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Jean-Pierre Bechter

Jean-Pierre Bechter, né le à Ussel (Corrèze), est un homme politique français.

Jean-Pierre Bechter
Illustration.
Jean-Pierre Bechter en 2018.
Fonctions
Maire de Corbeil-Essonnes
–
(9 ans, 6 mois et 15 jours)
Élection
RĂ©Ă©lection
Prédécesseur Lui-même (indirectement)
Successeur Bruno Piriou
–
(11 mois et 26 jours)
Élection
Prédécesseur Serge Dassault
Successeur Lui-mĂŞme (indirectement)
Conseiller départemental de l'Essonne
–
(2 ans, 11 mois et 22 jours)
Élection
Circonscription Canton de Corbeil-Essonnes
Prédécesseur Serge Dassault
Successeur Alexandre Maquestiau
–
(5 mois et 26 jours)
Élection 29 mars 2015
Circonscription Canton de Corbeil-Essonnes
Prédécesseur Carlos da Silva
Successeur Serge Dassault
Député français
–
(2 ans et 12 jours)
Élection 16 mars 1986
Circonscription Corrèze
Législature VIIIe (Cinquième République)
Prédécesseur Scrutin majoritaire
Successeur Scrutin majoritaire
–
(3 ans, 1 mois et 19 jours)
Élection 19 mars 1978
Circonscription 1re de la Corrèze
Législature VIe (Cinquième République)
Prédécesseur Pierre Pranchère
Successeur Jean Combasteil
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Ussel (France)
Nationalité Française
Parti politique RPR, UMP puis LR
Profession Sous-préfet

Membre du RPR, de l’UMP puis de LR, il est à deux reprises député de la Corrèze entre 1978 et 1988 et maire de Corbeil-Essonnes de 2009 à 2020.

Biographie

Jeunesse et Ă©tudes

Jean-Pierre Bechter est un ancien élève de l'école militaire préparatoire d'Aix-en-Provence et de l'Institut d'études politiques d'Aix-en-Provence.

Parcours professionnel

Il est sous-préfet de profession.

Député et conseiller municipal

Jean-Pierre Bechter élu député RPR de la première circonscription de la Corrèze lors des élections législatives de 1978. Battu en 1981 par le maire communiste de Tulle, Jean Combasteil, il revient à l'Assemblée nationale le , en remplacement de Jacques Chirac, nommé Premier ministre. Il doit à sa proximité avec ce dernier, qui l'entraîne dans ses cabinets aux ministères puis à la mairie de Paris, son ascension politique et son parachutage en région parisienne[1].

Élu conseiller municipal dans le 12e arrondissement de Paris à l'occasion des élections de 1983, Jean-Pierre Bechter est nommé adjoint au maire la même année. Constamment réélu au conseil de Paris, il a exercé la fonction de vice-président du groupe UMP au sein de cette assemblée. En 1997 et 2002, il est battu aux élections législatives avec 16,39 % puis 19,08 % dans la 8e circonscription de Paris sans investiture UMP.

Maire de Corbeil-Essonnes

Administrateur de la Socpresse et du Figaro[2], directeur du RĂ©publicain de l'Essonne[3], il est candidat sur la liste de droite Ă  l'Ă©lection municipale de 2008 Ă  Corbeil-Essonnes.

Considéré comme le bras droit de Serge Dassault, il est investi par l'UMP pour conduire la liste « Ensemble, pour servir Corbeil-Essonnes », à la suite de l'annulation de l'élection de ce dernier[4]. Le , Jean-Pierre Bechter arrive en tête du premier tour avec 30,75 % des voix, contre 24,33 % à la liste communiste ; entre les deux tours, sa liste fusionne avec la liste sans étiquette de Jean-Michel Fritz[5]. Le 4 octobre, la droite l'emporte avec 50,13 % des suffrages exprimés, soit 27 voix d'avance. Le soir-même, il déclare que Serge Dassault continuera d'assurer un rôle prépondérant à la mairie, et ajoute que « cette élection a permis de laver l'honneur de Serge Dassault, injustement bafoué par le Conseil d'État[6]. » Une semaine plus tard, le , Jean-Pierre Bechter est officiellement élu maire, à l'unanimité des présents (l'opposition ayant refusé de participer au vote), par le nouveau conseil municipal de Corbeil-Essonnes[7].

Un recours déposé par l'opposition pour la mention « Secrétaire général de la fondation Serge Dassault » sur les bulletins de vote entraîne l'annulation de l'élection municipale de 2009 par le tribunal administratif de Versailles, décision confirmée par le Conseil d'État le [8]. Le 7 octobre suivant, ses fonctions de maire prennent fin avec l'installation de la délégation spéciale nommée la veille par le préfet. En conséquence, un nouveau scrutin municipal se tient au mois de décembre. La liste UMP conduite par Jean-Pierre Bechter, sur laquelle figure Serge Dassault en dernière position, arrive en tête du premier tour, puis fusionne avec celle de Jean-François Bayle (divers droite). Le 12 décembre, au second tour, l'UMP remporte le scrutin avec 53,71 % des voix contre 46,29 % à la liste communiste menée par Bruno Piriou[9]. Le conseil municipal élit de nouveau Jean-Pierre Bechter maire de Corbeil-Essonnes le , par 32 voix contre 10 à Bruno Piriou[10].

