Jean Capdouze
Jean Capdouze, né le à Salies-de-Béarn et mort le Lasseubetat, est un joueur international français, de rugby à XV et de rugby à XIII, qui évolue aux postes de demi d'ouverture et d'arrière du début des années 1960 jusqu'au milieu des années 1970[1].
Nom complet | Jean Lucien Capdouze |
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Naissance |
Ă Salies-de-BĂ©arn (France) |
Décès |
Ă Lasseubetat (France) |
Taille | 1,72 m (5′ 8″) |
Surnom | Nano |
Poste |
Demi d'ouverture Centre |
Période | Équipe | |
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1955-1959 | AS Salies |
Période | Équipe | M (Pts)a |
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XV 1959-1960 1960-1961 1961-1966 XIII 1966-1972 1973-1974 1974-1976 | US Dax SA Saint-Sever Section paloise XIII Catalan Saint-Estève Pau XIII |
Période | Équipe | M (Pts)b |
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XV 1964-1965 XIII 1967-1972 | France France | 6 (6) 26 (?) |
Période | Équipe | |
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XV 1991-1994 1994-1995 1995-1996 | Section paloise FC Lourdes FC Grenoble |
a Compétitions nationales et continentales officielles uniquement.
b Matchs officiels uniquement.
Surnommé « Nano », Capdouze se révèle en rugby à XV avec la Section paloise, en finale du Championnat de France en 1964, à l'occasion de l'obtention du troisième du club. Capdouze se distingue en inscrivant les quatorze points de son équipe (2 essais, 1 drop, 1 pénalité et 1 transformation).
Profitant de l'absence des frères Guy et André Boniface[2], Jean Capdouze est appelé en équipe de France pour une tournée en Afrique du Sud où il est l'un des acteurs de la victoire française 8-6[3].
Il change d'orientation sportive en 1966 en optant pour le rugby à XIII en signant avec le XIII Catalan avec lequel il remporte le Championnat de France en 1969. Il est également appelé en équipe de France et dispute la finale de la Coupe du monde 1968. Dans cette discipline, on le considère comme « l'un des plus grands demi d'ouverture » et « le héros de la Coupe du monde de 1968 »[4].
Son petit-fils, Arnaud Bartès, est également un joueur de rugby ayant évolué dans les deux codes.
Biographie
DĂ©buts sportifs
Jean Capdouze est né le à Salies-de-Béarn[5]. Il fait ses débuts en rugby à XV à l'AS Salies-de-Béarn[1].
Eclosion Ă l'US Dax
En 1959, à l'âge de 17 ans, Jean Capdouze signe à l'US Dax, et devient officiellement apprenti boulanger-pâtissier, même s'il ne fait que du rugby : « En fait, je vivais comme un pro. Je ne faisais que du rugby. »
Nano Capdouze débute en équipe première à 17 ans, associé à Jean-Claude Lasserre, et pousse l'international Pierre Albaladejo à l'arrière[6]. Cependant, Albaladejo reprend rapidement le numéro 10 lorsque Capdouze se blesse à l'épaule sur un côté fermé en Du-Manoir à Périgueux. Désormais remplaçant, Nano signe quatre mois au SA Saint-Sever, remporte le titre militaire avec la caserne Nansouty de Bordeaux, et attire les recruteurs[7]. Six clubs se disputent alors ses services: CA Bègles, Aviron bayonnais, FC Auch, Stade toulousain, US Romans Péage où évolue alors le souletin Mignaçabal - et la Section paloise.
Section paloise
En effet, le club du président Albert Cazenave lui propose un emploi stable au CH de Pau, sous les ordres de M. Vésir, père de Dominique Vésir[8].
1964 est l'année de la consécration. Nano emporte le Brennus 14-0 devant Béziers en inscrivant 11 points. Capdouze est sélectionné par Jean Prat en Équipe de France de rugby à XV pour la tournée en Afrique du Sud de 1964[9]. Capdouze évolue alors au centre, car Pierre Albaladejo, au sommet de son art, dispute alors son dernier match en bleu à l'ouverture[2].
Tous les observateurs sportifs prédisent un avenir en bleu radieux pour le jeune et prometteur Nano.
