Jean Lassalle (baryton)
Jean-Baptiste Lassalle dit Jean Lassalle, né le à La Guillotière à Lyon et mort le rue du Faubourg-Saint-Denis à Paris 10e[1], est un chanteur lyrique français, baryton à l'Opéra de Paris et sur les grandes scènes européennes.
Naissance | La Guillotière (archives) ou Lyon |
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Décès |
(Ă 61 ans) 10e arrondissement de Paris |
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Il est le grand-père de Lyne Lassalle, Miss France 1936, et l'arrière-grand-père de la romancière France Huser.
Biographie
Jean Lassalle est le fils de Nicolas Lassalle emballeur et de Claudine Marie Carruel. À treize ans, il manie le crayon avec élégance et sûreté ; Son père veut en faire le premier dessinateur en châles de Lyon, et le met entre les mains d'un dessinateur industriel. À dix-sept ans, son père l'envoie terminer son apprentissage à Paris. Avec une voix déjà travaillée, il se présente au conservatoire de Paris, entré le 22 octobre 1866, il en sort le 4 janvier 1868. Il étudie le chant sous la direction de Laveissière-Novelli[2].
Il se rend à Liège et fait ses débuts, le 19 novembre 1868, dans le rôle de Saint-Brice dans Les Huguenots[3]. Il se rend ensuite à l'Opéra de Lille où il est engagé comme baryton d'opéra et d'opéra comique, puis au Capitole de Toulouse (1869-70), et au théâtre de La Haye comme baryton de grand opéra (1870-1871). Enfin, à La Monnaie de Bruxelles, sa performance dans le rôle du Hamlet d'Ambroise Thomas lui ouvre les portes de l'Opéra de Paris en 1872[3].
Il rejoint en 1872, l'Opéra de Paris, où il fait ses débuts dans le rôle de Guillaume Tell dans l'opéra du même nom de Rossini, puis dans L'Africaine dans le rôle de Nelusko[3].
Il crée l'Esclave d'Edmond Membrée, à la salle Ventadour, où l'Opéra doit se réfugier à la suite de l'incendie de 1873. Tout en restant à ce théâtre il prend part, à la Société de l'Harmonie sacrée de Charles Lamoureux, notamment au grand succès d'Eve, l'oratorio de Jules Massenet, où il chante le rôle d'Adam, puis crée, par complaisance, à la Gaîté-Lyrique d'Albert Vizentini, Dimitri de Victorin de Joncières[4]
Au départ de Faure, il reprend ses rôles au nouvel Opéra de Paris , où il crée Le Roi de Lahore, Le Tribut de Zamora de Gounod, Henry VIII et entame une carrière florissante à l'Opéra de Paris[3]. Il crée successivement Le Roi de Lahore, Le Tribut de Zamora, Polyeucte, Francesca da Rimini, Henry VIII, Samson et Dalila, Sigurd, Patrie, Ascanio. Pendant de longues années, il est un artistes les plus en vue de cet opéra[4].
Il est aussi apprécié à Covent Garden, où il apparaît dans les saisons 1879-1881 et 1888-1893 dans Der Fliegende Holländer, Telramund et Hans Sachs.
En 1894, Lassalle quitte l'Opéra de Paris après une longue et brillante carrière. Il donne, durant quelque temps, des représentations en province et à l'étranger, puis, se livre à une certaine entreprise industrielle qui est loin d'être heureuse, il revient se fixer à Paris pour se consacrer à l'enseignement. Peu de temps après il est nommé professeur d'une classe de chant au Conservatoire de Paris[4].
Jean Lassalle vient régulièrement, entre deux tournées, séjourner à Pornichet à la belle saison. Il décide, en 1879, de faire construire directement sur la plage de Pornichet, un hôtel luxueux. En 1881, il s’associe avec Henri Sellier, Maxime Boucheron et à d’autres financiers. En 1882, le Grand Hôtel de l’Océan et du Casino est inauguré[5]. Les directeurs associés sont avant tout des artistes et de piètres gestionnaires. En 1887, ils sont contraints de vendre l'établissement [6]. Il fait construire, en 1882, dans un parc de deux hectares, dans le centre de Pornichet, une villa de style italien dénommée Farniente[7].
Grands rĂ´les
- À l'Opéra de Paris
- 1877 : Le Roi de Lahore de Jules Massenet, 27 avril ;
- 1878 : Polyeucte de Charles Gounod, 7 octobre ;
- 1881 : Le Tribut de Zamora de Charles Gounod, 1er avril ;
- 1882 : Françoise de Rimini de Ambroise Thomas, 14 avril ;
- 1890 : Ascanio de Camille Saint-Saëns, 21 mars ;
- 1883 : Henri VIII de Camille Saint-Saëns, 5 mars ;
- 1892 : Samson et Dalila de Camille Saint-Saëns
- 1881 : Le DĂ©mon d'Anton Rubinstein, premiere anglaise ;
- 1892 : The Light of Asia d'Isidore de Lara ;
- 1893 : Amy Robsart d'Isidore de Lara ;
- 1884 : Sigurd d'Ernest Reyer, 15 juillet.
Enregistrements
Quatre enregistrements sur disques comportent la voix de Jean Lassalle[8] :
- Pensées d'automne, Jules Massenet
- L'Âge d'or de l'Opéra de Paris, compilation de divers extraits
- Polyeucte, stances, Charles Gounod
- Don Giovanni, Wolfgang Amadeus Mozart
Il participe à l'une des plus grandes compilation de chants classiques, The EMI Record of Singing où il apparaît dans le Volume I - L'école française.
Notes et références
- Acte de décès n° 4164 (vue 28/31). Archives en ligne de la Ville de Paris, état-civil du 10e arrondissement, registre des décès de 1909.
- T. Faucon, Le nouvel Opéra : monument, artistes, t. 225, Paris, M. Lévy frères, , 339 p. (lire en ligne).
- Paris-Artiste, n°18, 4 mai 1884, numérisé sur le site Gallica.fr - [lire en ligne].
- Henri Heugel, « Nécrologie », Le Ménestrel, vol. 4094, no 37,‎ , p. 296 (lire en ligne, consulté le ).
- [PDF] L’Océan a essuyé de nombreuses tempêtes
- Manuella Le Bohec, « L'Océan, bâtiment emblématique de Pornichet », sur http://www.pornichet-patrimoine.com, Overblog, (consulté le ).
- Manuella Le Bohec, « Farniente, une villa pour un chanteur d’opéra », Overblog, (consulté le ).
- Jean Lassalle, auteur sur le site de la Bibliothèque nationale de France.
Liens externes
- Ressources relatives Ă la musique :
- (en) Grove Music Online
- (en) MusicBrainz
- Portraits de Jean Lassalle lire en ligne sur Gallica