À la suite d'une perquisition effectuée à la mairie, il est placé en garde à vue le dans le cadre d'une enquête sur des soupçons de fraudes électorales, auxquelles pourraient être liées deux tentatives d'homicide[11] - [12]. Il est de nouveau placé en garde à vue le dans une enquête sur des achats de vote présumés[13].

La liste qu'il conduit Ă  l'Ă©lection municipale de 2014 Ă  Corbeil-Essonnes l'emporte au second tour avec 56,52 % des suffrages[14].

En , il est renvoyé en correctionnelle avec sept autres personnes pour « achat de votes » et « financement illégal de campagne électorale ». La justice soupçonne une « entreprise de corruption généralisée de l’électorat […] exercée à un degré sans doute jamais atteint lors des élections de 2009 et 2010, remportées par Jean-Pierre Bechter »[15].

En , au second tour des élections municipales, la liste qu'il mène est défaite par celle de son adversaire historique et ancien communiste Bruno Piriou[16].

Conseiller départemental de l'Essonne

Le , Jean-Pierre Bechter est élu conseiller départemental de l’Essonne dans le canton de Corbeil-Essonnes, en binôme avec Caroline Varin. Mais le suivant, il annonce son intention de démissionner de cette fonction[17] ; Serge Dassault, qui est son suppléant, le remplace ainsi au conseil départemental le [18].

À la suite de la mort de Serge Dassault, une élection cantonale partielle est organisée : le , Jean-Pierre Bechter l’emporte au second tour avec 55,4 % des suffrages exprimés, avec une très faible participation (12,0 %)[19].

Affaires judiciaires

Condamnation pour corruption Ă©lectorale

Poursuivi par la justice pour achat de votes et financement illégal de campagne électorale à l'occasion des élections municipales de 2009 et 2010, Jean-Pierre Bechter, qualifié de « principal bénéficiaire du système Dassault », est condamné en décembre 2020 à deux ans de prison ferme et cinq ans d'inéligibilité[20]. Il fait appel de ce jugement de première instance[21]. Il est condamné en mai 2022 à deux ans de prison avec sursis et cinq ans d'inéligibilité par la cour d'appel de Paris[22].

Notes et références

  1. Éric Porte, « Les liens constants entre la Corrèze et la famille Dassault », sur La Montagne, (consulté le ).
  2. « Avec qui pilote Dassault ? », Stratégies, 13 janvier 2005.
  3. « Inéligible, Serge Dassault veut saisir la Cour européenne des droits de l'homme », Le Monde, 14 septembre 2009.
  4. « Municipales/Corbeil-Essonnes: 8 candidats », Le Figaro, 10 septembre 2009.
  5. « Corbeil : deux listes de fusion à gauche et à droite pour le second tour des municipales », dépêche AFP, 29 septembre 2009.
  6. « “Pour la quatrième fois, M. Dassault est élu maire de Corbeil-Essonnes” », Le Monde, 5 octobre 2009.
  7. « Jean-Pierre Bechter (UMP) élu maire de Corbeil-Essonnes en conseil municipal », dépêche AFP, 11 octobre 2009.
  8. « Le Conseil d'État annule encore les municipales de Corbeil-Essonnes », Nouvelobs interactif, 22 septembre 2010.
  9. « Corbeil: Bechter (UMP) gagne le scrutin », Le Figaro, 13 décembre 2010.
  10. « Corbeil: Jean-Pierre Bechter (UMP) réélu maire par le conseil municipal », dépêche AFP, 19 décembre 2010.
  11. « Perquisition en cours à l'hôtel de ville de Corbeil-Essonnes », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  12. « Le Maire de Corbeil-Essonnes placé en garde à vue », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  13. Affaire Dassault : le maire de Corbeil-Essonnes en garde Ă  vue, lemonde.fr, 15 janvier 2014
  14. « Résultats des élections municipales et communautaires 2014 », sur https://www.interieur.gouv.fr/Elections/Les-resultats/Municipales/elecresult__MN2014 (consulté le ).
  15. « Le maire de Corbeil-Essonnes renvoyé en correctionnelle pour achat de votes », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  16. Sébastien Morelli, « Municipales : Bruno Piriou (DVG) met fin à l’ère Dassault à Corbeil-Essonnes », Le Parisien,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  17. « Essonne : Dassault (LR) prend la place de Bechter au conseil départemental », Le Parisien,‎ (lire en ligne, consulté le )
  18. « Essonne : à 90 ans, le come-back de Dassault au conseil départemental », Le Point,‎ (lire en ligne, consulté le )
  19. S.M., « Essonne : une élection pour attribuer le siège de Serge Dassault au conseil départemental : Le décès de Serge Dassault (LR) laisse un siège vacant à l’assemblée départementale de l’Essonne. Une élection partielle sera organisée dans les trois mois », Le Parisien, édition de l'Essonne,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  20. Emmanuelle Hunzinger avec AFP, « Jean-Pierre Bechter, ancien maire de Corbeil-Essonnes condamné à 2 ans de prison ferme », sur France 3 régions, .
  21. « Achat de votes à Corbeil-Essonnes : 2 ans de prison pour Bechter, ancien maire et bras droit de Dassault », sur vosgesmatin.fr, (consulté le ).
  22. Martine Bréson, « Achat de votes à Corbeil-Essonnes : l'ex-maire, Jean-Pierre Bechter, condamné à deux ans de prison avec sursis », sur francebleu.fr, (consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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