Mais six sélections en équipe nationale plus tard, il opte pour le rugby à XIII, après s'être disputé avec son capitaine à la Section François Moncla[10].
« Jean Capdouze, avec qui j’ai vécu pas mal de trucs. C’était un excellent joueur, mais dans la vie il était incapable de savoir se conduire. C’était un coureur de filles… En plus de ça, il ne savait pas dire la vérité. Le jour où il aurait dû mentir pour une fois, il a dit la vérité, et il est parti en taule. On l’en a sorti au bout de quinze jours, trois semaines. À l’époque, je ne jouais plus, je m’occupais des juniors de la Section, et je me suis un peu fâché avec les dirigeants car ils voulaient le remettre sur le terrain. Donc j’ai arrêté d’entraîner pendant plus d’un an. »
— François Moncla
En 2020, les membres de l’Amicale des anciens de la Section le sélectionne dans le XV de légende de la Section paloise.
1. Marc Etcheverry 2. André Abadie 3. Robert Paparemborde
4. Jean-Pierre Saux 5. Sylvain Bourbon
6. François Moncla (C) 8. François Rongiéras 7. Laurent Cabannes
9. Frédéric Torossian 10. Nano Capdouze
11. Michel Bruel 12. Jean Piqué 13. Jean-Claude Castagnet 14. Philippe Bernat-Salles
15. Nicolas Brusque
Suite de carrière treiziste
Nano Capdouze évolue avec le XIII Catalan[12], attiré par l'argent de ce sport professionnel[13], où il ne tarde pas à imposer « un registre de jeu très varié et un beau tempérament »[14].
Capdouze rejoint ensuite Saint-Estève et enfin Pau-Béarn XIII[13] - [4].
Retour en BĂ©arn
Après ses sept années chez le XIII Catalan, en compagnie d'un autre béarnais Claude Mantoulan, il sent arriver la fin de l'âge d'or du XIII.
Capdouze veut alors revenir à XV mais le président Albert Ferrasse s'y oppose. Nano Capdouze retourne en Béarn et s'installe à Gan en 1974, travaillant à la boulangerie Chabat. Il se met au service du Gan olympique. À 38 ans, il retrouve enfin sa licence et dispute son dernier match en quart de finale de Challenge de l'Espoir contre Tartas.
Reconversion en tant qu'entraîneur
Jean Capdouze est entraîneur à la Section paloise[15] avec Gérard Poeydomenge en 1990-1991 puis avec Christian Martinez en 1991-1994, au FC Lourdes avec Henri Nieto champion de France du groupe B en 1994-1995[6] et au FC Grenoble[16] - [1] en 1995-1996[17].
Nano Capdouze est médaillé de la ville de Pau en 1999[18].
Il meurt le à Lasseubetat[5] des suites d'une amyotrophie spinale[19]. Il est inhumé dans son village natal de Salies-de-Béarn[20].
Palmarès
En rugby Ă XV
- Avec la Section paloise
- championnat de France de première division :
- Champion (1) : 1964
- Challenge Yves du Manoir :
- Finaliste (1) : 1964
En rugby Ă XIII
- Collectif avec le XIII Catalan :
- Vainqueur du Championnat de France : 1969 ;
- Vainqueur de la Coupe de France : 1969 ;
- Finaliste du Championnat de France : 1970 ;
- Finaliste de la Coupe de France : 1967.
Statistiques en Ă©quipe nationale
En Ă©quipe de France de rugby Ă XV
Jean Capdouze termine à la deuxième place du Tournoi des Cinq Nations 1965.
Édition | Rang | Résultats France | Résultats Jean Capdouze | Matchs Jean Capdouze |
---|---|---|---|---|
Cinq Nations 1965 | 2 | 2 v, 1 n, 1 d | 1 v, 1 n, 1 d | 3/4 |
De 1964 Ă 1965, Jean Capdouze dispute six matches avec l'Ă©quipe de France au cours desquels il marque deux essais (6 points)[21]. Il participe notamment au Tournoi des Cinq Nations 1965[16]. Capdouze est le 546e internationial du XV de France[22].
Jean Capdouze débute en équipe nationale à 21 ans le à Springs contre l'équipe d'Afrique du Sud[21]. Il joue les trois premiers matchs au poste de centre et les trois derniers comme demi d'ouverture[21].
