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Jean-Baptiste Michel de Trétaigne

Jean-Baptiste, baron Michel de Trétaigne, né le et mort le , est un médecin militaire et homme politique français, médecin principal d'armée de 1re classe, inspecteur adjoint du conseil de santé des armées, dernier maire de Montmartre et premier maire du XVIIIe arrondissement de Paris.

Jean-Baptiste Michel de Trétaigne
Fonctions
Conseiller municipal de Paris
-
Conseiller général de la Seine
-
Maire du 18e arrondissement de Paris
-
Maire de Montmartre (d)
-
Titre de noblesse
Baron
Biographie
Naissance

Montluçon
Décès

Paris
SĂ©pulture
Nom de naissance
Jean-Baptiste Michel
Nationalité
Activités
Conjoint
Elise Cordier
Vue de la sépulture.

Biographie

Jean-Baptiste Michel de Trétaigne entra de bonne heure dans le service de santé des armées et fit les campagnes de l’Empire, comme nombre de ses contemporains.

Licencié de l’armée en 1815, Jean-Baptiste Michel prit de nouveau du service en 1823 comme médecin de l’état-major de Paris.

Le , il épouse Élise Cordier, née à Lorient le et décédée le , fille de Louis-François Cordier, régent de la Banque de France. En 1819, elle lui donne un fils, Jean Baptiste François Léon dit « Léon » Michel de Trétaigne.

Il fut anobli par ordonnance royale du . Le titre de baron lui fut donné par lettres patentes du , avec majorat sur la terre de Trétaigne, (aujourd’hui commune de La Chapelaude). En 1861, Jean-Baptiste Michel fut autorisé par décret impérial de porter à son patronyme le nom de Trétaigne.

À Paris, Jean-Baptiste avait acheté à la création d’une compagnie du gaz, un grand nombre d’actions qui, revendues en temps opportun, centuplèrent de valeur. Avec une partie de ce capital, il acquit à Montmartre des maisons et de vastes terrains, qui étaient alors peu chers.

Amateur Ă©clairĂ©, ayant probablement acquis le goĂ»t des arts lors de son sĂ©jour romain, Jean-Baptiste Michel de TrĂ©taigne avait acquis pour sa belle demeure montmartroise de remarquables collections de peinture, sculptures, vitraux qui comptaient parmi les plus riches de l’époque. Après son dĂ©cès, le règlement des affaires obligea sa famille Ă  se sĂ©parer de tableaux, au nombre de 65. La vente eut lieu le 1872 Ă  l’hĂ´tel Drouot. Plusieurs maitres du XIXe siècle y figuraient : Rosa Bonheur, Eugène Delacroix, Ary Scheffer, FĂ©lix Ziem. En deux Ă  trois heures de temps toute la collection fut adjugĂ©e. Cette vente qui totalisera 501 250 Fr.-, ramena les amateurs Ă  l’hĂ´tel Drouot et assura le succès des ventes suivantes. Et comme l’écrivait Alexis Martin « l’impulsion venait de Montmartre et d’un Montmartrois ».

Il fut nommé maire de Montmartre le « non pour ses opinions, mais pour sa valeur personnelle et sa droiture ». Alors que sa commune allait être rattachée à Paris le , il s’exprimait ainsi le : « En cessant d’être maire de la commune, je déclare que ses braves habitants ont toutes mes sympathies et qu’ils ont toujours répondu à mon appel chaque fois qu’il s’est agit de donner au gouvernement de notre auguste Empereur des témoignages de leur patriotisme et de leur amour pour sa dynastie ; c’est une justice à leur rendre ; leur empressement à fêter en toutes occasions les hauts faits qui se rattachent à sa personne ne s’est jamais démenti, et, je ne crains pas de le dire, le dix-huitième arrondissement sera toujours fidèle et dévoué.»

