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Jean Turquet

Jean Turquet, nĂ© au hameau de Pradelette (commune de Clugnat) dans le dĂ©partement de la Creuse le et mort dans cette mĂȘme commune le , est un mĂ©decin français explorateur des zones polaires.

Jean Turquet
Biographie
Naissance
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Distinction
Abréviation en botanique
Turquet

Biographie

Il est le fils de Pierre Turquet (cultivateur) et de Marie Vaury son Ă©pouse[1].

AprĂšs des Ă©tudes Ă  l’école primaire de Clugnat et la poursuite au lycĂ©e de GuĂ©ret il obtient son doctorat en mĂ©decine Ă  la facultĂ© de Paris, ainsi qu’une licence Ăšs-sciences naturelles[2].

MĂ©decin au service de l’assainissement de la prĂ©fecture de la Seine durant cinq ans[3], du Ă  1903, il obtint une bourse prĂ©paratoire de voyage, au MusĂ©um d’histoire naturelle de Paris[4].

De 1903 Ă  1905, il participe en tant que naturaliste[5] Ă  l’expĂ©dition du bateau le Français en Antarctique. À son retour, il escompte mais en vain obtenir la chaire de botanique du MusĂ©um d’histoire naturelle, qui pourtant lui avait Ă©tĂ© promise avant son dĂ©part. Déçu, il rejoint ses parents durant neuf mois dans leur petite ferme familiale Ă  Clugnat. Le , le directeur du MusĂ©um le fait nommer simple prĂ©parateur dans un laboratoire de hautes Ă©tudes, ce qui lui permet de vivre modestement durant neuf ans.

AprĂšs la Grande Guerre, en 1918, il s’installe comme mĂ©decin gĂ©nĂ©raliste dans la commune de Clugnat[6].

Il est Ă©lu Maire de Clugnat de 1925 Ă  1929[7].

Circonstances du recrutement

Le commandant Charcot initiateur de la 1re expĂ©dition française en Antarctique qui part du Havre le Ă  bord du bateau le Français, ne quitta la France que le Ă  la suite d’un accident mortel et des avaries matĂ©rielles. En escale Ă  Pernambouc, trois membres de l’état-major du commandant Charcot abandonnĂšrent la mission. C’est alors que Charcot contacte le directeur du MusĂ©um d’histoire naturelle Edmond Perrier, afin d'avoir un naturaliste qui sera chargĂ© de la botanique et de la zoologie de l’expĂ©dition. Perrier dĂ©signe tout naturellement Jean Turquet pour effectuer cette fonction (en sachant que l’état major de cette expĂ©dition ne reçoit aucun appointement). Charcot accepte cette charge et s’adjoint comme collaborateur Ernest Gourdon. Ces deux scientifiques rejoignent en dĂ©cembre l’expĂ©dition Ă  l’escale de Buenos Aires[5].

Hivernage en Terre de Feu

C’est aprĂšs une derniĂšre escale dans les terres Magellaniques[8] que s’effectue vraiment le dĂ©part vers l’Antarctique le . Ils arrivent le sur l'Ăźle Wandell (actuellement nommĂ© Booth). C’est sur ce lieu que s’effectue l’hivernage, jusqu’au . Ensuite l’expĂ©dition est Ă©courtĂ©e Ă  la suite de graves avaries Ă  la coque du « Français », le retour s’effectue vers Buenos-aires pour une mise en cale sĂšche pour rĂ©paration[5].

Travail accompli en Antarctique

En tant que botaniste et zoologue de l’expĂ©dition, durant de longs mois de prospection, dans des conditions de rudesse extrĂȘme, il prĂ©lĂšve et recueille de nombreux Ă©chantillons animaux et vĂ©gĂ©taux qui reprĂ©sentent environ 1200 bocaux[6].

De retour en France en , il participe alors à des conférences[9].

Cette collecte donnera ensuite un travail important d’analyses aux membres du MusĂ©um, de la facultĂ© de mĂ©decine et de pharmacie, ce qui Ă  terme a permis la rĂ©daction d’une cinquantaine de mĂ©moires[6].

Et c’est en termes Ă©logieux que le Commandant Charcot rĂ©sume son expĂ©dition[10] : « Je suis heureux de pouvoir affirmer une fois de plus que c’est grĂące Ă  la persistance et l’ardeur au travail de mes camarades que l’expĂ©dition a pu rĂ©ussir et les remerciements que je leur adresse sont d’autant plus chaleureux qu‘ils m‘ont permis ainsi d’affirmer notre succĂšs sans que je puisse ĂȘtre taxĂ© de vanitĂ© personnelle ».

Hommages

  • Timbre Ă©mis en 1997 Ă  l’effigie de M. Jean Turquet[11].
  • Promu Chevalier de la LĂ©gion d‘honneur en [12].
  • Une rue de la commune de Clugnat porte son nom.
  • Une plaque commĂ©morative est apposĂ©e sur la place principale de Clugnat.
  • Son nom est attribuĂ© Ă  une nouvelle espĂšce dans le genre Cordylochele : Cordylochele turqueti (archives Ifremer)[13].
  • Son nom est attribuĂ© Ă  une nouvelle espĂšce dans le genre Hydroides : Schizotricha turqueti (archives Ifremer)[14].
  • Son nom est attribuĂ© Ă  une nouvelle espĂšce de mousses : Brachythecium turqueti (archives Ifremer)[15].
  • Son nom est attribuĂ© Ă  une nouvelle espĂšce d’algues : Gymnogongrus turquetii (archives Ifremer)[16].
  • En 2016, sortie du livre Un paysan creusois en Antarctique ou le roman du docteur Jean Turquet de Jean-Michel AuxiĂštre aux Éditions L'Harmattan.

Publication

  • Jean Turquet, « La vie animale au pĂŽle sud - La vie vĂ©gĂ©tale au pĂŽle sud », dans Jean-Baptiste Charcot, Le Français au pĂŽle sud, Paris, Flammarion, (lire en ligne), p.415 Ă  433 et p.434 Ă  443

Bibliographie

  • Jean-Baptiste Charcot, ExpĂ©dition antarctique Française Journal de l’expĂ©dition (1903 -1905), Paris, Masson et Cie, , 119 p. (lire en ligne)
  • E. L. Bouvier, ExpĂ©dition antarctique Française (1903 - 1905) : Arthropodes, Paris, Masson et Cie, , 67 p. (lire en ligne), p.33 - p.34 - p.37
  • Armand Billard, ExpĂ©dition antarctique Française (1903 - 1905) : HydroĂŻdes, Paris, Masson et Cie, , 20 p. (lire en ligne), p.1 -p.3 - p.13 - p.17
  • J. Cardot et J. Hariot, ExpĂ©dition antarctique Française (1903 - 1905) Botanique : Mousses - Algues, Paris, Masson et Cie, , 28 p. (lire en ligne), Mousses p.1 - p.3 - p.5 - p.8 / Algues p.1 - p.2 - p.6

Notes et références

Articles connexes

Liens externes

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