Jardin des Plantes (Toulouse)
Le jardin des Plantes est le nom d’un jardin public de Toulouse ; anciennement il s'agissait d’un jardin des plantes et il en a conservé le nom mais pas le statut[alpha 1]. Il fait partie, avec le Boulingrin et le Jardin Royal, d'un ensemble de trois jardins situés au sud-est du centre-ville de Toulouse.
Jardin des Plantes | |
Sculpture La Femme au paon d'Alexandre Falguière dans le jardin des Plantes. | |
GĂ©ographie | |
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Pays | France |
Subdivision administrative | Occitanie |
Commune | Toulouse |
Quartier | Le Busca (secteur 5) |
Superficie | 7 ha |
Localisation | |
Coordonnées | 43° 35′ 34″ nord, 1° 27′ 04″ est |
Il s'étend sur sept hectares entre les allées Jules-Guesde, l'allée Serge-Ravanel, la rue Alfred-Duméril et la rue François-Lamarck.
Histoire
Le premier Jardin des plantes de Toulouse fut créé en 1730 par la Société des sciences de Toulouse. Mais il ne se situait pas à son emplacement actuel, il était dans le quartier Saint-Sernin, non loin de la porte Matabiau.
La qualité du sol ne donnant pas satisfaction, la collection dut être déplacée en 1756 vers la rue de la Sénéchaussée (rue des Fleurs de nos jours).
Ce jardin là n'était toutefois, lui non plus, dans un cadre idéal : trop petit, entouré de murs, etc. C'est en 1794 par la volonté de Philippe Picot de Lapeyrouse, naturaliste, que les Capitouls décrètèrent que le Jardin des plantes serait situé dans une enceinte quasiment identique de celle qu'il occupe de nos jours. Il reprend une partie de l'ancien enclos des Carmes déchaussés. Fort d'une collection de 1 300 espèces, locales ou en acclimatation, le Jardin des Plantes devint un grand jardin botanique mais aussi un lieu où les plus démunis purent recueillir des plantes médicinales.
Par décret du , Napoléon donne à la ville les terrains et les bâtiments du jardin (comprenant donc le cabinet d'histoire naturelle).
Pendant la bataille de Toulouse (), le jardin fut utilisé comme point d'artillerie depuis un de ses tertres.
En 1817 fut créé une pièce d'eau, alimentée par le canal du Midi tout proche.
Puis le périmètre du Jardin fut légèrement modifié : il fut agrandi vers la Grande Allée (maintenant allée Frédéric-Mistral) mais perdit de la surface vers l'allée Jules-Guesde lors de la construction de la Faculté de médecine (1885).
Le jardin fut transformé pour la venue de l'exposition internationale de 1887 : il devint un jardin public.
Des phoques, ours, singes, etc. ont peuplé le Jardin jusqu'en 1976, ensuite, ne s'y trouvèrent que des poules d'eau (Gallinule), canards, oies, cygnes, paons.
Actuellement
Le jardin des Plantes se trouve au sud-ouest du centre-ville, dans le quartier du Busca, vers le canal du Midi.
Quand il fut déplacé à cet endroit, il se trouvait alors en dehors de l'enceinte de la ville, mais il est aujourd’hui en son centre, dans une zone d'habitat très dense mélangeant des constructions anciennes (rue Théodore-Ozenne, allées Jules-Guesde) avec des immeubles plus récents (port Saint-Sauveur).
Il est bordé par l'École de médecine, le Muséum d'histoire naturelle, le théâtre Daniel-Sorano et l'église Saint-Exupère.
Il est très proche du Boulingrin mais une large avenue l'en sépare. Une passerelle métallique permet toutefois aux piétons de faire la jonction entre ces deux parcs publics. Plusieurs entrées le desservent. La plus ancienne est la porte du Capitole de Toulouse (construite par Nicolas Bachelier) datant de 1555. Au cours de son histoire, elle a été déplacée de l’enceinte du Capitole vers le flanc Est du jardin. L’entrée la plus usitée est sans conteste l'entrée dit « Virebent » au niveau des allées Jules Guesde. Elle fait pendant à l’entrée Sud-est et s’y trouve reliée par l’allée des justes des Nations.
Le Jardin regroupe plusieurs vestiges, tels des bâtiments anciens ou rénovés. Parmi ces derniers, le Muséum datant de la fin du XVIe siècle. La porte d'entrée Est du jardin est une reconstitution datant de 1886 d'une des portes de l'ancien Capitole. Le dessin de la porte Nord, donnant sur la rue Théodore-Ozenne, fut esquissé en 1806 par Jacques-Pascal Virebent[1] et les premières traces de sa construction remontent au 15 ventôse de l'an XIII.
Il est géré par le Service des Espaces verts de la ville de Toulouse.
- La porte Bachelier
- Entrée de Virebent
- Entrée Sud-est et l'allée des Justes des Nations
- Passerelle entre le jardin des plantes et le Boulingrin.
- canard musqué dans le jardin.
- Ancienne ménagerie aux fauves en 1898. Photographie d'Eugène Trutat, Archives de Toulouse.
- La Cascade
- Memorial du "Capitaine Bernet".
- La fontaine Wallace
- L'Apollon du Belvédère
- "Hippomène"
- "Atalante"
- "La femme au paon"
- Diane par A. Falguière
- Jardin des Plantes de Toulouse.
Lieu de mémoire
- Le monument aux juste des nations
- Lieux symbolique des liens de Toulouse avec le reste du monde. Certains arbres sont consacrés aux amitiés entre les peuples :
Un tilleul est consacré à l’amitié franco-slovène. Une plaque a été placée devant le tilleul en présence de Son Excellence Veronika Stabej, Ambassadeur de Slovénie en France. Cette plaque a été dévoilée le .
Événements
L'allée Jules Guesde a été sélectionnée pour accueillir une fan zone lors du championnat d'Europe de football 2016, d'une capacité de 11 500 places[2].
Espèces présentes
Conifères et plantes alliées
Feuillus
- Noyer noir d'Amérique
- Aulne glutineux var. laciniata
Notes et références
Notes
- Un jardin des plantes est une institution de recherche vouée à la botanique et à l'histoire naturelle. S'agissant ici d’un jardin public, le « jardin des Plantes » (à Toulouse) s'écrit selon les règles d’écriture des odonymes, cf. les conventions typographiques en vigueur concernant les noms de lieu.
Références
- Yves Lignereux, Les débuts du Jardin des plantes de Toulouse, Toulouse, Centre d'Étude et d'Histoire de la Médecine de Toulouse, , 37 p. (lire en ligne), p. 24-25
- Louis Boy, « CARTES. Où se trouvent les "fan zones" et les stades de l'Euro 2016 ? », sur franceinfo.fr, (consulté le )
Sources
- Jean-Marie Granier, Toulouse côté jardins, Daniel Briand, Drémil-Lafage, 2005.
Voir aussi
Liens internes
Bibliographie
- Un petit ouvrage de recherche retrace l'histoire de la création du jardin ainsi que les "péripéties de sa translation" jusqu'en 1893 (lire en ligne).