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Jean II Restout

Jean Restout, dit Jean II Restout ou Jean Restout le jeune, né à Rouen le et mort à Paris le , est un peintre rococo français.

Jean II Restout
Jean Restout, buste réalisé par Caffieri.
Naissance
Décès
Nom dans la langue maternelle
Jean II Restout
Nationalité
Français
Activité
Formation
famille Restout
Maître
Jean Jouvenet, son oncle et le reste de sa famille, Nicolas de Largillierre
Lieu de travail
Mouvement
Mécène
Frédéric Ier le Grand, Roi de Prusse, la famille de Rohan-Soubise
Influencé par
Jean Ier Restout, son père, Jean Jouvenet, son oncle, spiritualité janséniste
A influencé
Famille
Restout (d)
Père
Enfant
Ĺ’uvres principales
Vénus présentant ses armes à Énée (1717), Mort de sainte Scolastique (1730)...

Il appartient à l’illustre famille des peintres normands Restout. Lui-même était le fils du peintre Jean Ier Restout et de Marie Jouvenet, sœur et élève de Jean Jouvenet.

Une formation familiale

Initié à la peinture par sa famille, son père, sa mère et ses oncles paternels, Eustache Restout et Jacques Restout, il devient l’élève de son oncle maternel et parrain, Jean Jouvenet, chef de file de la peinture religieuse en France à la fin du XVIIe et au début du XVIIIe siècle. Il aurait aussi étudié auprès de Nicolas de Largillierre.

Une carrière académique

Agréé de l’Académie royale en 1717 pour son œuvre pour le Grand Prix (Vénus demandant à Vulcain des armes pour Énée et sa suite Vénus présentant ses armes à Énée), il reste à Paris au lieu de se rendre en Italie pour le traditionnel voyage d’étude de tout peintre classique, et expose dans tous les salons. Il remplit successivement tous les postes de distinction académique, devenant membre de l’Académie en 1720, professeur-adjoint en 1730, professeur en 1734, recteur-adjoint en 1746, recteur en 1752, directeur en 1760[1].

Il est élu aussi associé des académies de Rouen en 1748 et de Caen en 1749.

Ĺ’uvres

Vénus présentant des armes pour Énée (1717).
Les disciples d’Emmaüs, 1763, Église Saint-Leu-Saint-Gilles (Paris).

Ses œuvres, principalement des retables (musée du Louvre), des plafonds et des dessins pour les tapisseries des Gobelins, qui ont été gravées par Cochin et Pierre Drevet, sont souvent religieuses et d’inspiration janséniste. Jean Restout est aussi l’auteur de plusieurs portraits de personnalités jansénistes de son temps.

Il est également l'auteur des illustrations du livre de Louis-Basile Carré de Montgeron, La vérité des miracles de M. François de Pâris, publié en 1737 pour présenter au roi les dossiers des miracles des Convulsionnaires qui auraient eu lieu dans le cimetière de l'église Saint-Médard dans les faubourgs de Paris[2].

On trouve aussi dans sa carrière des sujets mythologiques, dont un épisode tiré de l’Énéide de Virgile qui lui valut le Grand Prix de l’Académie en 1717.

On lui doit un Essai sur les principes de la peinture édité en 1863 par Arthur-Richard Rouxelin de Formigny de La Londe à Caen chez Hardel.

Il a aussi travaillé pour le Roi de Prusse Frédéric le Grand et pour la célèbre famille des Rohan-Soubise dont il décora l’hôtel à Paris.

Une tradition familiale perpétuée

Ayant épousé, en 1720, la fille du peintre Claude Guy Hallé, Marie-Anne Hallé (1704-[3]?), leur fils fut le peintre Jean-Bernard Restout (1732-1797). Il eut aussi comme élève son beau-frère, Noël Hallé.

Atelier et élèves

Il avait installé à partir de 1730 un atelier à Paris. Il recommandait à ses élèves d'accentuer les angles et les pointes, si bien que l'atelier fut surnommé « l'école des pointus[4] ». Il y forma, outre son beau-frère, d’autres artistes comme :

Principales Ĺ“uvres

Portraits

Dans la série de tableaux mythologiques de la collection Rohan-Soubise qui décore l’hôtel de Soubise à Paris :

  • Gageure de PhĂ©bus et BorĂ©e pour Ă´ter le manteau du voyageur (1738, hĂ´tel de Soubise, Paris)
  • Mercure donnant des leçons Ă  l’Amour (1737, hĂ´tel de Soubise, Paris)
  • Symboles du Secret (1737, hĂ´tel de Soubise, Paris)

Notes et références

  1. Procès-verbaux de l'Académie royale de Peinture et de Sculpture
  2. Christine Gouzi, Philippe Luez, Nicolas Lyon-Caen, Jean Restout et les miracles de Saint-MĂ©dard, Montigny-le-Bretonneux, Yvelinedition, 2013.
  3. Nicole Willk-Brocard, Pierre Rosenberg, Une dynastie : Les Hallé, Arthena, 1995, p. 77.
  4. Pierre-Marie Gault de Saint-Germain, Les Trois Siècles de la Peinture en France, Paris, Belin fils, , 351 p., p. 221(texte archivé).
  5. PentecĂ´te, Louvre
  6. « collections du musée des beaux-arts de dijon - Affichage d'une notice », sur mba-collections.dijon.fr (consulté le )

Bibliographie et sources

  • Paul Lacroix, « NĂ©crologie des artistes et des curieux 1765 Ă  1782 », Revue universelle des arts, t. 12,‎ 1860-1861, p. 182-186 (lire en ligne)
  • Essai sur les principes de la peinture, Ă©d. Arthur-Richard Rouxelin de Formigny de La Londe, Caen, Hardel, 1863
  • Jean Messelet, « Jean Restout (1692-1768) », Revue de l'art français ancien et moderne, t. 19,‎ 1935-1937, p. 99-137 (lire en ligne sur Gallica).
  • « Catalogue de l'Ĺ“uvre de Jean Restout », Revue de l'art français ancien et moderne, t. 19,‎ 1935-1937, p. 138-181 (lire en ligne sur Gallica).
  • « Chronologie des Ĺ“uvres de Jean Restout », Revue de l'art français ancien et moderne, t. 19,‎ 1935-1937, p. 182-188 (lire en ligne sur Gallica).
  • Pierre Rosenberg et Antoine Schnapper, Jean Restout (1692-1768) : MusĂ©e des beaux-arts de Rouen, juin-septembre 1970, Rouen, musĂ©e des beaux-arts de Rouen, , 232 p.
  • Christine Gouzi, Jean Restout, 1692-1768 : peintre d’histoire Ă  Paris, Paris, ArthĂ©na, Association pour la diffusion de l’histoire de l'art, , 511 p. (ISBN 978-2-90323-927-5, OCLC 902195123, lire en ligne).
  • Christine Gouzi, Philippe Luez, Nicolas Lyon-Caen, Jean Restout et les miracles de Saint-MĂ©dard, Montigny-le-Bretonneux, YvelinĂ©dition, 2013.

Liens externes

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