Année | Compétition | Matchs Jean Capdouze | Points | Essais |
---|---|---|---|---|
1964 | Test matches | 3 | 6 | 2 |
1965 | Cinq Nations | 3 | - | - |
Total | 6 | 6 | 2 |
En Ă©quipe de France de rugby Ă XIII
Jean Capdouze est international avec l'équipe de France de rugby à XIII à 26 reprises de 1967 à 1972[23] - [14]. Avec des débuts remarqués contre l'Australie en tournée à Marseille (7-7)[14].
Il est finaliste de la Coupe du monde de rugby Ă XIII avec l'Ă©quipe de France (Sydney) 1968.
Notes et références
- « CAPDOUZE Jean Lucien », sur finalesrugby.fr (consulté le ).
- Collectif 2007, p. 118.
- Jean-Paul, ... Basly et Impr. ICN, De l'enfer au paradis : section paloise 64, les champions de France, La Biscouette, (ISBN 979-10-90901-07-0, OCLC 887549644, lire en ligne)
- Mouret 2011, p. 56.
- État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
- « Document de la collection personnelle de Sophie Surrullo : photographie de l'U.S. Dax - 1960-1961 - Juniors REICHEL », sur finalesrugby.com (consulté le ).
- Dussarrat, Bordenave et Dussarrat 2003, p. 86.
- Jean-Marc Monbeig, « Capdouze, chantre de l'attaque », La République des Pyrénées,‎ , p. 11 (lire en ligne)
- « Jean Capdouze de Perpignan, « Nano » de Pau », sur midi-olympique.fr (consulté le )
- Vincent Romain, « Section Paloise : "François, aujourd'hui, on saute ou on savate ?" », Sud Ouest,‎ (ISSN 1760-6454, lire en ligne, consulté le )
- « Les XV des Anciens de la Section de 1928 à 1998 », sur section-paloise.com (consulté le ).
- « 80e anniversaire du XIII Catalan », sur catalansdragons.com (consulté le ).
- Jean-Marc Monbeig, « Capdouze, chantre de l'attaque », La République des Pyrénées,‎ , p. 11 (lire en ligne)
- André Passamar, L'encyclopédie de Treize Magazine, Toulouse, Sud-Ouest Presse impression, 2ème trimestre 1984, 169 p. (ASIN B0014I5GK6), « Capdouze Jean », p. 19-20
- « Jean-Louis Jordana », sur rugby-french-flair.com (consulté le ).
- « Capdouze Jean », sur ffr-php4.as2.io, fédération française de rugby à XV (consulté le ).
- « Histoire du Club. 2ème Partie - 1946 / 2000 », sur fcgrugby.com, FC Grenoble (consulté le ).
- « Médaille de la ville de Pau pour Nano Capdouze », La République des Pyrénées,‎ , p. 10 (lire en ligne)
- « Le rugby perd son ami », La République des Pyrénées,‎ , p. 5 (lire en ligne).
- « Nano Capdouze repose à Salies », La République des Pyrénées,‎ (lire en ligne).
- (en) « Jean Capdouze », sur espnscrum.com (consulté le ).
- « https://www.ffr.fr/equipe-de-france/rugby-a-xv/xv-de-france-masculin/joueurs/capdouze-jean », sur Fédération Française de Rugby (consulté le )
- Jean-Pierre Oyarsabal, « France-Australie. Estebanez, dernier d'une belle lignée », La Dépêche du Midi, (consulté le ).
Annexes
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- [Dussarrat, Bordenave, Dussarrat et al. 2003] Étienne Dussarrat, Marcel Bordenave, Bernard Dussarrat et al. (préf. Pierre Albaladejo), Un siècle de sports : 1904-2004, Dax, Aquitaine Presse, , 192 p. (ISBN 2-9520620-1-3, BNF 41007221, lire en ligne)
- [Mouret 2011] Aimé Mouret, Le Who's who du rugby à XIII, Toulouse, Éditions de l'Ixcea, , 291 p. (ISBN 978-2-84918-118-8), « Capdouze Jean », p. 56
Liens externes
- Ressources relatives au sport :