Isabelle Barbéris

Isabelle Barbéris est maître de conférences habilitée à diriger des recherches en arts de la scène à l'université Paris 7 Denis Diderot. Elle est ancienne élève de l'École normale supérieure, agrégée de lettres modernes et diplômée en science politique de l'université Paris Dauphine. De 2000 à 2005, elle a été l'assistante du metteur en scène Philippe Adrien au Conservatoire national supérieur d'art dramatique et au Théâtre de la Tempête.

Experte théâtre pour le ministère de la Culture, Isabelle Barbéris démissionne en 2019 et attribue cette démission à « une cabale des lobbys identitaires[1] » et des menaces de mort[2].

Depuis 2021, elle est co-présidente de la Fondation Tronc-Chanal[3] (Fondation de France) et membre du conseil scientifique de l'INSEAC[4] (Conservatoire national des arts et métiers).

Le travail d'Isabelle Barbéris, entre esthétique et philosophie politique, s’intéresse à la tournure idéologique des discours de l’art et à la nature épistémique des représentations : discours de vérité, kitsch, absurde, etc. Depuis une thèse sur l'auteur argentin exilé à Paris Copi, ses recherches se concentrent sur les enjeux identitaires et sur les phénomènes de crise de la mimésis (2018, Habilitation à diriger des recherches sur « La Démocratie contre la représentation? Scènes et idéologies du réels »[5]).

En 2019, après sa démission du ministère de la Culture, elle relève la montée en puissance, dans l'art, du régime identitaire de la représentation, à travers son essai L'Art du politiquement correct, puis, en 2022, dans Panique identitaire. Nouvelles esthétiques de la foire aux identités.

Elle est l'auteur de nombreux articles de revue et chapitres d'ouvrages sur l'esthétique du théâtre et la dramaturgie contemporaines[6].

Dans le magazine Marianne, elle revient à son objet d'étude principal, le spectacle vivant, à travers des sujets aussi variés que la création La Ralentie de Pierre Jodlowski[7], le spectacle de la compagnie de cirque franco-catalane Baró d’evel[8], le Don Giovanni du flamand Ivo van Hove[9], la mise en scène de Mahomet par Erwan Barillot[10] ou encore la « rêverie scénique » Fracasse de Daniel Mesguich[11].

Isabelle Barbéris s'est opposée à l'annulation de la pièce adaptée de l'œuvre de Charb, Lettre aux escrocs de l'islamophobie[12], dont elle a permis la venue dans son université[13], à l'instauration de quotas chez France Télévisions[14] ou encore au « Rapport sur la diversité à l'Opéra national de Paris », de Pap Ndiaye et Constance Rivière[15].

Elle est régulièrement invitée pour débattre dans les médias[16] - [17] - [18] - [19] - [20] - [21]. Par exemple, elle participe en 2019 au Festival Le Monde[22], en 2021 au festival de la Pop philosophie[23].

En novembre 2021, elle fonde avec le violoniste Ami Flammer le cercle de réflexion Culture & universalisme destiné à défendre la liberté artistique[24].

Lors de l'élection présidentielle de 2022, Isabelle Barbéris co-signe avec plusieurs artistes, dont Charles Berling et Belinda Cannone, une tribune dans Le Monde où elle s’inquiète de l’absence des arts et de la culture dans les débats[25]. Elle coorganise avec le festival Nouvelles images persanes une grande pétition de soutien aux artistes iraniens[26] et fait partie du bureau national du réseau Iran Universités solidaires, qui organise le 13 décembre 2022 des manifestations de soutien dans plusieurs villes et plusieurs universités françaises[27].

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