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Jean-Baptiste Jouvenet

Jean Baptiste Jouvenet dit le Grand, né à Rouen en et mort à Paris le est un peintre et décorateur français.

Jean-Baptiste Jouvenet
Autoportrait.
Naissance
Décès
Nationalité
Français
Activité
Peinture, décoration
Maître
Élève
Père
Parentèle
Distinction

Il fut recteur perpétuel de l'Académie royale de peinture et de sculpture (1707).

Biographie

Issu de la famille Jouvenet, ayant commencé ses études avec son père Laurent Jouvenet, Jean Jouvenet se rend à Paris en 1661 où il rejoint l'atelier de Charles Le Brun. Très estimé par son maître, il est associé à quelques ouvrages importants commandés par le roi et intègre l’équipe des décorateurs des résidences royales telles que le château de Saint-Germain-en-Laye, la galerie des Tuileries, le château de Versailles (peinture murale de la tribune de la nouvelle chapelle royale en 1709). Il participe également aux douze apôtres du dôme de la cathédrale Saint-Louis-des-Invalides en 1704.

Après la mort de Jules Hardouin-Mansart en 1708, il participe au chantier de peinture entrepris par Charles de La Fosse à l’hôtel des Invalides, avec les frères Bon et Louis Boullogne. Il est probablement, avec Charles de La Fosse, le plus talentueux du groupe d’artistes qui contribuèrent à la décoration du Grand Trianon et des Invalides, bien qu’il soit maintenant principalement connu pour ses œuvres religieuses.

Reçu en 1675 membre de l’AcadĂ©mie de peinture, dont il devient directeur en 1705 et recteur perpĂ©tuel en 1707, il peut Ă  peine, Ă  partir de cette Ă©poque suffire aux nombreux travaux dont il est chargĂ© et le roi, de plus en plus satisfait de ses ouvrages, augmente considĂ©rablement la pension de 1 200 livres dont il le gratifiait depuis longtemps.

Mais en 1713, il a la main droite paralysée à la suite d’une attaque d’apoplexie. Se désolant d’« être privé de travailler dans un temps que je ne fais que commencer à connaître les difficultés de mon art », il réussit à se rendre assez habile de la main gauche pour peindre, de cette main, plusieurs toiles dont Le Magnificat ou L'Innocence poursuivie par le mensonge et cherchant un refuge dans les bras de la Justice et le plafond du Parlement de Rouen.

Jean Jouvenet meurt le à Paris, dans son logement, quai Malaquais[1] et est enterré le , en présence de François Jouvenet, « peintre du Roy, son frère et de Bernard-Claude Lordelot, avocat au parlement, son gendre »[2].

Élèves

Ĺ’uvre

Latone et les paysans de Lycie (vers 1700),
musée d'Art et d'Histoire de Meudon.

Ses premières œuvres sont dans le style de son maître et d'Eustache Le Sueur, mais durant la querelle du coloris, il se range du côté des coloristes tout en gardant une certaine fermeté du trait dans ses œuvres. S’éloignant du classicisme plus tard dans sa carrière, il incorpore dans son style l’influence du baroque et un traitement réaliste des détails, allant par exemple jusqu'à observer les pêcheurs au travail à Dieppe pour sa Pêche miraculeuse en 1706.

Plusieurs de ses œuvres sont conservées à Paris au musée du Louvre, notamment La Résurrection de Lazare, ainsi qu’au musée des Beaux-Arts de Rouen.

Le Père éternelle, 1685, Reims, musée des Beaux-Arts

Entrée à l'Académie en 1675

Paralysie en 1713

Dates non documentées

Postérité

Son nom a été donné à une rue dans plusieurs villes françaises, à Paris (rue Jouvenet), Versailles, Rennes, Combs-la-Ville, Maromme ou encore Pierrelatte.

À Rouen, son nom a été donné à une rue ; le quartier où elle se situe est désigné par le nom de quartier Jouvenet.

Notes et références

  1. Pavillon des Quatre-Nations, 1, rue de Seine.
  2. Auguste Jal, Dictionnaire critique de biographie et d'histoire, Plon, (lire en ligne)
  3. « Le Père Eternel, JOUVENET », sur Portail officiel des Musées de Reims (consulté le )
  4. « Apollon et le char du soleil, JOUVENET », sur Portail officiel des Musées de Reims (consulté le )
  5. « Académie: deux hommes assis, l'un tenant la tête de l'autre, Jean-Baptiste Jouvenet », sur Cat'zArts
  6. Sous la direction d’Emmanuelle Brugerolles, De Poussin à Fragonard : hommage à Mathias Polakovits, Carnets d’études 26, Beaux-arts de Paris éditions, 2013, p. 82-85, Cat. 15.
  7. https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/PM80001201
  8. Christophe Marcheteau de Quinçay, « Quand le Chanoine de Rouen, l'Échevin de Caen et Madame de... tombent le masque », Cahiers du musée des Beaux-Arts de Caen et de la Société des Amis du musée, n° 4, 2023, p. 90-95, repr.
  9. Descente de croix, Louvre (notice).
  10. Bénédicte Bonnet Saint-Georges, « Un Jouvenet acquis par le Musée des Beaux-Arts de Dijon », sur La Tribune de l'Art, (consulté le )
  11. Raymond Finot, Louvre (atlas).
  12. Mina Gregori (trad. de l'italien), Le Musée des Offices et le Palais Pitti : La Peinture à Florence, Paris, Éditions Place des Victoires, , 685 p. (ISBN 2-84459-006-3), p. 583.
  13. « Apollon et les figures du zodiaque, Jean-Baptiste Jouvenet », sur Cat'zArts.
  14. Emmanuelle Brugerolles (dir.), De Poussin à Fragonard : hommage à Mathias Polakovits, Carnets d’études 26, Beaux-arts de Paris éditions, 2013, pp. 82-85, Cat. 16.
  15. Sophie Mouquin, Magnificat (magazine), l'Oeuvre d'art du mois, n° 342, mai 2021.
  16. « Tableau représentant la Visitation de la Vierge », notice no PM45000296, base Palissy, ministère français de la Culture.

Annexes

Bibliographie

  • Olivier Merson, La peinture française au XVIIe et au XVIIIe siècle, Paris, Picard et Kaan, 1900.
  • Antoine Schnapper, Jean Jouvenet (1644-1717) et la peinture d'histoire Ă  Paris, Paris, Arthena, 2010 (ISBN 978-2-903239-42-8). — Nouvelle Ă©dition complĂ©tĂ©e par Christine Gouzi.

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