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Jean Damblans

Jean Damblans, né le à Bois-Colombes et mort le à Neuilly-sur-Seine est un professeur de mathématiques et militant catholique français.

Jean Damblans
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Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Jean Louis Damblans
Formation

Biographie

Petit-fils de l'illustrateur et graveur Damblans[alpha 1], Jean Damblans passe son enfance Ă  Bois-Colombes. Grâce aux abbĂ©s Mignard et Gente, jeunes vicaires de sa paroisse de Bois-Colombes, Ă  16 ans, il dĂ©couvre et est sĂ©duit par la personnalitĂ©, la pensĂ©e et l’action du Père Fillère[1]. EnthousiasmĂ©, il fonde en 1938, avec de nombreux jeunes, une « CitĂ© des Jeunes », paroissiale, dont fait aussi partie son futur camarade de combat, Georges Sauge. En 1940, il fait dĂ©couvrir Ă  Jacques Dupâquier la doctrine sociale de l'Église[2].

Brillant Ă©lève du LycĂ©e Carnot[1], il entre en classe prĂ©paratoire au LycĂ©e Condorcet[3]. Il rĂ©ussit en 1941 les concours de l'École polytechnique[alpha 2] - [4] et de l’École normale supĂ©rieure[alpha 3] - [5]. Il choisit « Ulm » et le corps professoral. Il est reçu[alpha 4] - [6] Ă  l'agrĂ©gation de mathĂ©matiques en 1944.

Lors du procès de Jérôme Carcopino, Jean Damblans signe le 23 janvier 1945 la seconde pétition des élèves de l'École normale supérieure, qui s'oppose à la première pétition qui appelait la justice à la clémence en raison des qualités intellectuelles de l'ancien directeur de l'ENS et ministre de l'Éducation nationale du gouvernement de Vichy[7].

En 1949, avec son épouse, il participe avec d'autres couples, puis des célibataires, à la fondation d'une communauté monastique d'apostolat par la parole, avec statuts, vœux, mise en commun des biens, la « Mission du Christ-Roi » à la Faverie à Beaumont-Pied-de-Bœuf (Sarthe). Cette initiative avait reçu l’accord tacite du Père Fillère, mais quelque temps après la mort de ce dernier, la communauté sera dissoute[1].

Sa première nomination professionnelle comme professeur de mathématiques le conduit à Châteauroux (Indre). En 1956 il revient à Paris, de nouveau au Lycée Carnot, puis enfin au Lycée Saint-Louis où se déroulera toute sa carrière. Il enseignera jusqu'au début des années 1980.

En novembre 1956, après la rĂ©pression de l'insurrection de Budapest, il est aux cĂ´tĂ©s de Georges Sauge qui fonde le « Centre d’études supĂ©rieures de psychologie sociale Â»[8] (CESPS), un organisme anticommuniste qui reçoit l'appui de Weygand. Il contribue Ă  la dĂ©finition de la « ligne » du CESPS, il participe avec Sauge Ă  de nombreuses tournĂ©es de confĂ©rences oĂą le communisme est dĂ©noncĂ© avec vigueur. Après le congrès d'Épinay de 1971, il fait avec Georges Sauge « l’option socialiste » et adhère au nouveau Parti socialiste.

En 1965, il coopère, au nom du CESPS, à la tentative de création de la « Fédération Marana Tha » de tous les mouvements issus du P. Fillère[1], dont il sera l'archiviste. Et c'est au nom de cette fidélité que Jean Damblans publie en 1989, avec Denis Rendu et Madeleine Thévenon-Veicle (1927-2018), un ouvrage intitulé Le Père Fillère, nostalgie du futur.

Ĺ’uvres

Livres

  • PrĂ©sentation du livre de Georges Sauge, Tu parleras au peuple, Paris, Nouvelles impressions latines, 1962, 190 p. (Lire le dĂ©but en ligne)
  • Avec Denis Rendu et Madeleine ThĂ©venon-Veicle, Le Père Fillère, nostalgie du futur, Ă©d. O.E.I.L. (François-Xavier de Guibert), 1989, 265 p. PrĂ©face de Philippe-Alexandre Rey-Herme.

Articles

Notes et références

Notes

  1. Son père, lui aussi prénommé Eugène, maquettiste, était le troisième des cinq enfants de Damblans et de son épouse Marie Duffour.
  2. À la 11e place.
  3. À la 29e place.
  4. Au 13e rang.

Références

  1. « Le Professeur Jean Damblans (1922-2004), un « chercheur d'infini » », sur www.marcellin-fillere.com (version du 24 avril 2019 sur Internet Archive)
  2. Évelyne Sullerot, Nous avions 15 ans en 1940, Paris, Fayard, (ISBN 978-2213660691, lire en ligne), p. 354.
  3. Stéphane Israël, Les Études et la guerre: Les Normaliens dans la tourmente (1939-1945), Paris, Éditions Rue d'ULM via OpenEdition, , 334 p. (ISBN 978-2821829787, lire en ligne), p. 325
  4. « Liste d'admission à l'École polytechnique en 1941 », Journal officiel de l'État français,‎ , p. 4126-4127 (lire en ligne)
  5. « Liste de classement au concours pour l'admission à l'École normale supérieure et pour l'obtention des bourses de licence (section des sciences) », Journal officiel de l'État français,‎ , p. 3491 (lire en ligne)
  6. André Chervel, « Les agrégés de l'enseignement secondaire. Répertoire 1809-1960 », sur rhe.ish-lyon.cnrs.fr, (consulté le )
  7. Stéphane Israël, Les Études et la guerre: Les Normaliens dans la tourmente (1939-1945), Paris, Éditions Rue d'ULM via OpenEdition, , 334 p. (ISBN 978-2821829787, lire en ligne), p. 290
  8. Alain Maillard de La Morandais, L'honneur est sauf, Paris, Seuil, (ISBN 978-2020121989, lire en ligne), p. 358

Liens externes

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