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Jean-Baptiste de La Chapelle

L'abbé Jean-Baptiste de La Chapelle, né vers 1710 et mort probablement en 1792 à Paris, est un mathématicien français. Il a contribué aux parties mathématiques de l’Encyclopédie. Il est l'inventeur du mot « scaphandre ».

Jean-Baptiste de La Chapelle
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Gravure représentant le scaphandre inventé par La Chapelle.

Biographie

La Chapelle subvint à ses besoins, au moins jusqu’en 1734, en enseignant les mathématiques. Traducteur d’ouvrages de médecine, il avait publié plusieurs ouvrages de mathématiques élémentaires où il insistait sur l’enseignement de celles-ci dès l’âge de six ans.

Admis, au cours de l’année 1747, à la Société royale de Londres il fut, à partir de 1751, censeur royal.

D'Alembert, qui connaissait et appréciait l’auteur des Institutions de géométrie et du Traité des sections coniques, le choisit pour la rédaction des parties arithmétique et géométrie de l’Encyclopédie. La Chapelle fournit au total plus de 270 articles signés « E » et collabore à l'écriture des douze premiers volumes. L’éditeur Luneau de Boisjermain a rapporté que Diderot jugeait qu’il « s’est débarrassé de cette tâche un peu lestement » et que ses articles sur les mathématiques étaient bien inférieurs à ceux de D’Alembert.

En 1763, il publie un traité pédagogique intitulé L’Art de communiquer ses idées, dans lequel il émet des suggestions sur la façon d’enseigner des sujets comme les langues, l’histoire, les mathématiques et la religion.

La notoriété de La Chapelle s’accrut en 1765 grâce à ses expériences avec un gilet de natation en liège qu’il donnait comme de son invention. Lors d'un séance d'essais dans le Rhin il suggère même, à des fins de plaisir, d'amener une table en liège bien lestée, aux bords assez relevés et chargée de comestibles secs et liquides. Trois ans plus tard, il voulut répéter cette démonstration devant Louis XV, près du pavillon de chasse royal en forêt de Sénart mais sa tentative échoua lorsque le courant l’entraîna à une telle vitesse que le roi ne put identifier ce qui passait devant lui. En 1775, paraissait son Traité de la construction théorique et pratique du scaphandre ou du bateau de l’homme relatant ses expériences.

Également attiré par la ventriloquie, il publie, en 1772, une étude sur un épicier de Saint-Germain-en-Laye particulièrement adepte de cet art, intitulée le Ventriloque, ou l’engastrimythe qui fera autorité en la matière jusqu’au siècle suivant. Cet intérêt émane peut-être d’une tentative de prouver que la ventriloquie pouvait fournir une explication rationnelle au miracle des oracles qui, mise en regard avec certaines remarques faites à D’Alembert sur sa lecture de la Lettre de Trasibule de Fréret et du Testament de Meslier, laisse supposer que La Chapelle, dont Grimm rapporte d’ailleurs à cette époque qu’il n’était plus abbé, a peut-être perdu la foi. On perd sa trace après 1775.

Bibliographie

Traduction allemande de 1776 du Traité de la construction du scaphandre, Varsovie.

Publications

  • Discours sur l’Étude des MathĂ©matiques, Paris, 1743.
  • Institutions de GĂ©omĂ©trie, enrichies de notes critiques et philosophiques sur la nature et des dĂ©veloppements de l’esprit humain; prĂ©cĂ©dĂ©es d’un Discours sur l’Étude des MathĂ©matiques, 2 vol., Paris 1746, 1757.
  • TraitĂ© des sections coniques et autres courbes anciennes, appliquĂ©es et appliquables Ă  la pratique des differens arts, 1750.
  • L’Art de communiquer ses idĂ©es, enrichi de notes historiques et philosophiques, London, 1763.
  • Le Ventriloque, ou l’Engastrimythe, London & Paris, 1772 (sur Google Books).
  • TraitĂ© de la Construction thĂ©orique et pratique du Scaphandre ou du bateau de l’homme, approuvĂ© par l’AcadĂ©mie des Sciences (Paris 1775) ; rĂ©Ă©ditĂ© sous le titre TraitĂ© de la construction thĂ©orique et pratique du scaphandre ou bateau de l’homme… par M. de La Chapelle. Nouvelle Ă©dition… PrĂ©cĂ©dĂ© du Projet de formation d’une lĂ©gion nautique ou d’éclaireurs des cĂ´tes, destinĂ©e Ă  opĂ©rer tels dĂ©barquemens qu’on avisera sans le secours de vaisseaux… par… La Reynie… [Jean-Baptiste-Marie-Louis de La Reynie de La Bruyère] (Paris an XIII)

Sources

  • Frank Arthur Kafker, The encyclopedists as individuals: a biographical dictionary of the authors of the EncyclopĂ©die, Oxford, Studies on Voltaire and the eighteenth Century, 1988, p. 181-4, (ISBN 0-7294-0368-8).

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