Jacques Langlois de Bazillac
Jacques Langlois de Bazillac (Hanoï, - Paris, ) est un militaire français, Compagnon de la Libération par décret du 16 octobre 1945.
Jacques Langlois de Bazillac | |
Naissance | HanoĂŻ (ViĂŞt Nam) |
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Décès | 16e arrondissement de Paris |
Origine | France |
Allégeance | République française Forces françaises libres |
Arme | Infanterie |
Grade | Lieutenant-colonel |
Années de service | 1930 – 1944 |
Conflits | Seconde Guerre mondiale |
Distinctions | Officier de la Légion d'honneur Compagnon de la Libération Croix de guerre 1939-1945 |
Biographie
Jeunesse et engagement
Fils d'un officier supérieur en poste en Indochine, Jacques Langlois de Bazillac naît le 29 juillet 1912 à Hanoï[1]. Suivant les affectations de son père, il séjourne ensuite en Afrique et découvre la France pour la première fois en 1927[2]. D'abord lycéen à Toulon, il étudie ensuite à Paris au Lycée Henri-IV, puis au Lycée Saint-Louis[3]. En 1932, suivant les traces de son père, il entre à l'École spéciale militaire de Saint-Cyr[1]. À sa sortie d'école, il est affecté au 8e régiment de tirailleurs sénégalais avec lequel il passe deux années en Abyssinie, puis deux autres en Afrique-Occidentale française[3], au bataillon de tirailleurs no 8[1]. En mars 1939, muté au 3e bataillon de tirailleurs sénégalais, il est posté au Niger où il se trouve encore au début de la Seconde Guerre mondiale[2].
Seconde Guerre mondiale
Après l'armistice du 22 juin 1940, Jacques Langlois de Bazillac décide de poursuivre la lutte[1]. Quittant les colonies françaises, il se rend au Nigeria, alors colonie britannique[2]. Rencontrant le colonel Leclerc en août au Cameroun, il participe au ralliement de ce pays à la France libre, puis prend part à la campagne du Gabon en novembre au sein du 1er régiment de tirailleurs du Cameroun[3]. Il passe ensuite au Bataillon de marche no 1, puis est détaché quelque temps comme officier de liaison auprès des troupes britanniques à Kano, au Nigeria[2]. Il est promu capitaine en septembre 1941 et reste au Nigeria jusqu'en décembre 1942[1]. Il retrouve alors les troupes françaises et participe aux campagnes du Fezzan et de Tripolitaine en Libye[3]. En juin 1943, il est muté au tout nouveau régiment de marche du Tchad où il prend le commandement de la 6e compagnie[1]. Au sein de la 2e division blindée, le régiment est entraîné pendant plusieurs mois au Maroc en vue d'être débarqué en France[2]. Transférés en Grande-Bretagne en mai 1944, Langlois de Bazillac et son unité débarquent en Normandie le mois d'août suivant[1].
En avant-garde de la 2e DB en route vers Paris, il libère la ville de Toussus-le-Noble et franchit la Bièvre le 24 août 1944 avant d'être blessé par des éclats de grenade à Jouy-en-Josas[2]. Poursuivant vers l'Est, il parvient dans les Vosges le 12 septembre[1]. Il s'illustre particulièrement le 1er novembre en s'emparant du village d'Herbéviller, faisant de nombreux prisonniers ennemis et maintenant sa position malgré un intense bombardement[3]. Quelques jours plus tard, aux côtés du général Leclerc, il participe à la libération de Strasbourg[3]. Le 4 janvier 1945, lors d'une mission de nuit, il est capturé par l'armée allemande et emprisonné en Allemagne[1]. Parvenant à s'évader peu de temps après, il vit dans la clandestinité, puis parvient à rejoindre la 2e DB lorsque celle-ci arrive en Bavière en avril 1945[3].
Après-guerre
Nommé aide de camp du général Leclerc, il suit ce dernier en Indochine, puis en Algérie[1]. Après la mort de Leclerc en 1947, Langlois de Bazillac est promu chef de bataillon et est affecté à l'État-major particulier du secrétaire d'État à la guerre[2]. Il est promu lieutenant-colonel en janvier 1949 et intègre l'École supérieure de guerre[3]. Mais sa carrière est brutalement interrompue par la maladie[2]. Il meurt le 9 novembre 1950 à Paris et est inhumé au cimetière des Batignolles[1].
DĂ©corations
Références
- « Biographie - Ordre National de la Libération »
- Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Éditions Perrin, (ISBN 2-262-01606-2)
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, (ISBN 2-356-39033-2)
Bibliographie
- Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2).
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, , 1230 p. (ISBN 2-356-39033-2).
- François Marcot, Dictionnaire historique de la résistance, Robert Laffont, (ISBN 2-221-09997-4).