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Internement des Nippo-Américains

L’internement des Nippo-AmĂ©ricains est un Ă©vĂ©nement historique de la Seconde Guerre mondiale[1] - [2] - [3] qui a vu la dĂ©portation et l'incarcĂ©ration d'environ 120 000 civils ressortissants japonais et amĂ©ricains d'origine japonaise dans des Centres de relogement prĂ©caires et Ă©loignĂ©s.

Carte des camps.
Pancarte présentant les personnes d'ascendance japonaise sommées de se présenter avant leur déplacement.
Ă€ la une du journal californien San Francisco Examiner (avril 1942).
Un Nippo-américain affiche cette banderole sur son magasin après l'attaque de Pearl Harbor. Cette photo de Dorothea Lange a été prise en mars 1942, juste avant l'internement de cet homme.

L'origine

L'attaque de Pearl Harbor qui fait entrer en guerre les États-Unis, exacerbe le sentiment anti-japonais dans la population amĂ©ricaine, mĂŞme Ă  l'endroit des Nippo-AmĂ©ricains bien intĂ©grĂ©s. Entre le 7 et le , le FBI procède Ă  l’arrestation arbitraire de 1 370 Nippo-AmĂ©ricains[4]. Le , le Joint Immigration Committee affirme dans un rapport que « les Japonais ethniques sont totalement inassimilables » et que leur loyautĂ© va Ă  l'Empereur du Japon[5]. Un fait divers, l'incident de Niihau, oĂą des « Nisei » ont collaborĂ© spontanĂ©ment et volontairement avec un pilote de l'aĂ©ronavale japonaise en , a eu une influence probable sur la dĂ©cision d'internement massif. Selon Hallstead, le comportement des Nisei impliquĂ©s a Ă©tĂ© mentionnĂ© dans un rapport officiel de la Marine datĂ© du . Son auteur, le lieutenant de vaisseau C. B. Baldwin, Ă©crit : « Le fait que les deux rĂ©sidents d'origine japonaise Ă  NiĘ»ihau, qui n'avaient montrĂ© jusque-lĂ  aucune tendance anti-amĂ©ricaine, aient aidĂ© le pilote parce que la mainmise japonaise sur l'Ă®le semblait possible, montre une probabilitĂ© que des rĂ©sidents japonais que l'on croyait fidèles aux États-Unis puissent aider le Japon si d'autres attaques japonaises paraissaient avoir des chances de succès. »[6].

La suspicion à l'encontre des citoyens japonais ou d'origine japonaise prend de l'ampleur avec la crainte d’une invasion japonaise et la présence redoutée d'une « cinquième colonne ». Le , le général John DeWitt (qui a notamment déclaré que les Japonais « sont des gangsters qui doivent être traités comme tels » et qu'« un Jap est un Jap »[7]) donne aux autorités civiles le pouvoir d'arrêter systématiquement tous les Japonais, y compris les Japonais naturalisés américains, et de les enfermer dans des camps de détention comme ceux de Manzanar et de Terminal Island[8]. L'objectif officiel est d'assurer la sécurité de l'État, et d'empêcher les opérations d'espionnage ou de sabotage sur le territoire américain[9]. Le président Franklin D. Roosevelt entérine cet internement massif par le décret présidentiel nº 9066, qui permet aux autorités militaires locales de désigner des « zones militaires » en tant que « zones d'exclusion », desquelles « toutes les personnes pouvaient être exclues ». Cette faculté est utilisée pour déclarer que toute personne d'ascendance japonaise est exclue de l'ensemble de la côte Ouest, notamment la Californie dans sa totalité, ainsi qu'une grande partie occidentale des territoires de l'Oregon et de l'État de Washington, mais aussi le Sud de l'Arizona.

