Généralité de Catalogne aprÚs le « retrait provisoire » de Carles Puigdemont.

Biographie

Professeur de sciences politiques

Il obtient en 1991 sa licence en sciences politiques à l'université autonome de Barcelone. Il est professeur agrégé de sciences politiques à l'université de Barcelone et a enseigné dans d'autres universités.

Engagement à l'ICV et rapprochement avec les secteurs indépendantistes

À partir de 1983, il est un dirigeant et le porte-parole, Ă  cĂŽtĂ© d'Àngel Colom, de l'association Crida a la Solidaritat, jusqu'Ă  la dissolution de celle-ci en .

Il est lié pendant plusieurs années à Initiative pour la Catalogne Verts. Entre 1996 et 2004, il est conseiller de la Corporació Catalana de Mitjans Audiovisuals. En 1996, il est nommé directeur adjoint de la Fondation Jaume Bofill, et en 2001 directeur de la fondation. Il quitte la fondation en 2010 pour devenir adjoint de Rafael Ribó, médiateur de Catalogne.

Il collabore réguliÚrement comme analyste des questions sociales et politiques dans divers médias du pays, et coordonne entre 2004 et 2006 l'élaboration d'un des cinq domaines du Pacte national pour l'éducation, celui concrÚtement qui définit les fondations d'un service public de l'éducation. En 2008, il coordonne l'un des quatre domaines du Pacte national pour l'immigration, celui qui traite de l'adaptation des services publics.

Président de l'ANC

Le , Jordi Sànchez remplace Carme Forcadell à la présidence de l'Assemblée nationale catalane (ANC), choisi à une large majorité par les membres du secrétariat de l'organisation. Il est considéré comme une personne consensuelle et bénéficie de l'appui de la direction sortante.

En tant que prĂ©sident de l'ANC, il met en avant le discours social de l'indĂ©pendantisme, arguant qu'un nouvel État pourrait gĂ©nĂ©rer une situation sociale meilleure et plus Ă©quitable en rĂ©solvant les urgences sociales de la Catalogne. Il participe Ă©galement aux nĂ©gociations qui aboutissent Ă  crĂ©er la coalition Ensemble pour le oui pour les Ă©lections au Parlement de Catalogne du 27 septembre 2015.

Manifestations de et emprisonnement

Le , Jordi Sànchez est mis en examen par la juge de l'Audience nationale Carmen Lamela pour délit de sédition par rapport aux événements du durant l'opération Anubis[1].

Le , il est placĂ© en dĂ©tention prĂ©ventive avec Jordi Cuixart par la mĂȘme juge[2] et conduit Ă  la prison de Soto del Real.

Le , Oriol Junqueras, RaĂŒl Romeva, Jordi SĂ nchez et Jordi Cuixart sont transfĂ©rĂ©s au centre pĂ©nitentiaire Lledoners situĂ© dans la commune de Sant Joan de Vilatorrada Ă  km de Manresa[3].

Le , le Parquet fait savoir qu'il requerra dix-sept ans d'emprisonnement pour dĂ©lit de rĂ©bellion tandis que le Bureau de l'Avocat gĂ©nĂ©ral de l'État annonce qu'il requerra huit ans de rĂ©clusion pour dĂ©lit de sĂ©dition[4].

Candidature aux Ă©lections au Parlement de Catalogne de 2017

Il se porte candidat aux Ă©lections catalanes du en deuxiĂšme position sur la liste de Carles Puigdemont intitulĂ©e Junts per Catalunya. Élu dĂ©putĂ©, il ne peut accomplir les formalitĂ©s administratives que par le biais de son avocat et de ses collĂšgues. La justice ne lui permet pas de se rendre Ă  la session plĂ©niĂšre constitutive chargĂ©e d'Ă©lire le bureau du Parlement.

Tentative de candidature à la présidence

Le , Carles Puigdemont renonce Ă  briguer la prĂ©sidence de la GĂ©nĂ©ralitĂ© et propose la candidature de Jordi SĂ nchez, malgrĂ© son incarcĂ©ration[5]. Le dĂ©bat d'investiture est fixĂ© au 12 par le prĂ©sident du Parlement, Roger Torrent[6], qui soutient cette candidature, arguant le prĂ©cĂ©dent faisant jurisprudence de Juan Carlos Yoldi[7], dĂ©putĂ© basque inculpĂ© pour terrorisme et effectivement condamnĂ© par la suite, avait Ă©tĂ© autorisĂ© en 1987 Ă  participer Ă  la session d'investiture du Parlement Basque) mais devant l'opposition du Tribunal constitutionnel et du Tribunal suprĂȘme d'accĂ©der Ă  une demande de libĂ©ration[8] - [9] et la demande d'annulation du plĂ©num d'investiture dĂ©posĂ©e par le groupe Ciudadanos au Parlement de Catalogne[10], celui-ci ajourne la sĂ©ance[11].

