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Roch-Ambroise Cucurron Sicard

Roch-Ambroise Cucurron Sicard dit « l’abbĂ© Sicard Â», nĂ© le au Fousseret et mort le Ă  Paris, est un ecclĂ©siastique français qui se voua Ă  l'Ă©ducation des sourds-muets.

Roch-Ambroise Cucurron Sicard
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  79 ans)
Paris
SĂ©pulture
Nom de naissance
Roch-Ambroise Cucuron
Nationalité
Activités
Vue de la sépulture.

Biographie

Son acte de baptĂŞme le nomme « Roch Ambroise Cucuron », fils de Jean Cucuron et de Françoise Sicart, sa femme[1]. Il usa ensuite du nom « Cucurron Â» (avec deux R) comme d'un prĂ©nom, et du nom de sa mère (Ă©crit « Sicard Â» avec un D) comme de son patronyme sous lequel il est aujourd'hui connu.

Il fit ses études au collège des doctrinaires de Toulouse où il fut ordonné prêtre[2].

Il devient directeur de l'Ă©cole de sourds-muets de Bordeaux en 1786 et, en , Ă  la mort de l'abbĂ© de l'ÉpĂ©e, il monte Ă  Paris et convoite sa place. Un concours est organisĂ© entre l'abbĂ© Masse, l'abbĂ© Salvan et Sicard. Il fait preuve de ses talents grâce Ă  la prĂ©sentation de son Ă©lève Massieu et est nommĂ© directeur de l'Ă©cole des sourds-muets de Paris le . Pour ne pas avoir prĂŞtĂ© le serment Ă  la constitution civile du clergĂ©, il est incarcĂ©rĂ© Ă  l'Abbaye le et libĂ©rĂ© le [3]. Reconnu comme prĂŞtre bienfaisant au titre d’« instituteur des sourds-muets Â», il Ă©chappe aux massacres de Septembre.

Il nomme Jean Marc Gaspard Itard (1774-1838), premier mĂ©decin de l'institution, afin de surveiller les admissions et l'Ă©tat sanitaire de l'Ă©tablissement et lui confiera Victor de l'Aveyron dont il s'occupa, Ă  son arrivĂ©e Ă  Paris, le . Professeur Ă  l’École normale en 1795, il rĂ©dige un premier livre d'enseignement de la lecture. Il est aussi membre de la SociĂ©tĂ© des observateurs de l'homme oĂą il lutte contre l'athĂ©isme et la RĂ©publique des « savants Â». MenacĂ© de dĂ©portation au 18 fructidor, il se cache pendant deux ans, jusqu'au 18 brumaire. Il rĂ©intègre son poste de directeur de l'Institut des sourds-muets de Paris, en , Louis François Joseph Alhoy ayant menĂ© l'Ă©tablissement pendant les trois ans de sa proscription. Il devient membre de l'Institut de France en 1795 et de l'AcadĂ©mie française en 1803.

Le , le pape Pie VII visite l'institution des sourds-muets de Paris sous la direction de l'abbé Sicard.

Le samedi , le pape Pie VII avec cinq cardinaux, des prélats romains et des évêques français, visitent l'institution des sourds-muets de Paris[4].

Il est l'auteur de plusieurs ouvrages sur l'éducation des sourds-muets. La valeur de ses méthodes pédagogiques ne fut véritablement reconnue que peu après sa mort, survenue en 1822.

La tombe de l'abbé Sicard se trouve au cimetière du Père-Lachaise à Paris, dans la 39e division[5].

Principaux ouvrages

Iconographie

  • Buste par Louis Auvray (1810-1890), s.d. Institut national des jeunes sourds, 254 rue Saint-Jacques, Paris Ve.
  • L'abbĂ© Sicard instruisant les sourds-muets, copie d'après JĂ©rĂ´me Langlois, vers 1812, tableau conservĂ© au musĂ©e Carnavalet (P 767).

Hommage

Une rue de Toulouse est nommée en son honneur en 1947.

Notes et références

  1. Acte de baptême, registres de la paroisse du Fousseret, Archives départementales de la Haute Garonne.
  2. Ferdinand Berthier, L'Abbé Sicard : précis historique sur sa vie, ses travaux et ses succès, suivi de détails biographiques sur ses élèves sourds-muets les plus remarquables, Paris, C. Douniol, , 259 p. (lire en ligne)
  3. « Sicard, Roch Ambroise (1742-1822), un philanthrope, de l’Institut national à l’Académie française », sur Textes rares, (consulté le ).
  4. L’abbé Sicard : célèbre instituteur des sourds-muets, successeur immediat de l’abbé de L’Épée, Alexandrie, Library of Alexandria (ISBN 978-1-46551-951-1, lire en ligne).
  5. Philippe Landru, « SICARD abbé (Roch-Ambroise-Cucurron Sicard : 1742-1822) », sur Cimetières de France et d'ailleurs, (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

  • Jean-Luc Chappey, « La SociĂ©tĂ© des observateurs de l’homme (1799-1804) Â», Des anthropologues au temps de Bonaparte, prĂ©f. de Claude Blanckaert, Paris, SociĂ©tĂ© des Ă©tudes robespierristes, 2002.

Articles connexes

Liens externes


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