Constance Rivière
Constance Rivière est une haute fonctionnaire, militante politique et écrivaine française née le à Paris XIe.
Directrice générale Établissement public du Palais de la Porte Dorée (d) | |
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depuis le | |
Secrétaire générale Défenseur des droits | |
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Richard Senghor (d) Mireille Le Corre (d) | |
Maître des requêtes au Conseil d'État | |
depuis | |
Auditrice au Conseil d'État | |
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Naissance | |
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Nom de naissance |
Constance-Véronique Rivière |
Nationalité | |
Formation |
Université Paris-Nanterre (maîtrise (en)) (- École normale supérieure (- Institut d'études politiques de Paris (jusqu'en ) École nationale d'administration (- |
Activités | |
Père |
Parti politique |
Parti socialiste (- |
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Distinction |
Membre du Parti socialiste de 1996 à 2017, dont elle intègre le conseil national en 2012, elle participe à la campagne présidentielle de François Hollande, puis occupe différents postes au sein de son cabinet au long de son mandat, dont celui, de 2016 à 2017, de conseillère spéciale chargée de la culture et de la citoyenneté.
Elle est secrétaire générale du Défenseur des droits à partir de 2017, et directrice générale de l'Etablissement public du palais de la porte Dorée depuis 2022.
Elle publie son premier roman en 2019.
Famille et formation
Fille de Jean-Loup Rivière[1] et de Capucine Milner, psychiatre et psychanalyste lacanienne[2], Constance-Véronique Rivière naît le dans le 11e arrondissement de Paris[3] - [4]. Elle est la petite-fille de l'universitaire et critique littéraire Max Milner, et l'arrière-petite-fille du poète Zdzisław Milner. Elle a un frère et une sœur[2].
Après avoir fait ses classes au collège Jacques-Decour aux lycées Fénelon et — en khâgne — Louis-le-Grand[5] - [2], elle intègre l'École normale supérieure de Paris (ENS) (promotion 2001)[6]. Elle y fonde avec d'autres personnes la revue Chantiers politiques[7], dont elle est la première directrice[8]. Diplômée de l'Institut d'études politiques de Paris (promotion 2004[9], elle collabore pendant son année de mobilité aux États-Unis avec le cinéaste Frederick Wiseman et réalise en 2005 — avec Federico Ferrone et Francesco Ragazzi — un court-métrage, Banliyö-Banlieue[3].
Elle obtient une maîtrise en philosophie à l'université Paris-X, puis intègre l'École nationale d'administration (ENA, promotion Aristide-Briand de 2008)[10].
Elle habite dans le 18e arrondissement de Paris, et a deux enfants avec un homme qui travaille pour un fonds d’investissement[2].
Carrière dans la haute administration
Elle devient auditrice (2008-2011), puis maître des requêtes[11] au Conseil d'État (2011)[12].
Elle est, avec Nicolas Colin, la seconde rapporteure de la commission Zelnik (2009), puis la rapporteure de la mission Hubac (2010)[13].
En , elle est nommée secrétaire générale du Défenseur des droits, Jacques Toubon.
En 2020, avec Pap Ndiaye, elle réalise un rapport sur la diversité à l'Opéra de Paris[14].
Par décret en date du 23 août 2022, elle est nommée directrice générale de l'établissement public du palais de la porte Dorée, à compter du 12 septembre 2022[15].
Parcours politique
DĂ©buts
Elle indique avoir voulu s'engager en politique avec la défaite de Lionel Jospin lors de l'élection présidentielle de 1995[3]. Elle adhère au Parti socialiste (PS) en 1996[1]. En 2000-2001, elle milite brièvement à l'Association pour la taxation des transactions financières et pour l'aide aux citoyens (ATTAC)[16]. En , après le congrès de Toulouse, elle est désignée membre du conseil national du PS[17].
Campagne présidentielle de François Hollande
À l'occasion de son stage ENA à la mission permanente de la France auprès des Nations unies, elle rencontre Pierre Moscovici, qui lui propose plus tard de travailler au profit de la candidature future de Dominique Strauss-Kahn à l'élection présidentielle, avant que n'éclate l'affaire du Sofitel[1] - [3]. Sur la suggestion de Pierre Moscovici, elle intègre en janvier l'équipe de campagne de François Hollande en vue de l'élection présidentielle de 2012[3]. En tant que déléguée générale, ella a la charge de la coordination de l'expertise[18]. Elle anime et coordonne les groupes d’experts du programme économique du candidat socialiste et prépare des éléments pour ses discours, ainsi que pour le débat télévisé qui l'oppose à Nicolas Sarkozy[3]. Elle défend alors le maintien de la Haute Autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur internet (HADOPI)[19] - [20] - [21].
Au cabinet du président de la République
Après l'élection de François Hollande à la présidence de la République, elle est nommée à l'Élysée en tant que conseillère « Institutions, société et libertés publiques »[22].
Elle est nommée en 2015 directrice adjointe du cabinet du président[11] - [23]. Elle participe à ce titre à la gestion administrative de l'Élysée et à la rédaction des discours dans le cadre des cérémonies institutionnelles[24] - [25]. Elle est notamment chargée d’organiser et de coordonner l’hommage national aux victimes des attentats du 13 novembre 2015, d'un type inédit sous la Ve République[26].
