Jean-Pierre Dulau
Jean-Pierre Dulau, né le à Montfort-en-Chalosse (Landes), mort le à Vichy (Allier), est un officier de l'armée de terre française, combattant dans les Forces françaises libres pendant la Seconde Guerre mondiale et Compagnon de la Libération.
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Décès |
(à 97 ans) Vichy |
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Nom de naissance |
Jean Pierre Henri Dulau |
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Biographie
Jeunesse et avant guerre
Alors qu'il n'est encore qu'enfant, son père est tué pendant la Première Guerre mondiale[1]. Il suit des études de commerce à Bordeaux[1] puis passe le concours de la Préparation militaire supérieure[1] et devance son appel au service militaire en [1]. Pendant celui-ci, il suit les cours de l'école militaire d'application de la cavalerie et du train de Saumur, il en sort sous-lieutenant de réserve et est affecté en septembre au 124e escadron du Train à Épinal.
Il achève son service en avril 1933 mais s'engage quelques mois plus tard, en janvier 1934 puis retourne à Saumur pour suivre les cours d'élève officier d'active en [1]. Il en sort lieutenant en et est affecté au 122e escadron du Train à Metz[1].
Seconde Guerre mondiale
Lors de la drôle de guerre, il sert dans le Groupe Transport 505 comme lieutenant adjoint de compagnie puis est affecté à la 802e compagnie du Train, qui embarque pour la Norvège où elle participe à la bataille de Narvik[1]. De retour en France, il participe à l'organisation du camp retranché de Brest[1] d'où il part pour l'Angleterre à bord du paquebot Meknes[1] - [note 1]. Il s'engage dans les Forces françaises libres dès juin 1940.
Il va alors principalement servir dans des unités du train en Afrique. Il participe aux opérations de Dakar et de Rufisque[2], au Sénégal, puis part pour le Cameroun où sa compagnie intègre la brigade française d'Orient[2]. Il embarque le à Douala pour la Sierra Leone d'où il gagne le Soudan[2]. À Port-Soudan, en février 1941, seul officier présent, il organise le transport par camion, avec des effectifs limités, des éléments de la brigade d'Orient à travers 400 km de pistes difficiles pour leur faire rejoindre l'Érythrée et participer à la prise de Keren contre les Italiens[2].
Ensuite, il réussit le transport de la colonne motorisée de la 13e demi-brigade de la Légion étrangère (13e DBLE) sur 250 km de pistes minées, permettant ainsi de couper la route entre Asmara et Massaoua[2]. Il retourne ensuite chercher le bataillon de marche du Tchad afin que la France libre puisse engager toutes ses forces[2]. Il est promu capitaine le et prend alors le commandement de la 101e compagnie auto[2]. En 1942, il participe à la campagne de Libye, aux combats de Marsa Matrouh en Cyrénaïque, en mai-juin 1942, à la défense de Bir Hakeim et en octobre à la bataille d'El Alamein[2]. Pour la campagne de Tunisie, il est intégré au 1er escadron du Train au sein de la 1re division française libre (1re DFL). Il est promu chef d'escadron et participe à la campagne d'Italie, où il s'illustre dans l'organisation du franchissement des Alpes[1], puis à la libération de la France. Il est nommé lieutenant-colonel en juillet 1945.
Après guerre
Il commande le 27e escadron du Train à Alger puis de 1952 à 1954[1], suit les cours de l'école supérieure de guerre[1] à Paris. Il est ensuite jusqu'à sa retraite de l'armée en , chef d'état-major de la base militaire interarmées au Maroc[1]. Il part avec le grade de colonel[2] .
Il devient directeur adjoint de la Société tunisienne de sondages injections forages (la SIF) à Tunis[1], société dont il devient PDG en 1963[2] - [1]. Il se retire ensuite à Vichy (Allier) où il meurt le , à 97 ans[2], et où il est inhumé.
Distinctions
- Commandeur de la Légion d'honneur[2] - [1]
- Compagnon de la Libération par décret du 16 octobre 1945[1]
- Croix de guerre 1939-1945 (2 citations)[1]
- Médaille de la Résistance française par décret du 14 juin 1946[2] - [1]
- Médaille coloniale avec agrafes « Érythrée », « Libye », « Tunisie »[1]
- Legion of Merit (États-Unis)[2] - [1]
- Commandeur de l'Ordre du Nichan Iftikhar[1] (Tunisie)
- Mérite Syriens
- Reconnaissance norvégienne[1]
Notes
- Le paquebot Meknes servira pour rapatrier en France le 24 juillet 1940 des soldats français évacués en Angleterre et qui, après l'Armistice, ne souhaitaient pas continuer à combattre avec la France libre. Il sera torpillé au large de Dunkerque par des vedettes lance-torpilles allemandes, provoquant la mort de plus de 420 personnes à bord.
Références
- Biographie sur le site de l'Ordre de la Libération.
- "Jean-Pierre Dulau, compagnon de la Libération", Le Monde avec AFP, 26 décembre 2009.