Cette disposition est diversement appliquĂ©e aux États-Unis. Sur la cĂ´te ouest, tous les Japonais-amĂ©ricains sont internĂ©s (soit 1,2 % de la population de Californie). Ă€ HawaĂŻ, oĂą les AmĂ©ricains d'origine japonaise sont au nombre de 150 000 et composent près d'un tiers de la population de l'archipel, formant l'ossature de l’économie des Ă®les, leur traitement est un peu moins drastique, et c'est entre 1 200 et 1 800 Nippo-AmĂ©ricains qui sont touchĂ©s par la mesure. Au total, 62 % des internĂ©s sont des citoyens amĂ©ricains. Parmi les internĂ©s, 62 % Ă©taient des « Nisei », autrement dit des Japonais amĂ©ricains de seconde gĂ©nĂ©ration donc de citoyennetĂ© amĂ©ricaine et 38 % des « Issei », c'est-Ă -dire des Japonais de première gĂ©nĂ©ration rĂ©sidents aux États-Unis.

De nombreux internés deviendront célèbres malgré tout : Taky Kimura, maitre en arts martiaux, Michio Itō, chorégraphe, Tōyō Miyatake, photographe, Fred Korematsu, George Takei, acteur de la série Star Trek, déporté au camp de Rohwer[10], Pat Morita, acteur dans Happy Days et Karaté Kid (The Karate Kid), déporté au camp de Gila River[11], ou encore Kiyoshi Kuromilla, auteur américain.

  • En avril 1942, des enfants de l’école publique de Weill, Ă  San Francisco, prĂŞtent allĂ©geance au drapeau amĂ©ricain avant leur internement.
    En , des enfants de l’école publique de Weill, à San Francisco, prêtent allégeance au drapeau américain avant leur internement.
  • Un enfant avec une pancarte « Tagged for evacuation », Salinas, Californie, mai 1942. Photo de Russell Lee.
    Un enfant avec une pancarte « Tagged for evacuation », Salinas, Californie, . Photo de Russell Lee.
  • Un groupe de jeunes Ă©vacuĂ©s Ă  la fenĂŞtre d'un train spĂ©cial alors qu'il quitte Seattle avec les Ă©vacuĂ©s de l'Ă®le de Bainbridge, le 30 mars 1942.
    Un groupe de jeunes évacués à la fenêtre d'un train spécial alors qu'il quitte Seattle avec les évacués de l'île de Bainbridge, le .

Les camps

Des camps de concentration temporaires sont rapidement créés, tel le Camp Harmony à Puyallup (Washington). Puis dix camps d'internement, appelés Relocation Centers (« centres de relogement »), disséminés dans l'ouest du territoire américain, sont mis en place par la War Relocation Authority (WRA, « autorité de relogement par temps de guerre »), une agence fédérale créée spécialement à cet effet.

  • Des membres de la famille Mochida attendent le bus d’évacuation. Des Ă©tiquettes d’identification sont utilisĂ©es pour garder la cellule familiale intacte pendant toutes les phases d’évacuation. Mochida exploitait une pĂ©pinière et cinq serres sur un site de deux hectares dans le canton d’Eden, comtĂ© d'Alameda.
    Des membres de la famille Mochida attendent le bus d’évacuation. Des étiquettes d’identification sont utilisées pour garder la cellule familiale intacte pendant toutes les phases d’évacuation. Mochida exploitait une pépinière et cinq serres sur un site de deux hectares dans le canton d’Eden, comté d'Alameda.
  • Les bagages des AmĂ©ricains d'origine japonaise de la cĂ´te ouest, dans un centre d'accueil de fortune situĂ© sur une piste de course.
    Les bagages des Américains d'origine japonaise de la côte ouest, dans un centre d'accueil de fortune situé sur une piste de course.

Centre de Manzanar (près d'Independence, Californie), 10 000 internĂ©s

Parmi les dix camps d'internement, le camp de Manzanar (« pommeraie » en espagnol) est le camp d’internement le plus connu aux États-Unis. Il accueille des citoyens japonais ainsi que des citoyens amĂ©ricains d’origine japonaise. Manzanar est situĂ© au pied de la Sierra Nevada dans la vallĂ©e d’Owens en Californie entre les villes de Lone Pine au sud et Independence au nord, Ă  environ 370 km au nord-est de Los Angeles. Manzanar est aujourd'hui un site historique national[12].

