Jean Poirot (médecin)
Jean Albert Poirot, né à Saulxures-sur-Moselotte le et mort à Nancy le , est un médecin, un résistant et un homme politique français.
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(Ă 67 ans) Nancy |
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Jean Albert Poirot |
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Biographie
Le médecin
Jean Poirot effectue ses études secondaires à Mattaincourt puis à l'institut Saint-Joseph d'Épinal. Après son baccalauréat, il étudie la médecine et suit les cours de l'École de Santé annexe de Toulon puis ceux de l'université de Nancy. Il effectue son internat à l'hôpital psychiatrique de Maréville à Laxou. Sa thèse, soutenue en 1940, porte sur le syndrome de Wallenberg. Spécialisé en neuropsychiatrie il choisit cependant de s'installer comme médecin généraliste à Corcieux. En 1954, il ouvre à Épinal un cabinet de médecin neuropsychiatre. Il fonde des dispensaires de consultations psychiatriques dans le département des Vosges et aide à l'installation d'établissements recevant des enfants déficients ou inadaptés : à Rouceux (Neufchâteau), Belval (Portieux), Châtel-sur-Moselle, aux Trois-Scieries (Saint-Dié-des-Vosges), à Droiteval (Claudon), Razimont (Épinal), Golbey et Fontenoy-le-Château.
En 1965 en tant que médecin-chef du service d'hygiène mentale départemental des Vosges, il attire l'attention du gouvernement sur les jeux d'argent[1] comme le Tiercé[2] qu'il considère comme une névrose collective[3]. Il écrit pour cela au président de la République [4]. Cela lui vaut le surnom de Docteur anti-tiercé.
Le résistant
Lors de la Seconde Guerre mondiale, il fait le maximum pour éviter à ses concitoyens d'être recrutés pour le service du travail obligatoire, S.T.O. Puis il rejoint les combattants du maquis de Corcieux et organise le groupe sanitaire[5]. Dénoncé aux Allemands, il est arrêté le [6]. Il sera déporté au camp de Schirmeck puis à Gaggenau d'où il s'évade.
L'homme politique
Il est maire de Corcieux de 1945 à 1948, puis de 1971 à 1972. Il est aussi conseiller général du canton de Corcieux de 1945 à 1981 et conseiller régional de Lorraine de 1974 à 1977.
Il fonde en 1961 l'Amicale des conseillers généraux de Lorraine[7] et en 1973 l'Union des conseillers généraux de France[8].
Distinctions
Il est fait chevalier de l'ordre de la LĂ©gion d'honneur en 1948 puis officier du mĂŞme ordre en 1971.
Hommages
- L'Institut médico-pédagogique de Fontenoy-le-Château porte son nom[9].
- Une rue de Corcieux porte son nom.
Références
- Jean Meynaud, Sport et politique, Ă©d. FeniXX, 1966, (ISBN 9782402287210)
- Claude Picant, Dossier T comme tiercé, p. 219-220, éd. A. Moreau, 1975
- Osiris Cecconi, La France immobile: une analyse sociologique interdisciplinaire, p.225, Éd. Action graphique, 1991
- Jean Baumier, La France riche, p. 164, Éd. Hachette littérature, 1972
- Robert Dodin, La Résistance dans le département des Vosges, p. 110, Éditions du Sapin d'or, 1980
- André Moulin, Henri Moulin, Feuer, éd. FeniXX, 1986, (ISBN 9782402086356)
- La négociation d’avantages pécuniaires un objet fédérateur, propice à la mobilisation des élus, p. 12
- Le Monde, 9 octobre 1980,L'Union des conseillers généraux de France tient son premier congrès national
- Institut médico-pédagogique
Annexes
Bibliographie
- Lysiane Ganousse, « Le portefeuille du Dr Poirot retrouvé 86 ans plus tard », l'Est républicain,‎ (lire en ligne)
- Bertrand Munier, Le Grand Livre des élus vosgiens, 1791-2003: conseillers généraux et régionaux, députés, sénateurs,
ministres, Ă©d. GĂ©rard Louis, 2003, (ISBN 978-2-914554-34-3).
- Albert Ronsin (dir.), « Poirot (Jean) », dans Les Vosgiens célèbres : dictionnaire biographique illustré, Vagney, Gérard Louis, (ISBN 2-907016-09-1, lire en ligne), p. 298-299. : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Liens externes
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :