Jean-Baptiste d'Autriche
Jean-Baptiste Joseph Fabien Sébastien d’Autriche, né le à Florence en Toscane et mort le à Graz en Styrie, est prince de la maison de Habsbourg-Lorraine, 9e fils du grand-duc Léopold de Toscane, le futur empereur Léopold II, et de son épouse Marie-Louise d'Espagne. Frère cadet de l'empereur François Ier d'Autriche, il fut feld-maréchal de l'Armée impériale et régent impérial du pouvoir central provisoire mis en place par le Parlement de Francfort en 1848 lors des événements de la révolution de Mars.
Jean-Baptiste d'Autriche | |
Portrait de l'archiduc Jean (1828). | |
Titre | |
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Régent impérial d'Allemagne | |
– (1 an, 5 mois et 21 jours) |
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Prédécesseur | Ferdinand Ier d'Autriche (président de la Confédération germanique) |
Successeur | Frédéric-Guillaume IV de Prusse (président de l'Union d'Erfurt) |
Biographie | |
Dynastie | Maison de Habsbourg-Lorraine |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Florence (Toscane) |
Date de décès | |
Lieu de décès | Graz (Styrie) |
Père | Léopold II |
Mère | Marie-Louise d'Espagne |
Conjoint | Anne Plochl |
Enfants | François-Louis de Méran |
Religion | Catholicisme |
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L'« archiduc Johann » a durant des décennies vécu dans la province de Styrie où il est devenu une véritable institution pour les artistes, l'agriculture et l'industrie ferroviaire.
Biographie
Treizième des seize enfants du grand-duc Léopold Ier (1747-1792) et de Marie-Louise d'Espagne (1745-1792), issue de la maison de Bourbon, l'archiduc Jean-Baptiste naît à Florence, alors capitale du grand-duché de Toscane, en 1782.
Depuis 1737, le duc François III, le mari de l'archiduchesse Marie-Thérèse d'Autriche, qui échangé son Duché de Lorraine et son Duché de Bar contre le Grand-duché de Toscane, la Maison de Habsbourg-Lorraine règne en Italie. La politique de réconciliation avec la Maison de Bourbon- qui règne sur la France, l'Espagne, Naples et la Sicile ainsi que Parme, Plaisance et Guastalla - permet aux Habsbourg-Lorraine, par des mariages appropriés, de s'implanter dans la péninsule.
Le grand-duc Léopold, fils cadet de François et Marie-Thérèse, avait succédé à son père sur le trône de Toscane en 1765 et avait quitté Vienne pour Florence. Réformiste et adepte du constitutionalisme moderne, il acquit ainsi la réputation d'être un monarque « éclairé ».
L'archiduc Jean (en allemand : Johann) a reçu à son baptême le nom du saint patron de la ville de Florence, Jean le Baptiste. Sa langue maternelle était l'italien ; plus tard, il apprit le français et l'allemand. Influencé par l'érudit Johannes von Müller, il a développé un vif intérêt pour les pays alpins de la monarchie de Habsbourg. Pendant toute sa vie, il s'est occupé de l'histoire et de la « Question sociale », ainsi que des sciences naturelles et de la militaire. Un grand mécène, il se consacra au travail d'agriculteur, de viticulteur et d'industriel ; en outre, il se révélait être un excellent chasseur et alpiniste.
Guerres napoléoniennes
Destiné à poursuivre une carrière militaire, il est promu major général de et chef d'un régiment des dragons le . En 1800, il reprend au général Kray le commandement l'Armée impériale lors des dernières batailles de la Deuxième Coalition, mais est à son tour défait en Bavière à Hohenlinden par les troupes du général Jean Victor Marie Moreau. Après la signature du traité de Lunéville le , il est nommé directeur général de bâtiments fortifiés par son frère aîné l'archiduc Charles-Louis d'Autriche-Teschen. Le , il est élevé au rang de Feldmarschall-Leutnant et nommé directeur de l'Académie militaire thérésienne au château de Wiener Neustadt.
Durant la guerre de la Troisième Coalition en 1805, il commande un corps à Innsbruck en Tyrol. En tant que General der Kavallerie, au début de septembre, il commande l'armée de Charles-Louis en Italie. À partir de 1808, il a organisé le déploiement de la Landwehr autrichienne contre les forces de Napoléon Ier et a également engagé la rébellion tyrolienne menée par Andreas Hofer contre les Bavarois et les Français.
En , Jean-Baptiste retourna en Italie et occupa la ville d'Udine ; il triomphe d'Eugène de Beauharnais à la bataille de Sacile[1], mais a dû se retirer en Carinthie puis en Styrie. La défaite qu'ili essuya à la bataille de Raab le l'empêcha d'unir ses forces avec l'armée de Charles-Louis à Wagram en temps opportun. Lorsqu'il rejoint le champ de bataille, il tombe sur les arrières des Français et commence à attaquer les hôpitaux de campagne, mais est vite repoussé[2]. Le commandement suprême passa au prince Jean Ier de Liechtenstein, l'archiduc Jean-Baptiste a reçu la Grand Croix de l'ordre militaire de Marie-Thérèse.
Lors de la Septième Coalition en 1815, il assiégea la forteresse de Huningue sous le général Joseph Barbanègre. À sa reddition le , la ville n'était plus qu'une ruine.
Régent impérial
Le , l'archiduc Jean est nommé régent impérial par le Parlement de Francfort. Il démissionne de ce poste le après l'échec de la Révolution de Mars.
Ascendance
Union et postérité
Jean-Baptiste d'Autriche Ă©pouse morganatiquement le Anne Plochl, qui est faite comtesse de MĂ©ran[3].
Un enfant est issu de cette union :
En épousant Anne Plochl, Jean-Baptiste de Habsbourg-Lorraine créa une nouvelle branche de la dynastie des Habsbourg-Lorraine, celle des comtes de Méran.
Notes et références
- « La Seconde Campagne d'Autriche/Napopédia », sur www.napopedia.fr
- « La bataille de Wagram/Napopédia », sur www.napopedia.fr
- « web.genealogie.free.fr »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) (consulté le )
Sources
« web.genealogie.free.fr »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) (consulté le ) pageperso-orange.fr
Articles connexes
- Empereur François Ier
- Impératrice Marie-Thérèse
- Université technique de Graz ou Erzherzog-Johann-Universität
Liens externes
- Ressource relative Ă la musique :
- Ressource relative aux beaux-arts :
- (en) British Museum
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Portrait gravé sur un timbre émis en Autriche pour le 125e anniversaire de son décès