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Institut national de jeunes sourds de Paris

L'Institut national des jeunes sourds de Paris est un institut français d'enseignement gratuit spécialisé dans l'éducation des jeunes sourds. Il s'agit de la première école destinée à l'enseignement des jeunes sourds au monde. Il est situé au 254, rue Saint-Jacques dans le 5e arrondissement de Paris.

Institut national des jeunes sourds de Paris
Description de l'image Injs logo.jpg.
Description de cette image, également commentée ci-après
Cour intérieure de l'institut avec la statue de Charles-Michel de L'Épée.
Histoire et statut
Fondation 1791
Type École pour sourds (en)
Administration
Composante Ministère des Solidarités et de la Santé
Académie Paris
Directrice Élodie Hemery
Études
Niveaux délivrés De la 6e jusqu'en fin d'année de BAC pro ou CAP
Langues Langue des signes française et Français
Localisation
Ville Paris
Pays Drapeau de la France France
Site web http://www.injs-paris.fr/
CoordonnĂ©es 48° 50′ 36″ nord, 2° 20′ 29″ est
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Institut national de jeunes sourds de Paris
GĂ©olocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Institut national de jeunes sourds de Paris

Historique

Charles-Michel de L'ÉpĂ©e (1712-1789) Ă©tablit une Ă©cole informelle Ă  Paris pour les jeunes sourds Ă  partir des annĂ©es 1760. Ses recherches de financement Ă©tant difficiles - l'archevĂŞchĂ© de Paris refusant de l'aider en raison de sa rĂ©putation de jansĂ©niste -, Louis XVI lui attribua une pension de 6 000 livres sur sa cassette personnelle avant d'assurer la pĂ©rennitĂ© matĂ©rielle de l'Ă©tablissement en le prenant Ă  la charge (arrĂŞt du Conseil du Roi, ) place l'institution sous protection royale et lui accorde une subvention[1]. Un arrĂŞt de 1785 () l'Ă©rige en Ă©tablissement d'Ă©ducation et ordonne son transfert au couvent des CĂ©lestins[2]. Le monastère des CĂ©lestins ayant Ă©tĂ© supprimĂ© en 1778, son patrimoine Ă©tait revenu Ă  l'Etat (les rois de France Ă©tant statutairement « avouĂ©s du ClergĂ© »). L'abbĂ© de L'EpĂ©e Ă©tant dĂ©cĂ©dĂ© en 1789, c'est l'abbĂ© Sicard qui lui succĂ©da.

La loi des 21 et crée l'Institution des sourds de naissance afin de poursuivre de l'œuvre philanthropique de l'abbé de L'Épée. Cette loi honorait ce bienfaiteur en portant son nom au rang des citoyens ayant mérité de la Patrie et réattribuait à l'établissement les biens de l'ancien monastère des Célestins précédemment légués par le Roi, afin qu'ils ne figurent pas dans la liste des biens nationaux destinés à la vente.

La loi du 26 ventôse an XI transfère l'institut dans les locaux de l'ancien séminaire Saint-Magloire[2] - [3].

Les bâtiments sont reconstruits en 1823 par Antoine-François Peyre[2].

  • L'institut en 1805.
    L'institut en 1805.
  • Portail d'entrĂ©e.
    Portail d'entrée.
  • Plaque commĂ©morative devant l'entrĂ©e.
    Plaque commémorative devant l'entrée.

Directeurs

Élèves ou/et professeurs sourds

Directeurs, professeurs et docteurs

L'institut au cinéma

  • L'Enfant sauvage de François Truffaut (1970) a Ă©tĂ© tournĂ© dans les locaux de l'institut. Une place situĂ©e dans l'institut porte le nom du rĂ©alisateur.
  • En 1977, François Truffaut retourne Ă  l'Institut pour choisir un enfant sourd pour son film La Chambre verte. Dix Ă©lèves sont rĂ©unis et c'est le jeune Patrick MalĂ©on, 13 ans, qui est sĂ©lectionnĂ©. Il a pour partenaire dans le film Truffaut lui-mĂŞme et Nathalie Baye.

Notes et références

  1. Renée Neher-Bernheim, « Un pionnier dans l'art de faire parler les sourds-muets : Jacob Rodrigue Péreire », Dix-Huitième Siècle, vol. 13, no 1,‎ , p. 47–61 (DOI 10.3406/dhs.1981.1317, lire en ligne, consulté le )
  2. FĂ©lix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, Ă©dition de 1844, p. 619-621 [lire en ligne]
  3. Cadastre de Paris par îlot (1810-1836), Paris, plan 48e quartier Observatoire, îlot no 5, échelle 1/714, côte F/31/96/05
  1. Notice sur l'Institution nationale des sourds-muets de Paris depuis son origine jusqu'à nos jours : (1760-1896), Paris, Éditions du Fox, , 152 p. (lire en ligne), p. 71

Annexes

Articles connexes

Lien externe

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