Amnesty International considÚre cette incarcération comme « excessive et disproportionnée »[12] et demande sa libération immédiate et l'ONU, de son cÎté, a demandé, aprÚs que ses avocats ont plaidé son cas, à l'Espagne qu'elle cesse d'« entraver ses droits politiques »[13]

Le , il est de nouveau proposĂ© comme candidat Ă  la prĂ©sidence de la GĂ©nĂ©ralitĂ© par le prĂ©sident du Parlement[14]sur la base de la rĂ©solution du ComitĂ© des Droits de l'Homme des Nations unies[13] - [15]. Le juge Llarena refuse Ă  nouveau le d’autoriser SĂ nchez Ă  participer Ă  la session d’investiture prĂ©vue le Ă  Barcelone, oĂč il aurait pu ĂȘtre Ă©lu[16] et la sĂ©ance est de nouveau ajournĂ©e. Le Parlement de Catalogne vote pour cette raison l'ouverture de poursuites judiciaires contre Llarena pour abus de pouvoir car, selon la Mesa del Parlament (le Bureau du Parlement), en refusant successivement d'autoriser chaque candidat Ă  assister Ă  la sĂ©ance d'investiture alors qu'ils ne font l'objet d'aucune habilitation ni d'aucune condamnation et en ne tenant pas compte de l'avis de l'ONU ni de la jurisprudence Yoldi, il outrepasserait ses compĂ©tences et interfĂ©rerait sur le choix des Ă©lecteurs[17]. Le gouvernement espagnol rĂ©pond immĂ©diatement que cette action en justice serait selon son point de vue une forme de menace envers le juge et qu'elle exposerait les membres du parlement eux-mĂȘmes Ă  des condamnations pĂ©nales pour malversations[18].

Condamnation

Le , il est condamnĂ© par le Tribunal suprĂȘme Ă  9 ans de prison pour sĂ©dition, assortis de 9 ans d'inĂ©ligibilitĂ©[19].

Le Tribunal Constitutionnel Espagnol confirme la sentence mais sans unanimité, les juges Antonio Xiol et María Luisa Balaguer ont émis un vote particulier et rendu publique le 8 juin leurs arguments, considérant que la sentence constitue une intimidation ayant un effet "dévastateur" sur le droit de réunion et d'expression[20] - [21].

Notes et références

  1. (ca) « Trapero, SĂ nchez i Cuixart citats per sediciĂł per l’Audiencia Nacional », El Punt Avui,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  2. M.M., « Catalogne : Les "Jordi" de l'indĂ©pendance en prison », L'IndĂ©pendant,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  3. (ca) Daniel SĂĄnchez Ugart, NĂșria MartĂ­nez et Marc Toro, « Junqueras, Romeva i els Jordis ingressen a la presĂł de Lledoners », sur ara.cat, Ara, (consultĂ© le )
  4. (es) « La fiscalía pide 25 años de cårcel para Junqueras y la Abogacía del Estado solicita la mitad », sur elpais.com, (consulté le ).
  5. Puigdemont se aparta pero mantiene el pulso con Rajoy proponiendo a Jordi SĂ nchez.
  6. Torrent propone a Jordi SĂ nchez como candidato a la investidura, El PaĂ­s, 5 mars 2018.
  7. El TC se opone a liberar a SĂ nchez y Llarena no decidirĂĄ antes del lunes, La Vanguardia, 7 mars 2018.
  8. La FiscalĂ­a se opone a dejar libre a Jordi SĂ nchez para su investidura, La Vanguardia, 9 mars 2018.
  9. Cs pide desconvocar el pleno de investidura y cree que el pacto JxCAT-ERC tiene mentiras, eldiario.es, 8 mars 2018.
  10. El Parlament aplaza ‘sine die’ el pleno de investidura de Sànchez, El País, 9 mars 2018.
  11. https://www.amnesty.fr/presse/espagne-le-maintien-en-dtention-de-jordi-snchez-es
  12. https://elpais.com/ccaa/2018/03/23/catalunya/1521822307_170959.html
  13. « Présidence de Catalogne : l'indépendantiste incarcéré Jordi Sanchez de nouveau désigné candidat », sur L'Orient-Le Jour (consulté le )
  14. Ludovic Lamant, « Pablo Llarena, le juge qui a dĂ©capitĂ© l’indĂ©pendantisme catalan », Mediapart,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  15. Los condenados por el juicio del ‘procĂ©s’, El PaĂ­s, 14 octobre 2019.
  16. https://www.ccma.cat/324/la-condemna-a-cuixart-i-sanchez-devastadora-per-al-dret-de-reunio-segons-dos-jutges-del-tc/noticia/3103368/
  17. https://elpais.com/espana/2021-06-08/el-constitucional-mantiene-la-condena-de-los-jordis-por-promover-un-levantamiento-multitudinario-proyectado-de-forma-estrategica.html

Voir aussi

Articles connexes

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