Montmartre

Au XVIIIe siècle, à l’emplacement du numéro 112 de la rue Marcadet dans le XVIIIe arrondissement de Paris, existait une sorte de ferme assez importante comprenant bâtiments d’habitations, écuries, bergerie, jardin. Cet ensemble fut acheté en 1771 par Jacques Agirony de Corsé, Comte du Saint-Empire et grand maître des eaux et forêts de la principauté de Bouillon, et transformé de fond en comble pour devenir une habitation de plaisance, une « folie » qui était alors fort à la mode chez les gens de qualité et les parvenus de la fiance de se faire bâtir aux portes de Paris. Agirony agrandit cette propriété – « sise au village de Clignancourt » - et la vendit, en 1788, à Hubert Thory, l’un des douze marchands de vin privilégiés du roi. Ce dernier étant décédé en 1809, la propriété fut vendue en 1811 à Louis François Cordier, père d’Élise, future épouse de Jean-Baptiste Michel de Trétaigne. L’immeuble était alors désigné ainsi : « Maison de campagne dite « La Boule d’or » », dénomination provenant, paraît-il d’une magnifique boule dorée qui surmontait le belvédère de cette maison.

Le rĂ©gent de la banque de France, Louis François Cordier Ă©tant mort en 1817, la maison de la Boule d’or resta indivise entre ses enfants, jusqu’au , date Ă  laquelle elle fut de nouveau vendue, pour la somme de 41 315 Fr.- Ă  Jean-Baptiste Michel, « docteur en mĂ©decine demeurant Ă  Paris au 8 de la rue du Port Mahon », lequel agissait au nom de son fils Jean Baptiste LĂ©on Michel, issu de son mariage avec feue Élise Cordier, cohĂ©ritière, avec ses frères, de son père, le susdit Louis François Cordier. C’est ainsi que la maison dite de la Boule d’or devint la propriĂ©tĂ© de la famille Michel de TrĂ©taigne.

La maison de « la boule d’or » de Jean-Baptiste Michel de Trétaigne échut après sa mort à son fils unique Jean-Baptiste Léon Michel de Trétaigne connu pour avoir rédigé une petite histoire de Montmartre et qui mourut le à l’âge de 57 ans. Vers 1880, la mairie de Paris envisagea d’installer la mairie du XVIIIe arrondissement de Paris dans la maison de « la Boule d’Or ». Au début du XXe siècle, la propriété fut vendue et un ilot d’immeubles de plusieurs étages fut construit sur cet emplacement ; L’inauguration eut lieu le . Peut-être pour faire oublier cette urbanisation intensive, la « rue de Trétaigne » fut inaugurée. Les « piétons de Paris » doivent savoir que la « rue de Trétaigne » et la « rue Lapeyrère » passent sur l’emplacement du parc de l’hôtel de la Boule d’or ».

