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Jean Gautherin

Jean Gautherin est un sculpteur français né au hameau de Savault dans la commune d'Ouroux-en-Morvan (Nièvre) le et mort à Paris le .

Jean Gautherin
Ferdinand Mulnier, Portrait de Jean Gautherin, photoglyptie, Amsterdam, Rijksmuseum.
Å’uvres principales
  • Monument à Diderot
  • Le Paradis perdu

Biographie

Né au cœur du Morvan dans une famille paysanne, Jean Gautherin commence à sculpter avec son couteau des morceaux de bois dans sa jeunesse[1].

Sa mère, nourrice morvandelle sur place à Paris, travaille pour un directeur de l'hôpital de la Salpêtrière. À l'occasion d'un voyage à Paris, le père de Jean Gautherin donne une des œuvres de son fils au patron de sa femme. Impressionné, celui-ci lui offre son voyage à la capitale[1].

Illettré, Gautherin arrive à Paris et commence par faire ses humanités puis, après quelques années, travaille dans le faubourg Saint-Antoine[1].

Le , il est admis à l'École des beaux-arts de Paris[2] dans les ateliers de Charles Gumery et d'Auguste Dumont. Il débute au Salon de 1865.

Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1878.

En 1879, il participe au concours pour l'édification du Monument à la République destiné à la place de la République à Paris. Son projet est sélectionné pour le premier tour parmi près de 80 autres[3], mais lors du concours de second degré, restant en lice avec le projet des frères Charles et Léopold Morice, ce sont ces derniers que le jury choisit[4] - [5]. Il habite à cette époque au 84, rue d'Assas à Paris.

Le Paradis perdu (1881), marbre, Paris, mairie du 5e arrondissement.

En 1885, il effectue un séjour de plusieurs semaines à Copenhague, le collectionneur et mécène Carl Jacobsen le mandatant de sculpter un portrait de la princesse Dagmar, future tsarine Maria Feodorovna[6]. Un important fonds d'œuvres de Gautherin est conservé à Copenhague à la Ny Carlsberg Glyptotek, fondée par Jacobsen.

Il est membre du comité des « Quatre-vingt-dix » et est élu membre du comité de sculpture.

Certaines de ses torchères ont été fondues par le Val d'Osne[7] et ornent des édifices ou des jardins publics à Rio de Janeiro. Les fonderies de Tusey et Barbedienne ont également édité ses œuvres.

Jean Gautherin meurt le à son domicile au 2, passage Stanislas dans le 6e arrondissement de Paris[8]. Ses obsèques religieuses ont lieu dans sa paroisse Notre-Dame-des-Champs le et il est inhumé à Paris au cimetière du Montparnasse[9] (28e division)[10].

Il est décrit comme un sculpteur talentueux, artiste consciencieux et modeste.

Å’uvres dans les collections publiques

Danemark
France
Monaco

Salons et expositions

Jean Gautherin obtient des médailles aux Salons de 1868, 1870 et 1873.

Élèves

Sépulture de Jean Gautherin, Paris, cimetière du Montparnasse.


Notes et références

  1. Aliette Robbé, « Jean Gautherin (1840-1890) », in Vents du Morvan, no 4.
  2. AJ/52/235, Archives nationales.
  3. Collectif, Quand Paris dansait avec Marianne. 1879-1889, Éditions Paris-Musées, 1989, p. 12.
  4. Quand Paris dansait avec Marianne. 1879-1889, op. cit., p. 30. Jean-François Soitoux, le troisième candidat sélectionné, n'avait pas présenté sa maquette pour raison de santé.
  5. Étude de l'histoire de l'aménagement de la place de la République par Géraldine Texier-Rideau, sur le site fontesdart.org.
  6. Henri Chapu étant dans le même temps chargé du portrait de la sœur de celle-ci, Alexandra, princesse de Galles (cf. Octave Fidière, Chapu, sa vie, son œuvre, E. Plon, Nourrit et Cie, 1894).
  7. Fontes d'art en France et dans le monde : un réseau international.
  8. Archives de Paris 6e, acte de décès no 1390, année 1890 (vue 13/31).
  9. Le Gaulois, du , cité dans le « courrier des lecteurs » par Marie Gil, in Vents du Morvan.
  10. Registre journalier d'inhumation de Paris Montparnasse de 1891, en date du 21 décembre (vue 23/31) (après son inhumation dans un caveau provisoire le dans le même cimetière (vue 8/31)).
  11. « Jean Gautherin » dans les collections publiques danoises sur kulturarv.dk.
  12. (da) « Kejserinde Maria Feodorowna af Rusland », notice sur kulturarv.dk.
  13. « Saint Sébastien », notice sur musee-orsay.fr.
  14. « Le Paradis perdu » sur anosgrandshommes.musee-orsay.fr.
  15. Notice du musée d'Orsay.
  16. Notice sur la base Palissy.
  17. Direction régionale des affaires culturelles d'Ile-de-France, « "D'ombre de bronze et de marbre. Sculptures en Val-de-Marne, 1800-1940" page 83 », .

Annexes

Bibliographie

  • Stanislas Lami, Dictionnaire des sculpteurs de l'École française au dix-neuvième siècle, t. 3, Paris, Champion, 1919, pp. 18-21.
  • Raoul Toscan, Jean Gautherin, fils de paysan, statuaire d'impératrice, Nevers, Chassaing, 1941.
  • Anne Pingeot, Antoinette Le Normand-Romain, Catalogue sommaire illustré des sculptures, Paris, musée d'Orsay, 1986.

Liens externes

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