Rue des Martyrs-de-la-Libération
La rue des Martyrs-de-la-Libération (en occitan : carrièra dels Martirs de la Liberacion) est une voie publique de Toulouse, chef-lieu de la région Occitanie, dans le Midi de la France. Elle se trouve dans le quartier du Busca, dans le secteur 5 - Sud-Est.
Rue des Martyrs-de-la-Libération
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Situation | |
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Coordonnées | 43° 35′ 29″ nord, 1° 27′ 22″ est |
Pays | France |
RĂ©gion | Occitanie |
DĂ©partement | Haute-Garonne |
MĂ©tropole | Toulouse MĂ©tropole |
Ville | Toulouse |
Secteur(s) | 5 - Sud-Est |
Quartier(s) | Busca |
Début | no 7 allée Frédéric-Mistral |
Fin | no 15 rue du Japon |
Morphologie | |
Type | Rue |
Longueur | 453 m |
Largeur | 10 m |
Odonymie | |
Anciens noms | Rue Neuve-Monplaisir (vers 1870-1878) Rue de Fourquevaux (1878-1910) Rue Jean-Baptiste-Maignac (1910-1944) |
Nom actuel | 1944 |
Nom occitan | Carrièra dels Martirs de la Liberacion |
Histoire et patrimoine | |
Création | vers 1870 |
Notice | |
Archives | 315554464049 |
Situation et accès
Voies rencontrées
La rue des Martyrs-de-la-Libération rencontre les voies suivantes, dans l'ordre des numéros croissants :
- Allées Frédéric-Mistral
- Rue Bégué-David
- Rue André-Delieux
- Rue du Japon
Transports
La rue des Martyrs-de-la-Libération n'est pas directement desservie par les transports en commun Tisséo. Elle est cependant accessible, du côté des allées Frédéric-Mistral et Serge-Ravanel, par le Linéo L7​​​​​​​​​​​​​​​ et le bus 44​​​​​​​​​​​​​​​. Plus au nord, le Boulingrin est desservi par les lignes de bus 29​31​​​​​​​​​​​​​​.
Il existe plusieurs stations de vélos en libre-service VélôToulouse dans les rues voisines : les stations no 114 (8 boulevard Monplaisir), no 115 (8 allée des Demoiselles) et no 127 (1 rue Bégué-David).
Odonymie
La rue des Martyrs-de-la-Libération a reçu ce nom en 1944, après la Libération de la ville, sur décision de la nouvelle municipalité issue de la Résistance. Elle comptait rendre hommage aux « martyrs de la Libération », les Résistants tués dans le combat pour la Libération nationale, et particulièrement ceux qui avaient été torturés ou exécutés au siège de la Gestapo et de la SIPO-SD (actuel no 2)[1].
La rue, percée et aménagée vers 1870, avait reçu le nom de rue Neuve-Monplaisir, du nom du nouveau quartier qu'elle traversait – elle est d'ailleurs parallèle à la rue Monplaisir[2]. En 1878, elle prit le nom de rue de Fourquevaux : peut-être s'agit-il d'un hommage à Raymond de Beccarie de Pavie (1508-1574), baron de Fourquevaux, militaire, ambassadeur en Espagne, puis gouverneur de Narbonne, né à Toulouse[3]. En 1910, on lui attribua le nom de rue Jean-Baptiste-Maignac, qu'elle conserva donc jusqu'en 1944[4] - [5].
Histoire
La SD allemand (la Gestapo) s'installe dans cette rue un temps, d'abord au numéro 15, puis au numéro 2. Le siège des auxiliaires français du SD était situé juste en face, à l'hôtel particulier Family, situé 1 rue Maignac.
Patrimoine et lieux d'intérêt
Immeubles et maisons
- no 2 : hôtel Besaucèle, dit le « Petit château ».
Un hôtel particulier est construit en 1912 par l'architecte Robert Boistel d'Welles. Il appartient, au début de la Seconde Guerre mondiale, à des propriétaires juifs, et il est réquisitionné, puis occupé, entre mars 1943 et août 1944, par la Gestapo.
L'édifice s'élève à l'angle de l'allée Frédéric-Mistral (actuel no 7). Il se compose de plusieurs corps de bâtiment : un logis encadré de deux ailes en retour. Les élévations sont animées par la polychromie de la brique, utilisée pour les façades, et la pierre, utilisée pour les chaînages d'angle, les chambranles des fenêtres, les balcons et les corniches qui couronnent les élévations. Les toits à longs pans brisés sont couverts d'ardoise[6].
- no 13 : garage (années 1930, Antoine et Pierre Thuriès)[7].
- no 18 : immeuble (1930, Barthélémy Guitard et Jean Valette)[8].
- no 25 : maison (premier quart du XXe siècle)[9].
- no 26 : immeuble (1928, Barthélémy Guitard et Jean Valette)[10].
- no 28 bis : hĂ´tel Verzanobre (1925, Antoine et Raymond Isidore)[11].
- no 35 : maison (1923, Antoine et Pierre Thuriès)[12].
Notes et références
- Salies 1989, vol. 2, p. 149.
- Salies 1989, vol. 2, p. 183.
- Salies 1989, vol. 1, p. 495.
- Salies 1989, vol. 2, p. 125.
- Destrem et Llabres 1994, p. 128.
- Notice no IA31119597, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.
- Notice no IA31119569, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.
- Notice no IA31119560, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.
- Notice no IA31110781, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.
- Notice no IA31110778, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.
- Notice no IA31125741, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.
- Notice no IA31110769, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.
Voir aussi
Bibliographie
- Pierre Salies, Dictionnaire des rues de Toulouse, Toulouse, Ă©d. Milan, (ISBN 978-2-8672-6354-5).
- Louis Destrem et Claude Llabres, Toulouse en noir et blanc : Les années de guerre 1939 / 1944, éd. Milan, (ISBN 2-84113-010-X)
- Jean Estèbe, Les Juifs à Toulouse et en Midi toulousain au temps de Vichy, Toulouse, Presses universitaires du Mirail, , 350 p. (ISBN 2-85816-263-8, lire en ligne)
- Johanna Decorse, « Toulouse. Le «petit château de l'horreur» n'a pas encore livré tous ses secrets », La Dépêche du Midi, 15 septembre 2014.
Article connexe
Liens externes
- Inventaire préliminaire de la ville de Toulouse, sur le site Urban-Hist, Archives municipales de Toulouse (consulté le ).
- Inventaire général du patrimoine culturel d'Occitanie, sur le site Ressources patrimoines - La médiathèque culturelle de la Région Occitanie (consulté le ).