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Jean-Claude Schneider

Jean-Claude Schneider, né le à Paris, est un poète et traducteur français.

Jean-Claude Schneider
Jean-Claude Schneider en 2018.
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Biographie

Après une scolarité au lycée Condorcet, où il fait la connaissance du poète André Bellivier, son professeur de mathématiques, traducteur de Rilke et Trakl, Jean-Claude Schneider fait des études d’allemand et de linguistique à la Sorbonne, suivies d’un séjour à l’université de Heidelberg. Jusqu’en 1996, il enseigne la langue allemande.

En 1958, il publie ses premiers poèmes dans la revue Mercure de France, et se lie d'amitié avec Armel Guerne.

En 1964-1965, il travaille à des notes de lecture, des traductions, des poèmes publiés au Mercure de France (avec Claude Esteban autour d’Yves Bonnefoy et André du Bouchet). Amitié avec Roger Giroux, Henri Thomas, Georges Perros. Publications dans Preuves.

Il est chargé par Marcel Arland, de 1965 à 1972, de la recension des livres allemands à la Nouvelle Revue française[1]. Il rencontre à plusieurs reprises Paul Celan, dont il a été un des premiers traducteurs. Il publie des poèmes en revue : Cahiers du Sud (1965), La Nouvelle Revue Française (1967, 1968, 1970) ; et Un doigt de craie dans la collection « manuscrits » d’Encres Vives.

De 1973 à 1981, il est secrétaire de rédaction de la revue Argile. Vers 1975, il a une période de dix années sans écrire. Il apprend le russe et le violoncelle ; il fait plusieurs voyages dans les déserts.

À partir de 1985, il renoue avec l’écriture, publie de nombreux poèmes, traductions et essais dans les revues : Preuves, LVII, L’Éphémère, Argile, L’Ire des Vents, Poésie, Le Nouveau Recueil, Scherzo, Le Mâche-Laurier, La Rivière échappée, Limon, Théodore Balmoral, exit, Rehauts, N 47 28, Moriturus, Gare maritime, L’Atelier contemporain. Il intervient dans divers colloques : Rencontres Tal-Coat au domaine de Kerguéhennec (2011), Présence d’André du Bouchet au colloque de Cerisy (2012).

Il entretient un intime compagnonnage, depuis 1965, avec le peintre Jean Bazaine et avec Claude Esteban.

Prix

  • 1977 : Prix Langlois de l’AcadĂ©mie française pour la traduction de la Correspondance complète de Kleist.
  • 2014 : Grand prix international de poĂ©sie Guillevic - Ville de Saint Malo.
  • 2018 : Prix Nelly Sachs de traduction poĂ©tique pour les Poèmes complets d'Ossip Mandelstam.
  • 2019 : Prix Jules-Janin de l'AcadĂ©mie française pour la traduction des Ĺ’uvres complètes d'Ossip Mandelstam.

Commentaire

Son écriture, « hantée par l’eau, le bruit d’eau des remous de la mémoire et de la langue »[2], « semble résumer toutes les tensions et tous les paradoxes sans doute jusqu’ici insuffisamment médités de notre modernité »[3] et « cherche ce qui doit se parler au plus juste, dans le frottement des mots au monde et à son époque »[4] en se concentrant sur les limites de la parole : parler de l’Horreur, qui ne peut se dire (ou de la peinture, qui se passe de langue.

Ĺ’uvres

Poésie

  • Le papier, la distance, Fata Morgana, 1969
  • Un doigt de craie, collection « Manuscrits » d’Encres Vives, 1970
  • Ă€ travers la durĂ©e, Fata Morgana, 1975
  • Lamento, Flammarion, 1987
  • LĂ , respirant, sur le chemin qui nous reste, Atelier La Feugraie, 1987
  • Un jour, Ă©nervement, Atelier La Feugraie, 1989
  • L’effacement du nom, HĂ´tel Continental, 1990
  • Dans le tremblement, Flammarion, 1992
  • Bruit d’eau, Deyrolle, 1993
  • Paroles sous l’ocĂ©an, Atelier La Feugraie, 1993
  • Ici : sous leurs pas, HĂ´tel continental, 1995
  • Membres luisant dans l’ombre, Fourbis, 1997
  • Courants, Atelier La Feugraie, 1997
  • Eux, l’horizon, La Lettre volĂ©e, 1998
  • Sentes dans le temps, ApogĂ©e 2001
  • Si je t’oublie, la terre, La Lettre volĂ©e, 2005
  • Leçons de lumière, Atelier La Feugraie, 2006
  • Corde, ApogĂ©e, 2007
  • LĂ  qui reste, Fissile 2012
  • Vertical, La Lettre VolĂ©e, 2016