  • TempĂŞte de poussière au Manzanar War Relocation Center.
    Tempête de poussière au Manzanar War Relocation Center.
  • Un match de baseball Ă  Manzanar. Photo par Ansel Adams, c. 1943.
    Un match de baseball Ă  Manzanar. Photo par Ansel Adams, c. 1943.
  • Un monument Ă  Manzanar, « to console the souls of the dead » (pour consoler les âmes des morts).
    Un monument à Manzanar, « to console the souls of the dead » (pour consoler les âmes des morts).

Centre de Jerome (près de Jerome, Arkansas), 8 500 internĂ©s

Le camp de Jerome dans l’Arkansas est le premier camp à fermer ses portes, le .

  • Le centre Jerome couvert de boue pendant la saison des pluies.
    Le centre Jerome couvert de boue pendant la saison des pluies.
  • Le centre Jerome.
    Le centre Jerome.
  • Groupe de jeunes enfants au centre Jerome.
    Groupe de jeunes enfants au centre Jerome.

Centre de Tule Lake (près de Tulelake, Californie), 19 000 internĂ©s

Le camp de Tule Lake, oĂą l’on dĂ©nombre jusqu’à 18 789 internĂ©s, est un camp de haute sĂ©curitĂ© oĂą sont internĂ©s les Ă©lĂ©ments les plus rĂ©fractaires, et c'est le dernier camp Ă  fermer ses portes, en .

  • RĂ©colte d'Ă©pinards au centre de Tule Lake, 8 septembre 1942.
    RĂ©colte d'Ă©pinards au centre de Tule Lake, .

Centre de Minidoka (près de Twin Falls, Idaho), 9 000 internĂ©s

Le camp de Minidoka est crĂ©Ă© le Ă  Hunt dans l'Ă©tat du Idaho et est constituĂ© de 600 baraques sur 13 000 hectares[13]. En , il accueille la plupart des internĂ©s du Camp Harmony. Il est fermĂ© le [14].

Centre de Poston (près de Parker, Arizona), 17 000 internĂ©s

Le camp de Poston est créé le en Arizona pour regrouper les Japonais et les citoyens américains d'origine japonaise de la côte ouest des États-Unis. Poston est composé de trois camps distincts, implantés dans la réserve indienne Colorado River, malgré l'avis négatif des autorités tribales[15].

Centre de Rohwer (près de McGehee, Arkansas), 8 475 internĂ©s

Le camp de Rohwer est crĂ©Ă© le dans le comtĂ© de Desha. Ce camp a servi Ă  emprisonner jusqu'Ă  8 475[16] Nippo-AmĂ©ricains. Il ferme le . Il ne subsiste plus que le cimetière du camp, qui est un monument local[17].

Centre de Heart Mountain (près de Ralston, Wyoming), 10 800 internĂ©s[18]

Le Centre de relogement de guerre de Heart Mountain (Heart Mountain Relocation Center) est un camp d'internement situĂ© dans le nord-ouest du Wyoming. Il ouvre le . Sa population maximale est de 10 767 internĂ©s en , ce qui en fait provisoirement la 3e ville du Wyoming en termes de population. Les internĂ©s sont soumis Ă  la conscription militaire, 85 iront en prison pour refus de s'y soumettre, et 799 sont envoyĂ©s Ă  l'armĂ©e. Le camp ferme le .

  • Heart Mountain Relocation Center, 10 janvier 1943.
    Heart Mountain Relocation Center, .

Centre de Granada, ou « camp Amache » (près de Granada, Colorado), environ 10 000 internĂ©s[19]

Le Centre de relogement de guerre de Granada (Granada War Relocation Center) est un camp d'internement situĂ© dans le sud-est du Colorado. Il ouvre en et sa population maximale est de 7 318 personnes en , lesquelles proviennent principalement de Los Angeles. Environ 10 000 internĂ©s passent par ce camp de 1942 Ă  1945. Le centre est renommĂ© « camp Amache » pour Ă©viter des problèmes postaux avec la ville voisine de Granada. Il ferme en . C'est le seul camp oĂą le gouverneur de l'État (Ralph Lawrence Carr, rĂ©publicain, 29e gouverneur du Colorado, de 1939 Ă  1943) se dĂ©place, accueille les dĂ©portĂ©s et leur souhaite la bienvenue dans l'État, Ă  rebours des sentiments anti-japonais de l'Ă©poque. Cela lui fait probablement perdre sa course au SĂ©nat en 1942 et signe la fin de sa carrière politique. Le camp Amache est le plus petit camp des 10 camps de la WRA et probablement le moins coercitif.

  • Cimetière du centre de Grenada, Ă  Amache, Colorado.
    Cimetière du centre de Grenada, à Amache, Colorado.

Camp d'internement de Crystal City

Ce camp d'internement, créé près de Crystal City au Texas a servi à emprisonner des personnes d'ascendance japonaise, allemande et italienne durant la Seconde Guerre mondiale.

La déportation

Deux enfants déportés dans le camp de Manzanar.

Les mesures discriminatoires envers la communauté japonaise commencent en par des couvre-feu, le blocage des comptes bancaires, et l’interdiction de s’éloigner de 8 km autour de son domicile. Puis le FBI, appuyé par des soldats, mène des rafles et expulse sommairement de leur foyer chaque occupant. Les déportés sont rassemblés dans des centres de triage improvisés et comparaissent devant un « conseil d’évaluation du loyalisme de la Commission de contrôle des ressortissants d’un pays ennemi ». À l’issue de cet interrogatoire, sous surveillance étroite, des trains fermés les amènent dans des régions désertiques, inhospitalières où ils sont parqués dans des baraques en bois. Les conditions varient selon les camps : cela va des étables aux villes fantômes du désert. Ces camps sont entourés de miradors et de fil de fer barbelé. À ce moment, pour expliquer ces mesures, le gouvernement prétexte la protection de gens à qui la propriété et la dignité sont enlevées. Les camps d’internement sont nommés « camp de relocalisation ».

L'impact sur la population nippo-américaine

La déportation des Nippo-Américains se passe dans le calme, les files de familles japonaises chargées de ballots se dirigent docilement vers une destination inconnue. Dans son livre Farewell to Manzanar, Jeanne Wakatsuki Houston consacre un chapitre au concept de Shikata ga nai et s'en sert pour expliquer pourquoi les Américains d'origine japonaise réagissent peu à leur internement.

Le sociologue Marvin Opler travaille de 1943 à 1946 comme ethnologue (Community Analyst) dans le camp d'internement des Nippo-Américains de Tule Lake. Ses vues sont critiques, et il n'hésite pas à dénoncer les abus commis dans le camp. Il rapporte également le November Incident, la révolte des résidents du camp contre la prise en main de celui-ci par les autorités militaires. Il remarque enfin que les Nippo-Américains, lors de leur internement, renforcent leur identité d'origine en réaction à l'identité nationale dégradée, qui désormais les opprime.

La libération

Il faut attendre la fin du conflit pour que ces prisonniers, dont le nombre dĂ©passe 110 000 personnes dans le pays, soient libĂ©rĂ©s, sur ordre du prĂ©sident Harry S. Truman[8]. Les Nippo-AmĂ©ricains du camp Jerome en Arkansas sont libĂ©rĂ©s en 1944, et ceux de Manzanar et des autres camps en 1945[20]. Ă€ leur sortie, les dĂ©portĂ©s reçoivent un ticket de bus et une allocation de 25 dollars, versĂ©e en espèces : les mĂŞmes aides que celles allouĂ©es aux criminels dĂ»ment condamnĂ©s Ă  leur libĂ©ration[21] - [22] - [23].

La réparation

En 1980, une Commission spĂ©ciale d'enquĂŞte est mise sur pied par le prĂ©sident Jimmy Carter. Elle Ă©tablit que la dĂ©cision de dĂ©placer les individus d'origine japonaise dans des camps de prisonniers s'explique par « le prĂ©jugĂ© racial, l'hystĂ©rie de guerre et les ratĂ©s du leadership politique », et non par des nĂ©cessitĂ©s de dĂ©fense. En 1988, grâce Ă  une loi coĂ©crite par Norman Mineta et Alan K. Simpson, le Congrès prĂ©sente ses excuses aux survivants et accorde Ă  chaque ancien dĂ©tenu une somme de 20 000 $ en compensation.

Échos dans la fiction

Plusieurs films traitent de ce sujet : Bienvenue au Paradis d'Alan Parker, Le Pont vers le soleil d'Étienne Périer, La neige tombait sur les cèdres de Scott Hicks, Karaté Kid (The Karate Kid) de John G. Avildsen (le professeur Miyagi perd sa femme et son enfant alors que ceux-ci sont enfermés dans le camp de Manzanar), American Pastime de Desmond Nakano, ou encore le racisme antijaponais dans l'après-guerre avec Un homme est passé de John Sturges.

La saison 2 de la série The Terror raconte l'histoire d'une famille japonaise internée dans un de ces camps. La série télévisée Cold Case choisit également ce sujet comme cadre pour l'une de ses affaires : l'épisode 11 de la saison 5, Famille 8108 (la famille Takahashi est internée au camp de Manzanar). La série télévisée Hawaii Five-O y consacre l'épisode Ho' onani Makuakane (saison 4 épisode 10), qui s'inspire du camp de Honouliuli[24], proclamé quelques mois plus tard, le , comme parc national par Barack Obama[25]. La série Sept à la maison traite ce sujet (saison 4 épisode 9) avec une femme dont les parents sont envoyés dans un camp.

Des romans traitent aussi de cette période, tels que Certaines n'avaient jamais vu la mer, roman américain de Julie Otsuka publié en 2011 et qui reçoit le prix Femina étranger l'année suivante. Julie Otsuka évoque la chasse aux sorcières que subirent les Américains d'origine japonaise dans un autre livre : Quand l'empereur était un dieu.

Perfidia (en) de James Ellroy traite également des rafles des Nippo-américains par le FBI et la police de Californie. Un livre pour la jeunesse de Jean-Jacques Greif intitulé Le fil à recoudre les âmes traite aussi ce sujet.

L'internement des Nippo-américains de 1942 est cité comme exemple de droits bafoués par George Carlin dans sa tirade sur les droits individuels, à la fin de son dernier spectacle intitulé « It's Bad For Ya » (2008). Il conclut en disant que les citoyens d'un pays prétendument démocratique comme les États-Unis n'ont en réalité qu'une « déclaration de privilèges temporaires ».

Notes et références

  1. (en) Hirasaki National Resource Center : « Resources – Frequently Asked Questions », sur le site du Japanese American National Museum (en), janm.org, consulté le 28 octobre 2009.
  2. Élise Prébin, « Mémoire des camps américains. L’exemple japonais », Ateliers, no 30, « Ethnographies japonaises », avril 2006, p. 251-282, mis en ligne le 8 juin 2007, consulté le 28 octobre 2009.
  3. [PDF] Daniel Sabbagh, « Le statut des « Asiatiques » aux États-Unis – L’identité américaine dans un miroir », Critique internationale no 20, juillet 2003, p. 77-78, sur le site ceri-sciencespo.com, consulté le 28 octobre 2009.
  4. Bruno Rochette, « L’histoire cachée des « Japonais-Américains » », Le Monde diplomatique, décembre 2004
  5. (en) Andrew E. Taslitz, Stories of Fourth Amendment Disrespect: From Elian to the Internment, 70 Fordham Law Review, 2257, 2306-07 (2002)
  6. Beekman 1998, p. 112.
  7. André Kaspi, Franklin Roosevelt, Fayard, 2012, 540 pages.
  8. (en) Kevin Starr, California : A History, p. 227
  9. (en) Transcript of Executive Order 9066: Resulting in the Relocation of Japanese (1942), consulté le 21 juillet 2008
  10. (en) Rohwer Internment Camp, In Their Words
  11. (en) Actor Pat Morita on being held in a Japanese Internment camp during WWII, EMMYTVLEGENDS.ORG sur YouTube, le 5 décembre 2011
  12. (en) Manzanar National Historic Site, U.S. National Park Service
  13. Christian Kessler, « U.S.A. / Japon : l’anniversaire du Civil Liberties Act du 10 août 1988 », La Revue des Ressources, le 25 octobre 2013
  14. Minidoka shūyō-jo (Idaho. - camp de concentration), Ressources de la Bibliothèque nationale de France
  15. Poston relocation center (Ariz.. - camp de concentration), Ressources de la Bibliothèque nationale de France
  16. (en) « Report to the President: Japanese-American Internment Sites. Rohwer Relocation Center, Arkansas », sur National Park Service, U.S. Department of the Interior, (consulté le ).
  17. Voir sur intheirwords.org.
  18. (en) « Heart Mo untain Relocation Center » [archive du ], sur National Park Service, U.S. Department of the Interior, (consulté le ).
  19. (en) National Park Service, « National Historic Landmark Nomination » [PDF], sur nps.gov, United States Department of the Interior, National Park Service, (consulté le )
  20. (en) Japanese Canadian Internment, University of Washington Libraries
  21. http://www.civilrights.org/resources/features/018-civil-liberties-act.html
  22. (en) « Japanese-American Internment at Manzanar During WWII », sur ThoughtCo (consulté le ).
  23. (en) « Free Porn Videos », sur wondersofwyoming.com (consulté le ).
  24. (en) « Honouliuli National Historic Site (U.S. National Park Service) », sur nps.gov (consulté le ).
  25. (en) « Presidential Proclamation -- Establishment of the Honouliuli National Monument », sur whitehouse.gov, (consulté le ).

Voir aussi

Ouvrages

  • Yuji Ichioka, The Issei : The World of the first generation Japanese immigrants, 1885-1924, Ă©d. The Free Press, New York, 1988
  • Page Smith, Democracy on trial: The Japanese American and Relocation in World War II, Ă©d. Simon & Schuster, New York, 1995
  • Greg Robinson, Un drame de la Deuxième Guerre. Le sort de la minoritĂ© japonaise aux États-Unis et au Canada, Presses universitaires de MontrĂ©al, , 317 p. (ISBN 978-2-7606-2188-6)
  • Julie Otsuka, Certaines n'avaient jamais vu la mer

Articles

  • Dominique Leblond, « Deux monuments nikkei Ă  la mĂ©moire des camps », Revue Française d'Études AmĂ©ricaines [dossier : sĂ©quelles de guerres], no 53,‎ , p. 265-270 (lire en ligne)
  • Dominique Leblond, « Paysages de l’exil nikkei : les jardins de la victoire », dans Parcours identitaires, Presses Sorbonne Nouvelle, (ISBN 9782878548754, lire en ligne), p. 59-68
  • Francis McCollum Feeley, « L’internement des amĂ©ricano-japonais pendant la Seconde Guerre Mondiale », Revue Française d'Etudes AmĂ©ricaines, no 70,‎ , p. 63-71 (lire en ligne)
  • Élise PrĂ©bin, « MĂ©moire des camps amĂ©ricains. L’exemple japonais », Ateliers, no 30,‎ , p. 251-282 (lire en ligne)
  • PersĂ©phone Hernandez-Voght, « Mots et mĂ©moires : Vocabulaire de l’internement des japonais amĂ©ricains pendant la Deuxième Guerre mondiale », Cahiers MĂ©moire et Politique, no 2,‎ , p. 177-185 (lire en ligne)
  • Franck Laffaille, « Korematsu. L’internement des « Japanese Americans » aux États-Unis durant la seconde guerre mondiale », Revue française de droit constitutionnel, no 126,‎ , p. 49-69

Articles connexes

Liens externes

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