Vie familiale

  • MariĂ© le avec Élise Cordier, fille de Louis-François Cordier, rĂ©gent de la Banque de France, nĂ©e le Ă  Lorient, dĂ©cĂ©dĂ©e le , Paris (Ă  l’âge de 42 ans), dont postĂ©ritĂ©:
    • Jean-Baptiste LĂ©on Michel, baron de TrĂ©taigne, nĂ© le , Ă  Paris et mort le , Paris (Ă  l’âge de 57 ans). Il Ă©pouse le Ă  Montmartre Mademoiselle AnaĂŻs Moureau d'Arembole, nĂ©e le Ă  Courteil (Oise), dĂ©cĂ©dĂ©e le Ă  Courcival (Sarthe) dont postĂ©ritĂ©:
      • Élise Marie, nĂ©e le Ă  Paris et dĂ©cĂ©dĂ©e le , Paris 7e. MariĂ©e le Ă  Courcival (Sarthe), avec Gustave Stellaye de Baigneux, marquis de Courcival, nĂ© le Ă  Courcival (Sarthe) et mort le Ă  Paris 7e (Ă  l’âge de 73 ans).
      • Marie Isabelle Charlotte Fanny, nĂ©e le Ă  Paris, dĂ©cĂ©dĂ©e le , Paris.
      • LĂ©on Jean-Baptiste Michel, baron de TrĂ©taigne, nĂ© le , Montmartre (Seine), mort le en son château de Festieux Ă  Festieux (Aisne) et inhumĂ© en au cimetière de Festieux (Aisne), inspecteur des finances, avocat de la cour d'appel de Paris, maire de Festieux, conseiller gĂ©nĂ©ral de l'Aisne, camĂ©rier secret du Pape, officier de la LĂ©gion d'honneur, croix de guerre 1914-1918. MariĂ© le Ă  Paris, avec Marie-Charlotte du CauzĂ© de Nazelle, nĂ©e le au château de Guignicourt Ă  Guignicourt (Aisne), dĂ©cĂ©dĂ©e le en son hĂ´tel du 12 rue de CondĂ© (VIe arrondissement de Paris) et inhumĂ©e en au cimetière de Festieux (Aisne) dont postĂ©ritĂ©:
        • Jean, baron de TrĂ©taigne, nĂ© le au château de Guignicourt (Aisne), mort le Ă  Paris. Lieutenant d’infanterie, Chevalier de la LĂ©gion d'honneur, croix de guerre 1914-1918, MariĂ© le avec Yvonne Lebeuf de Montgermont , nĂ©e le et dĂ©cĂ©dĂ©e le dont postĂ©ritĂ©:
          • Marguerite Ă©pouse AndrĂ© BĂ©renger, nĂ© le , Livron (DrĂ´me), mort le , Toulouse (Haute-Garonne).
          • Jacques, nĂ© le , dĂ©cĂ©dĂ© en 1940.
          • Gaston, baron de TrĂ©taigne, nĂ© le , Paris 8e, mort le Ă  Bordeaux (Gironde). Capitaine dans l’armĂ©e française, dĂ©corĂ© en de la croix de guerre 1939-1940, participe Ă  la libĂ©ration de Paris en tant que FFI, Il est ensuite dĂ©corĂ© en de la Silver Star pour son acte hĂ©roĂŻque au combat de Gravelotte.MariĂ© avec Françoise Marie Madeleine Forzy dont postĂ©ritĂ©:
          • Anne nĂ©e le et dĂ©cĂ©dĂ©e le . MariĂ© le Ă  Toulouse avec Hubert Mandosse, nĂ© le Ă  Paris et mort le .
        • Isabelle, nĂ©e le au château de Festieux (Aisne), dĂ©cĂ©dĂ©e le Ă  LĂ©ognan (Gironde) (Ă  l’âge de 93 ans). MariĂ©e le Ă  Festieux (Aisne), avec Jean, comte Duffour de Raymond, nĂ© le Ă  Paris, mort le Ă  LĂ©ognan.
        • Jeanne, nĂ©e le , dĂ©cĂ©dĂ©e le , inhumĂ©e en , cimetière de Festieux (Aisne) (Ă  l’âge de 85 ans). MariĂ©e le Ă  Courcival (Sarthe), avec Camille, baron de Warenghien de Flory, nĂ© le Ă  Douai (Nord), dĂ©cĂ©dĂ© en 1965, officier d'artillerie et camĂ©rier secret du pape.

Armes

Blason : D’or à deux chevrons de gueules, chargés d’une épée d’argent posée en pal, entortillé d’un serpent de sinople, les chevrons accompagnés en chef de deux étoiles d’azur. Ordonnance royale du . Le titre de baron donné par lettres patentes du , avec majorat sur la terre de Trétaigne.

Demeures

  • HĂ´tel de TrĂ©taigne anciennement HĂ´tel de « la boule d’or » au 112, rue Marcadet dans le XVIIIe arrondissement de Paris. Demeure de Jean-Baptiste Michel de Tretaigne (1789-1852) puis de Jean-Baptiste « LĂ©on » Michel de TrĂ©taigne (1819-1876)
  • Château de Festieux (Aisne). PropriĂ©tĂ© de LĂ©on Michel de TrĂ©taigne (1856-1923)

Références

  • Le cimetière du Père-Lachaise, Division 11, chemin MĂ©hul, ligne 1
  • Archives dĂ©partementales de l’Allier : 5J 3993 Coll. Maurice des Gozis
  • Montmartre et Clignancourt, Études Historique par LĂ©on Michel de TrĂ©taigne, 1862 Editions Benjamin Duprat.
  • Catalogue de 19 tableaux des premiers artistes modernes provenant en partie du cabinet de M. le Bon M*** [Baron Michel de TrĂ©taigne]. Vente / [expert] Francis Petit Date de l'Ă©dition originale : 1854 Sujet de l'ouvrage : Michel de TrĂ©taigne, Jean-Baptiste François LĂ©on (1780-1869 ; baron) -- Collections d'art [Vente. Art. 1854-04-07. Paris][Collection. Art. Michel de TrĂ©taigne (baron). 1854
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