Le , elle devient conseillère spéciale chargée de la culture et de la citoyenneté[27], succédant ainsi à Audrey Azoulay, dont elle est réputée proche : dans Le Point, Emmanuel Berretta avance qu'elles ont toutes deux contribué au départ de Fleur Pellerin du ministère de la Culture[28]. À ce poste, elle organise notamment avec Vincent Feltesse la « série de déjeuners » de François Hollande « avec des universitaires, des auteurs et des scientifiques »[29]. Elle continue par ailleurs à suivre les questions liées aux cultes, en lien avec le directeur de cabinet Thierry Lataste[30]. En , elle fait partie des sept personnalités à avoir exercé au palais de l'Élysée tout au long de la présidence de François Hollande[31]. Avant le renoncement de ce dernier à se présenter à l'élection présidentielle de 2017, elle travaille avec Boris Vallaud, secrétaire général adjoint, et Guillaume Bachelay, numéro 2 du PS, sur les idées de sa possible campagne[32].
Elle quitte le PS en 2017[2].
Romancière
Constance Rivière publie en 2019 son premier roman, Une fille sans histoire, qui raconte l'histoire d'une femme se faisant passer pour la compagne d'un homme abattu lors des attentats de novembre 2015 — dont Constance Rivière a eu à gérer les suites en tant que conseillère de François Hollande chargée de la Culture et de la Citoyenneté — et qui développe une réflexion sur la place des victimes dans la société, la solitude moderne et le besoin d'exister auprès des autres[33] - [34]. Dans Les Inrockuptibles, Sylvie Tanette, critique littéraire, considère que Constance Rivière « analyse finement [...] l’attrait des médias et le besoin de sortir de l’anonymat à n’importe quel prix, et réussit à mettre en scène un personnage plein d’ambiguïtés, tour à tour émouvante jeune femme fragile et manipulatrice en quête de visibilité »[34]. Sur France Culture, Caroline Broué estime que « ce premier roman sonne juste »[33].
Ouvrage
- Une fille sans histoire, Paris, Stock, 2019, 144 p. (ISBN 978-2-2340-8822-1).
Références
- Jean-Christophe Lalay, « Constance Rivière, au cœur du pouvoir à 33 ans », sur ouest-france.fr, Ouest-France, .
- Virginie Bloch-Lainé, « Constance Rivière, parcours doré », sur liberation.fr, (consulté le ).
- Valentin Spitz, « J'ai rencontré Constance Rivière, 32 ans, bac +10, au cœur du système Hollande », nouvelobs.com, (consulté le )
- Marie-Laure Delorme, De bons élèves : l'École normale supérieure vue de l'intérieur, Paris, Stock, , 313 p. (ISBN 978-2-234-08038-6, BNF 44400484, lire en ligne).
- Delorme 2015.
- « L'annuaire », sur ens.fr (consulté le ).
- Chantiers politiques.
- BNF 39925175.
- « Constance Rivière », sur sciences-po.asso.fr.
- « Constance Rivière », sur whoswho.fr (consulté le ).
- Ivan Valerio, « De nouveaux départs au cabinet de François Hollande », Le Figaro, 19 décembre 2014.
- Tefy Andriamanana, « Terra Nova, le vivier des cabinets ministériels », Marianne, 1er juin 2012.
- Frédéric Mitterrand, Rapport remis au ministre de la Culture, 6 janvier 2010.
- Cédric Pietralunga et Aureliano Tonet, « Pap Ndiaye : « Notre mission, c’est faire de l’immigration un élément central de l’histoire nationale » », sur lemonde.fr, (consulté le )
- « Décret du 23 août 2022 portant nomination de la directrice générale de l'Etablissement public du palais de la porte Dorée - Mme RIVIERE (Constance) », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le )
- Samir Tounsi, Le Petit Dico politique de la relève, Paris, Le Moment, , 222 p. (ISBN 978-2-35417-405-7, BNF 44491818, lire en ligne).
- « Avec Harlem Désir à sa tête, le PS se range derrière un exécutif malmené », sur tempsreel.nouvelobs.com, .
- « Rivière vient au renfort de Flam », sur lalettrea.fr, La Lettre A, .
- Guillaume Champeau, « Hadopi : Filippetti boutée par un « shadow pôle culture », sur numerama.com, .
- Marc Rees, « Avant Lescure, Hadopi dresse son bilan de deux ans de réponse graduée », sur nextinpact.com, .
- Vincent Truffy, « L'histoire secrète du programme culturel du candidat Hollande », sur mediapart.fr, .
- « Constance Rivière et Jean-Philippe Thiellay suivront les cultes à l’Élysée et à Matignon », sur la-croix.com, La Croix, .
- « Mouvements à l'Élysée, Hollande change de directeur de cabinet », Les Échos, 19 décembre 2014.
- http://www.leparisien.fr/politique/pantheonisation-hollande-a-45-minutes-pour-marquer-son-quinquennat-27-05-2015-4806419.php.
- Jean-Dominique Merchet, « François Hollande entame un semestre mémoriel chargé et compliqué », L'Opinion,‎ (lire en ligne , consulté le ).
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- Arrêté de nomination, legifrance.gouv.fr, consulté le 12 février 2016
- Emmanuel Berretta, « Pellerin et la conspiration élyséenne », sur lepoint.fr, .
- Éric Aeschimann, « Manuel Valls fâche les intellos, François Hollande les invite à déjeuner », sur tempsreel.nouvelobs.com, .
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- Emmanuel Berretta, « Élysée : les 7 rescapés du quinquennat de François Hollande », sur lepoint.fr, (consulté le ).
- David Revault d’Allonnes, « Présidentielle : Hollande mise sur l'absence de plan B », sur lejdd.fr, (consulté le ).
- Caroline Broué, « Constance Rivière : "C'est l'histoire d'une imposture et de ses échos dans la société d'aujourd'hui" », sur France Culture.fr, (consulté le ).
- Sylvie Tanette, « “Une fille sans histoire” : mensonges post-attentats », sur lesinrocks.com, (consulté le ).