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Jean-Baptiste Moulin

Jean-Baptiste Moulin, né le à Caen (Calvados) et mort le à Cholet (Maine-et-Loire), est un général de brigade de la Révolution française.

Jean-Baptiste Moulin
Naissance
Caen (Calvados)
Décès
Cholet (Maine-et-Loire)
Origine Français
Allégeance Drapeau du royaume de France Royaume de France (1771-1791)
Drapeau du Royaume de France Royaume de France (1791-1792)
Drapeau de la France République française (1793-1794)
Arme Infanterie
Grade Général de brigade
Années de service 1771 – 1794
Conflits Guerres de la Révolution française
Guerre de Vendée
Faits d'armes 3e Bataille de Cholet
Famille Frère de Jean-François Moulin

Biographie

La mort du général Moulin au combat de Cholet, 1794, huile sur toile de Jules Benoit-Lévy, 1900, musée d'Art et d'Histoire de Cholet.

Frère de Jean-François Moulin, il commence son éducation chez les jésuites de sa ville natale au collège du Mont. Il s’engage fort jeune dans le régiment de Saintonge et sert six ans, de 1771 à 1777, comme simple soldat dans l’armée royale, avant de passer dans les Ponts et Chaussées.

En 1789 il entre dans la garde nationale et en 1792 il est nommĂ© adjudant-gĂ©nĂ©ral. En , il demande Ă  partir combattre en VendĂ©e oĂą il est aide de camp de son frère et sert dans l’armĂ©e des cĂ´tes de La Rochelle. NommĂ© adjudant-gĂ©nĂ©ral après le combat de DouĂ© le puis gĂ©nĂ©ral de brigade le suivant, Louis Marie Turreau le prend comme commandant de l’une des colonnes infernales le . Moulin se voit affecter au commandement de la 6e division, la plus petite, forte de 650 hommes. Parti des Ponts-de-CĂ©, il incendie MozĂ©-sur-Louet, Saint-Laurent-de-la-Plaine et Sainte-Christine mais Ă©pargne Rochefort-sur-Loire et Saint-Aubin-de-LuignĂ©. Le , Ă  La Poitevinière, les rĂ©publicains de la colonne du gĂ©nĂ©ral Jean-Baptiste Moulin dĂ©couvrent des femmes et des enfants, cachĂ©s derrière des taillis. Ils sont massacrĂ©s et le cadavre d'un enfant est promenĂ© au bout d'une pique par un soldat[1].

Le , il est Ă  Cholet oĂą Turreau lui donne l’ordre de se maintenir mais le Moulin et ses hommes sont attaquĂ©s par les soldats de Stofflet, au nombre de 5 000. Rapidement, c’est la dĂ©bandade dans les rangs rĂ©publicains et Moulin est touchĂ© par deux balles vendĂ©ennes Ă  la suite d’un combat acharnĂ©. Grièvement blessĂ© et entourĂ© de toutes parts, il saisit un pistolet et se tire une balle dans la tĂŞte pour Ă©viter d’être capturĂ© par les VendĂ©ens. Le rĂ©cit de sa mort est laissĂ© par le commandant PochĂ©, dans son rapport au gĂ©nĂ©ral Turreau :

« Une terreur panique a saisi nos soldats et la déroute a commencé aussitôt que l'action. Menaces, prières, tout a été inutile; le brave général Moulin, obligé de suivre le mouvement, protégeait la retraite, faisant face et chargeant les rebelles avec le peu d'hommes restés autour de lui ; il a été assailli dans une rue, blessé de deux balles, et s'est achevé d'un coup de pistolet, pour ne pas tomber vivant entre leurs mains, voulant mourir libre. Ceux qui combattaient à ses côtés, et dont la majeure partie étaient des officiers, ont presque tous péri ou ont été blessés[2]. »

Moulin est enterré par les généraux Huché et Cordellier au pied d’un arbre de la liberté. Barère propose à la Convention nationale qu’un monument lui soit construit à Tiffauges puis, après la mort de Nicolas Haxo, Barère propose également « d’élever dans le Panthéon une colonne de marbre, sur laquelle seront inscrits les noms des républicains qui auront faits des actions héroïques et d’y graver les noms de Haxo et de Moulin les premiers, avec cette inscription : Républicains, ils se donnèrent la mort pour ne pas tomber entre les mains des brigands royalistes. » Toutefois ce décret ne reçoit jamais d’exécution.

Hommages

Une rue dédiée à Jean-Baptiste Moulin a existé à Cholet, avant 1945, jusqu'à la construction du nouvel hôtel de ville en 1976[3] - [N 1].

Notes et références

Notes

  1. Le nom de Jean Moulin donné après 1976 à l'esplanade qui permet d'accéder à l'hôtel de ville et à la médiathèque Élie Chamard est celui du résistant mort en 1943

Références

  1. Louis-Marie Clénet, Les colonnes infernales, p. 160.
  2. Savary, t. III, 1825, p. 166.
  3. Augustin Jeanneau et Adolphe Durand 1988, p. 96-97.

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Augustin Jeanneau et Adolphe Durand, Cholet Ă  travers les rues, Cholet, Les Éditions du Choletais, , 192 p., dĂ©pĂ´t lĂ©gal : Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • Charles ThĂ©odore Beauvais et Vincent Parisot, Victoires, conquĂŞtes, revers et guerres civiles des Français, depuis les Gaulois jusqu’en 1792, tome 26, C.L.F Panckoucke, , 414 p. (lire en ligne), p. 107

Sources

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