Jardin du Prince
Le jardin du Prince (JardĂn del PrĂncipe en espagnol), situĂ© entre le Tage et la Calle de la Reina (rue de la Reine) Ă Aranjuez dans la CommunautĂ© de Madrid (Espagne), est le plus grand des jardins d'Aranjuez, avec un pĂ©rimĂštre de 7 km et une superficie de 150 ha. Seule la moitiĂ© du jardin est visitable.
Jardin du Prince JardĂn del PrĂncipe | |||
Vue depuis le pont del Castillo sur le Tage | |||
GĂ©ographie | |||
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Pays | Espagne | ||
Communauté autonome | Communauté de Madrid | ||
Commune | Aranjuez | ||
Superficie | 150 ha | ||
Histoire | |||
Ouverture | Toute l'année | ||
Gestion | |||
Protection | Classé BIC (1931) | ||
Localisation | |||
CoordonnĂ©es | 40° 02âČ 27âł nord, 3° 35âČ 34âł ouest | ||
GĂ©olocalisation sur la carte : Espagne
Géolocalisation sur la carte : communauté de Madrid
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Dans la partie nord, qui est celle qui borde le Tage, le jardin est protĂ©gĂ© par une digue de pierre appelĂ©e MalecĂłn de Solera, tandis que la partie sud est dĂ©limitĂ©e par une longue grille sur un socle de pierre de Colmenar et des piliers de briques ornĂ©es de pierres artistiques. Le jardin est formĂ© par une grande variĂ©tĂ© d'espĂšces d'arbres diffĂ©rents : bananiers, ahuehuetes, pacaniers, plaqueminiers de Virginie, cyprĂšs, Liquidambars, pins, marronniers d'Inde, tilleuls, frĂȘnes, chĂȘnes, cafĂ©iers, magnolias, Ă©rables, charmes, arbres de JudĂ©e, lilas d'Ă©tĂ©,...
Historique
Le jardin a son origine dans ce qui s'appelait Huerta Grande de Don Gonzalo (le Grand potager de Don Gonzalo) et dans un petit jardin créé à la demande de Ferdinand VI dans la zone de l'embarcadÚre sur le fleuve. Le projet du nouveau jardin fut imaginé en 1763 par Pablo Boutelou (petit-fils d'Esteban Boutelou I)[1]. Ce n'est que le que le futur Charles IV, alors Prince des Asturies, décide du démarrage des travaux qui seront achevés en 1804.
Description
Entrée
L'entrĂ©e principale du jardin se trouve dans la rue de la Reine (Calle de la Reina), juste derriĂšre le Palais de Godoy (Palacio de Godoy). C'est une porte en fer, Ćuvre de Juan de Villanueva, avec deux soubassements en pierre et quatre colonnes couronnĂ©es par des corniches ioniques. Au sommet se trouvent des petits gĂ©nies de pierre avec des fleurs, bien que prĂ©cĂ©demment se trouvaient des sculptures de Pallas et de Pomone, qui se trouveront dans la Fontaine d'HĂ©raclĂšs et de l'Hydre du Jardin de l'Ăle et qui se trouvent aujourd'hui au MusĂ©e du Prado.
Fontaines
Dans une section du jardin appelée Anglochina se trouvent les fameuses fontaines de Narcisse (Narciso) et des cygnes (Cisnes).
Fontaine de Narcisse
La fontaine de Narcisse (Fuente de Narciso) est l'Ćuvre de JoaquĂn Dumandre. Elle montre le fameux Narcisse avec son chien sur un pilier posĂ© dans une belle coupe, dans laquelle il est sur le point de tomber. La coupe est soulevĂ©e par quatre Hercule robustes. AprĂšs avoir Ă©tĂ© gravement abĂźmĂ©e lors de la Guerre d'indĂ©pendance espagnole, elle a Ă©tĂ© reconstruite en 1827 par Esteban de Ăgreda selon le dessin d'Isidro GonzĂĄlez VelĂĄzquez.
Fontaine des Cygnes
La Fontaine des Cygnes (Fuente de los Cisnes) est Ă©galement l'Ćuvre de JoaquĂn Dumandre, inspirĂ©e d'une fontaine des jardins du Palais royal de la Granja de San Ildefonso. Elle prĂ©sente un rocher avec deux enfants de marbre qui saisissent un cygne, dont le bec sort de l'eau. Elle a Ă©tĂ© Ă©galement abĂźmĂ©e lors de la Guerre d'indĂ©pendance espagnole. Ne restaient que le bassin et le rocher central, mais en 2009 les enfants et le cygne ont Ă©tĂ© restaurĂ©s.
Fontaine d'Apollon
Plus loin, la Fontaine d'Apollon (Fuente de Apolo), en marbre de Carrare, montre le Dieu de la beauté sur un piédestal. Elle a été commandée par Charles IV, mais ne fut terminée que sous le rÚgne de son fils Ferdinand VII sur un dessin de Isidro Gonzålez Velåzquez.
- Fontaine des Cygnes
- Fontaine d'Appolon
- Temple grec.
- Kiosque chinois.
Ătang des Chinois
L'Ătang des Chinois (Estanque de los Chinescos) est un lac artificiel bordĂ© par une petite grille, avec trois Ăźles sur lesquelles on trouve un temple ou kiosque de style grec, un autre de type chinois et un mausolĂ©e de granit Ă©gyptien.
Le pavillon grec est l'Ćuvre de Juan de Villanueva, avec une sĂ©rie de huit colonnes ioniques qui soutiennent un plafond couronnĂ© par un ananas de bronze peint de couleur marbre (bien qu'il possĂ©dait Ă l'origine un dragon dorĂ©). Entre chaque colonne se trouvaient des vases canopes Ă©gyptiens aujourd'hui disparus.
Le temple chinois originel a été gravement endommagé durant la Guerre d'indépendance espagnole et a été reconstruit par Ferdinand VII, mais plus comme un kiosque de style turc, avec des couleurs vives verte, rouge et dorée.
Montagnes russes
Une colline artificielle, appelĂ©e Montagnes russes (Montaña Rusa) a Ă©tĂ© Ă©difiĂ©e. Son vĂ©ritable nom est Montagne suisse (Montaña Suiza). Elle est couronnĂ©e d'une temple en bois d'oĂč on a une superbe vue sur tout le jardin.
Casa del Labrador
Finalement, à l'extrémité la plus orientale, on trouve la Casa del Labrador, construite par Charles IV, notamment connue pour sa grande collection de statues et d'horloges.
Dans le jardin, vivent en liberté des faisans de Colchide, des Paons bleus, des écureuils et autres animaux similaires.
Protection
Le jardin du Prince fait lâobjet dâun classement en Espagne comme jardin historique au titre de bien d'intĂ©rĂȘt culturel depuis le sous le n° RI-52-0000050[2].
Notes et références
- El original del plano del jardĂn de Pablo Boutelou se conserva en la Biblioteca Nacional de Madrid. Ver tambiĂ©n: R. Guerra de la Vega (1986). Juan de Villanueva, arquitecto del PrĂncipe de Asturias. Jardines y casas de recreo en Aranjuez, El Escorial y El Pardo
- Base BIC du ministĂšre espagnol de la Culture sous le nom JardĂn del PrĂncipe
Voir aussi
Sources
- (es) Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de lâarticle de WikipĂ©dia en espagnol intitulĂ© « Jardines de Aranjuez » (voir la liste des auteurs).