Prose et essais

  • Dans le dĂ©sert, des voix, SĂ©quences, 1993
  • Habiter la lumière, Regards sur la peinture de Jean Bazaine, Deyrolle, 1994
  • Les chemins de la vue, Deyrolle, 1996
  • Ce qui bruit d’entre les mots, La Lettre volĂ©e 1998
  • Entretien sur Celan, ApogĂ©e 2002
  • La peinture et son ombre, L'Atelier contemporain, 2015

Certains de ces ouvrages ont été publiés en tant que livre d’artiste, ou avec un tirage de tête comprenant des gravures, lithographies et empreintes d’ardoise, réalisés par Jean Bazaine, Raoul Ubac, Colette Brunschwig, Maria Sepiol, Gilles du Bouchet, Sophie Curtil, Robert Maggiani, Guy Malabry, Marie Alloy, Jacky Essirard et Lawand.

Traductions

  • Parmi les livres traduits de l’allemand : Peter Härtling, Erich Fried, Hofmannsthal (La Lettre de Lord Chandos, Lettres du voyageur Ă  son retour), Trakl (Ĺ’uvres complètes, en collaboration avec Marc Petit), Brentano, Arnim, BĂĽchner, Kleist (Correspondance complète, Sur le théâtre de marionnettes, De l’élaboration progressive des pensĂ©es dans le discours), Hölderlin (La Mort d’EmpĂ©docle), Bobrowski (recueils de poèmes et rĂ©cits en prose), Meister, Robert Walser (Sur quelques-uns et sur lui-mĂŞme).
  • Traductions du russe : Mandelstam (Choix de poèmes avec Philippe Jaccottet, Entretien sur Dante, Le Bruit du temps, La Quatrième prose)
  • Ĺ’uvres complètes d'Ossip Mandelstam : Traduction du russe, Ă©dition et prĂ©sentation. Co-Edition Le Bruit du Temps / La Dogana. 2 volumes de 790 et 730 pages. 2018

Notes et références

  1. Où se retrouvent chaque mois Guillevic, Follain, Frénaud, Grosjean, Deguy, Réda.
  2. Pierre Loubier, Recueil no 49, décembre 1996-février 1997.
  3. Michael Bishop, The French Review, mai 1993.
  4. Emmanuel Laugier, Une hache de mots, Le Matricule des Anges, octobre 2012.

Voir aussi

Bibliographie

  • Pierre Loubier, « Jean-Claude Schneider », in Dictionnaire de la poĂ©sie de Baudelaire Ă  nos jours (sous la direction de M. Jarety), 2001
  • Pierre Chappuis, « L’Énergie de vivre », in TracĂ©s d’incertitude, 2003
  • Florence TrocmĂ©, Leçons de lumière de Jean-Claude Schneider,
  • Florence TrocmĂ©, Anthologie permanente/lien permanent/Jean-Claude Schneider, septembre
  • Pierre Loubier, « Jean-Claude Schneider. Dans le tremblement », Courrier du centre international d’études poĂ©tiques no 199, 1993
  • Jean-Baptiste de Seynes, « Jean-Claude Schneider. Dans le tremblement », La Rivière Ă©chappĂ©e no 4,
  • Patrick Kechichian, « La collection de poĂ©sie chez Flammarion », Le Monde du
  • Philippe Salabreuil, « Jean-Claude Schneider, Le Papier, la distance », NRF no 208,
  • HervĂ© Carn, « Jean-Claude Schneider. Dans le tremblement », Europe,
  • Isabelle Lebrat, « Jean-Claude Schneider. Dans le tremblement », Recueil no 23-24, , Habiter la lumière, Recueil no 31,
  • Emmanuel Laugier, dans Le Matricule des Anges, « La circulation des courants », no 11, Membres luisant dans l’ombre, no 21 (nov-dĂ©c 1997), Sentes dans le temps, no 36 (sept.-oct. 2001), Matière de l’interlocuteur, no 40 (sept 2002), Une hache de mots, no 137 (oct 2012)
  • Pierre Loubier, Les Chemins de la vue, Recueil no 41, -, Courants, Recueil no 49, -
  • Françoise HĂ n, Courants, Europe no 835-836, novembre-, Corde, fĂ©vrier-
  • Pierre Chappuis, « Si je t’oublie la terre, Leçons de lumière », Europe, .
  • Antoine Emaz, « Jean-Claude Schneider, lĂ  qui reste », Cahier critique de poĂ©sie, 2012

Liens externes

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