Jean de Schulemberg
Jean de Schulemberg, comte de Montdejeu (° 1597 - château de Guincourt †- Montdejeu), était un militaire français, d'origine prussienne, du XVIIe siècle. Il fut maréchal de France, lieutenant général de l'Artois, et comte de Mont-de-Jeux (canton d'Attigny).
Jean de Schulemberg | |
Naissance | Château de Guincourt |
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Décès | (à 74 ans) Montdejeu |
Origine | Royaume de France |
Dignité d'État | Maréchal de France |
Biographie
Fils de Jean de Schulemberg[1] ( †avant 1608), seigneur de Montdejeu et de sa femme, Anne ( †après 1608), fille de Jean d'Averhoult, (famille d'Averhoult), seigneur de La Lobe, Schulemberg naquit au château de Guincourt, en 1597. Après avoir fait ses classes à l'académie de Sedan, il embrassa la profession militaire.
Il était cornette de Henri de La Tour, prince de Sedan, en 1614, lorsqu'il vint au secours de la ville de Verceil, en Piémont. Schulemberg « s'y jeta », n'ayant encore que seize ans. L'année suivante capitaine d'une compagnie de chevau-légers, il fut envoyé au secours du comte Palatin en Bohême et n'en revint qu'après s'être trouvé à la bataille de la Montagne Blanche, le .
L'année suivante, les guerres de religion ayant éclaté, il servit aux sièges de Saint-Jean-d'Angely et de Montauban, puis à celui de Coblence qu'il défendit comme gouverneur, pendant 14 mois.
Il supporta, en 1637, toutes les fatigues du long siège d'Hermenstein, forteresse en face de Coblence qui fut rendue sans sa participation.
Il a combattu sous le maréchal de La Force, commanda des troupes en Berry et en Artois, fut fait maréchal de camp au siège d'Hesdin (1639), aida à forcer le passage de l'Escaut en 1649, et devint lieutenant-général des armées du roi en Flandres en 1650.
Appelé au gouvernement de la ville d'Arras, en 1652, il en soutint le siège, deux ans après, avec tant d'habileté, que le prince de Condé, qui tenait le parti des Espagnols, fut contraint de se retirer le 25 août, après avoir été forcé et battu dans ses lignes.
Ce service lui valut le bâton de maréchal de France, en . Il fut décoré du titre de chevalier des ordres du roi, le .
En 1664, il se retira dans les Ardennes. Il y construisit un nouveau château, à Mont-de-Jeux, plus confortable que le château de son enfance. Fin , il mourut en ce nouveau château de Mont-de-Jeux, entouré de quelques-uns de ses compagnons les plus fidèles, sans laisser de postérité de Madeleine de Roure de Forceville[2] ( †), sa femme (fille du seigneur de Bezencourt). Il laissait pour seule héritière sa petite nièce Marie de Roland de Schulemberg
Louis-Philippe Ier commanda en 1835, pour son musée historique de Versailles, son portrait à François-Joseph Heim (copie d'après une gravure)[3].
Annexes
Bibliographie
- Une brève esquisse biographique a été publié par Suzanne Briet, «Un Maréchal de France inconnu: Jean de Schulemberg, comte de Mont-de-Jeux (1598-1671)», Les cahiers d'études Ardennais, Mézières, Éditions de la Société d'Études Ardennaises, archives départementales. Cette notice a été élargie en forme de livre : Le Maréchal de Schulemberg, Mézières, Éditions de la Société d'Études Ardennaises, 1960.
- François-Alexandre Aubert de La Chesnaye-Desbois, Dictionnaire généalogique, héraldique, chronologique et historique, contenant l'origine et l'état actuel des premières Maisons de France, des Maisons souveraines et principales de l'Europe..., Chez Duchesne, Libraire, , 500 p. (lire en ligne) ;
- Jean Baptiste Joseph Boulliot, Biographie ardennaise : ou Histoire des Ardennais qui se sont fait remarquer par leurs écrits, leurs actions, leurs vertus ou leurs erreurs, vol. 2, Chez l'éditeur, rue de l'Arbre-Sec, no. 9, (lire en ligne) ;
Notes et références
- Commandant une compagnie de chevau-légers au siège d'Amiens lors de la retraite de l’archiduc en 1597.
- « Madeleine de Forceville, Dame de Bezencourt, Argoules, Moismont, Sarton et autres lieux, jouissait d'une fortune de 25 000 livres de rente, somme énorme pour cette époque, quand le Cardinal de Richelieu, son cousin, lui fit épouser, le , Messire Jean de Schulemberg ou Chuldeberg, comte de Montdejeu, commandant pour le Roi des ville et citadelle de Rue). Son mari la rendit très malheureuse, et Madeleine dut recourir à la Reine mère pour lui demander, dans une lettre fort curieuse qui a été imprimée, aide et protection contre les mauvais traitements de son mari. »
- Source
- Louis-Pierre d'Hozier, Armorial général de la France, vol. 7, Firmin-Didot, (lire en ligne)
- Base Joconde
- Michel Popoff et préface d'Hervé Pinoteau, Armorial de l'Ordre du Saint-Esprit : d'après l'œuvre du père Anselme et ses continuateurs, Paris, Le Léopard d'or, , 204 p. (ISBN 2-86377-140-X)
- Johannes Baptist Rietstap, Armorial général : contenant la description des armoiries des familles nobles et patriciennes de l'Europe : précédé d'un dictionnaire des termes du blason, G.B. van Goor, , 1171 p. (lire en ligne), et ses Compléments sur www.euraldic.com