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Jean Pierre Joseph Bruyère

Jean Pierre Joseph Bruguière, dit Bruyère, né le à Sommières dans le Gard et mort de ses blessures le à Görlitz en royaume de Saxe, est un général français du Premier Empire.

Jean Pierre Joseph Bruguière
Jean Pierre Joseph Bruyère

Surnom Bruyère
Naissance
Sommières dans le Gard
DĂ©cès (Ă  40 ans)
Görlitz en royaume de Saxe
Mort au combat
Origine Drapeau de la France France
Allégeance Drapeau de la France République française
Drapeau de l'Empire français Empire français
Arme Cavalerie
Grade Général de division
Années de service 1794 – 1813
Distinctions Comte de l'Empire
Commandeur de la LĂ©gion d'honneur
Hommages Nom gravé sous l'arc de triomphe de l'Étoile, 16e colonne.

Biographie

Études en médecine

Fils de Jean-Justin Bruguière, chirurgien en chef de l'armée d'Italie et de Marguerite Niel, Jean Pierre Joseph Bruguière se destine d'abord lui aussi à la profession médicale en commençant des études d'élève-chirurgien à l’hôpital de Bastia en 1786.

Une carrière de soldat aux 7e, 6e et 5e hussards

L'appel des armes est le plus fort et en février 1794, alors qu'il est aide-major à l’armée d'Italie, Bruguière s'engage comme simple chasseur à la 15e demi-brigade d'infanterie légère le 20 pluviôse an II (). Il sert ensuite à l’armée d'Italie jusqu'en 1800. En février 1795, il est promu sous-lieutenant, puis, en février 1797, adjoint aux adjudants-généraux le 1er nivôse an III (), attaché à la division Victor. Lieutenant le 16 pluviôse an IV (), il devient aide de camp du chef d’état-major de l'armée d'Italie le général Berthier. Il se distingue à Klagenfurt le et il est nommé capitaine à titre provisoire au 7e bis Hussards le , ce grade étant confirmé en novembre suivant.

Aide de camp du général Joubert, il revient au service de Berthier, comme aide de camp, le . Le intervient son premier haut fait d'armes : c'est en effet Bruguière qui sauve l'issue de la bataille de Marengo en allant chercher Desaix et en le ramenant sur le champ de bataille. Cette brillante conduite lui vaut d'être distingué et nommé le , chef d'escadron au 7e bis de hussards. Il monte ensuite très vite en grade, revient au 6e hussards le , puis passe major au 5e de hussards le et sert, jusqu'en 1805 à l’armée des côtes de l'Océan.

Commandant des chasseurs Ă  cheval

Le , il est nommé colonel du 23e chasseurs à cheval et sert en Italie dans la division du général Espagne, où il est blessé d'un coup de feu à la cuisse le 12 brumaire (). Au cours de la campagne de Prusse, il se fait de nouveau remarquer à la bataille d'Iéna le . La récompense ne tarde pas puisque, le , il est promu général de brigade commandant la 3e brigade de chasseurs de la division Lasalle, et fait en cette qualité la guerre de Pologne.

Nouvelle action d'Ă©clat, Ă  la tĂŞte d'une brigade de cavalerie lĂ©gère Ă  Eylau le cette fois, en prenant part Ă  la « charge des 80 escadrons Â», il contribue Ă  mettre en dĂ©route une colonne de 6 000 soldats russes. Un biscaĂŻen qui passe entre son corps et son bras gauche lui occasionne une forte contusion. Il se signale encore Ă  Braunsberg le , et Ă  Guttstadt le , oĂą il charge avec la mĂŞme bravoure et le mĂŞme succès la cavalerie et l'infanterie russes.

Habit du général Bruguière - Musée de l'Armée Paris

Campagne d'Autriche (1809)

Fait officier de la LĂ©gion d'honneur le , il a en 1808, le commandement d'une brigade de cavalerie lĂ©gère Ă  l'armĂ©e d'observation d'Allemagne et reçoit le titre de baron de l'Empire le sous le nom de « Bruyère ». Il sert Ă  la Grande ArmĂ©e en 1809. Il sert Ă  Essling les 21 et , Ă  la tĂŞte de la 1re brigade (13e chasseurs Ă  cheval et 24e chasseurs Ă  cheval) de la 2e division sous Montbrun. Il est nommĂ© commandeur de la LĂ©gion d'honneur le . On le retrouve Ă  Wagram le , oĂą il remplace Marulaz Ă  la tĂŞte de sa division. Il y est blessĂ© Ă  deux reprises, il reçoit deux coups de feu, l'un très-grave avec fracture Ă  la cuisse droite, l'autre Ă  l'Ă©paule gauche.

Cité à cette occasion comme un officier général de cavalerie de la plus haute espérance, l'Empereur l'élève au grade de général de division le 14 du même mois. Il se bat encore à Schöngraben le , mais doit bientôt rentrer en France pour soigner ses blessures. Il quitte l'armée le , mais à peine rétabli, il sollicite un commandement. L'Empereur lui donne la tête de la 1re division de grosse cavalerie de l'armée d'Allemagne, sous le maréchal Davout, le de la même année. Le , il prend le commandement d'une division de cavalerie légère. Le , il commande la 1re division de cavalerie légère du 1er corps de cavalerie de Nansouty.

Campagne de Russie


Pendant la campagne de Russie, il soutient sa réputation militaire. Il combat avec panache à Vilnius le à la tête de sa division, il prend possession de la ville, poursuit l'ennemi sur la rive gauche de la Wilna et lui fait éprouver des pertes considérables. Le suivant, appuyé par la division du général Saint-Germain, il culbute la cavalerie ennemie à deux lieues en avant d'Ostrowno, lui enlève ses batteries et sabre l'infanterie qui s'avance pour soutenir son artillerie. L'ennemi abandonne au vainqueur huit pièces de canon et 600 prisonniers.

À la bataille de Smolensk le , Bruguière avec sa division, après avoir chassé un gros corps de cavalerie russe et de Cosaques postés sur le plateau même de Sloboda-Raczenka, y prend position et s'y maintient malgré tous les efforts de l'ennemi. Le , à la Moskowa, il pénètre dans les masses ennemies et il y fait un horrible carnage. Il échappe aux désastres de la retraite et est employé en 1813 au commandement d'une division de cavalerie légère au 1er corps sous La Tour-Maubourg. Pendant la campagne d'Allemagne, il s'illustre à Bautzen et Wurschen, les 20 et .

HĂ©ros de la bataille de Reichenbach

Le , à Reichenbach, Bruguière a les deux jambes emportées par un boulet et meurt des suites de ses blessures à Görlitz en Silésie le .

Il a épousé Joséphine Thérèse Virginie Berthier, fille du général César Berthier et nièce du maréchal Louis-Alexandre Berthier, Prince de Wagram, à Savone le . Par cette alliance, il est le beau-frère du célèbre général Lasalle. Son nom de guerre est gravé sur la 16e colonne du pilier Est de l'Arc de Triomphe à Paris. Bruguière avait été fait comte de l'Empire le (lettres non enregistrées).

Armoiries

Figure Blasonnement
Armes du baron « Bruyère » et de l'Empire (décret du , lettres patentes du (Bordeaux)).

Au premier et quatrième fascé d'argent et de sinople de six pièces; au deuxième de gueules au signe des barons militaires; au troisième d'or à trois molettes d'éperon de gueules, deux et une.[1] - [2]

Livrées : rouge, jaune, noir, blanc et vert; cette dernière couleur dans les bordures seulement[2].

Notes et références

Bibliographie

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