Ihor Kolomoïsky
Ihor Valeriovitch Kolomoïsky — en ukrainien : Ігор Валерійович Коломойський[1] —, né le , est un homme d'affaires oligarque israélo-chyprio-ukrainien[2] - [3] né au sein d'une famille juive ukrainienne. Ihor Kolomoïsky est le principal actionnaire du Privat Group (en) et le président de facto du FK Dnipro[4].
Ihor Kolomoïsky Ігор Коломойський | |
Fonctions | |
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Gouverneur de l'oblast de Dnipropetrovsk | |
– (1 an et 22 jours) |
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Prédécesseur | Dmytro Kolesnikov |
Successeur | Valentyn Reznichenko |
Biographie | |
Nom de naissance | Ihor Valeriovitch Kolomoïsky |
Surnom | Benya Bonifatsiy |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Dnipro (RSS d'Ukraine) |
Nationalité | Israélienne Chypriote |
Parti politique | Association ukrainienne des patriotes |
Conjoint | Irina Kolomoyskaya |
Enfants | 2 |
Diplômé de | Académie nationale métallurgique d'Ukraine |
Profession | Banquier Homme d'affaires |
Religion | Judaïsme |
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Gouverneurs de l'oblast de Dnipropetrovsk | |
Parmi les multimilliardaires, M. Kolomoïsky prend le 2e ou le 3e rang en Ukraine, après Rinat Akhmetov et Viktor Pintchouk, depuis 2006[5] - [6] et la 613e position dans le classement mondial selon le magazine Forbes[7]. Selon Forbes, son patrimoine s'élève à 2,4 milliards de dollars, alors que le Korrespondent l'évalue à 6,2 M$[8].
Occupant un rôle influent dans la politique ukrainienne, il finance notamment des bataillons ukrainiens et est aussi accusé d'armer des groupes illégaux. Il a occupé le poste de gouverneur de l'oblast de Dnipropetrovsk de à .
Situation personnelle
La transcription du nom de M. Kolomoïsky s'écrit aussi Igor, Ihor, Kolomoyskyi, Kolomoysky, Kolomoisky, Kolomoiskiy, Kolomoyskiy. Ihor Kolomoïsky est souvent surnommé Benya (Беня), diminutif juif russe populaire au début du XXe siècle, et Bonifatsiy, d'après un personnage d'un dessin animé soviétique populaire, Les Vacances de Boniface, auquel M. Kolomoïsky ressemble, notamment par sa coupe de cheveux[9].
En 1985, Ihor Kolomoïsky est diplômé de l'Institut universitaire de métallurgie de Dnipropetrovsk (en)[10].
Kolomoïsky est cofondateur de la PrivatBank, ainsi que du Privat Group (en). Il en est président du directoire en 1997[10] - [4]. Il compte parmi ses autres activités : ferroalliage, finance, exploitation pétrolière, médias de masse[11] industries métallurgiques et pétrolières (également en Russie et en Roumanie)[12].
En octobre 2021, son nom est cité dans les Pandora Papers[13].
Biens et participations
Au travers de la PrivatBank, il contrôle Aerosvit Airlines, Dniproavia et Donbassaero[14]. Le contrôle de la compagnie Mansvell Enterprises Limited lui permet celui des compagnies aériennes Skyways Express, City Airline (en) et Cimber Sterling[15].
Chaîne de télévision en Ukraine | Propriétaire (2020) |
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STB; Noviy; ICTV ; M1 (en); M2 (en) ; Otse | Viktor Pintchouk |
1+1 | Ihor Kolomoïsky, Ihor Sourkis |
2+2 | Ihor Kolomoïsky, Ihor Sourkis |
TET (en) | Ihor Kolomoïsky, Ihor Sourkis |
Plious Plious | Ihor Kolomoïsky, Ihor Sourkis |
Bigoudi | Ihor Kolomoïsky, Ihor Sourkis |
1+1 International | Ihor Kolomoïsky, Ihor Sourkis |
Oukraïna; NLO TV; Indigo ; Foutbol 1 ; Foutbol 2 | Rinat Akhmetov |
Inter ; Mega (en) ; K1 ; K2 ; NTN ; Enter film ; Piksel ; ZOOM ; Inter+ | Dmytro Firtash, Serhiy Lyovotchkine |
Telekanal 112 ; NewsOne ; ZIK | Taras Kozak (Victor Medvedtchouk) |
5 Kanal | Petro Porochenko |
Priamiy | Volodymyr Makeyenko |
Espresso TV | 75% Ivan Jevago, 22,5% Larissa Knyajitska |
Telekanal 24 | Andri Sadovy |
UA:Perchiy | Publique. |
NACH | Evgen Mouraïev |
Kolomoïsky est un milliardaire classé en 2007 par Forbes à la 799e position des plus riches du monde, avec 3,8 milliards de dollars[16] ; en 2010 le Kyiv Post estimait sa fortune à 6,243 milliards USD[17]. En , Forbes le plaçait en 377e position avec 3 milliards de dollars[5]. En 2010, le Kyiv Post plaçait Kolomoïsky au second rang en Ukraine[17] ; en 2012, Forbes l'évaluait au troisième rang en Ukraine[5]. Dans ces listes, la fortune de Kolomoïsky n'a jamais été surpassée que par celles de Rinat Akhmetov et/ou de Viktor Pintchouk[5] - [6].
Ihor Kolomoïsky bénéficie d'un forfait fiscal à Genève depuis [2].
Parcours politique et mises en cause judiciaires
Les commentateurs de la vie politique ukrainienne listaient Kolomoïsky parmi les alliés de la personnalité politique ukrainienne Ioulia Tymochenko et son Bloc Ioulia Tymochenko[10]. L'hebdomadaire croate Nacional publiait en l'information selon laquelle Kolomoïsky était devenu un allié du président d'alors en Ukraine, Viktor Iouchtchenko, et avait financé le parti de celui-ci : Notre Ukraine[12]. Kolomoïsky est également connu pour ses liens d'amitiés avec les dirigeants du parti nationaliste Secteur droit (Pravy Sektor). Il est au cœur de plusieurs scandales pour avoir proposé d'offrir des récompenses de 10 000 dollars à qui réussirait à capturer un « petit homme vert » pro-russe. Accusé de russophobie, il offre un million de dollars à celui qui assassinera Oleg Tsarev, ancien député pro-russe et nouveau président du Parlement de l'Union des républiques populaires autoproclamées indépendantes de l'Ukraine[18].
Depuis 2010, circulaient des rumeurs que les intérêts de Kolomoïsky étaient sous la pression des autorités gouvernementales[17].
Lors des élections législatives ukrainiennes de 2012, Kolomoïsky était perçu comme l'un des principaux soutiens de l'UDAR[19], ce qui est démenti par le parti[20].
En 2014, M. Kolomoïsky a reporté son soutien du gouvernement vers celui du mouvement contestataire de 2013-2014 en Ukraine[21].
Après avoir démis Dmytro Kolesnikov de la charge de gouverneur, Oleksandr Tourtchynov — président de la rada suprême, Président ukrainien par intérim — a nommé le Ihor Kolomoïsky gouverneur de l'oblast de Dnipropetrovsk[22] - [23] - [24] - [25].
Ihor Kolomoïsky finance plusieurs bataillons spéciaux se battant contre les séparatistes de Donbass, dont le fameux bataillon Azov qui a repris la ville portuaire de Marioupol, le [1], ainsi que les bataillons Aidar, Donbass, Dnipro 1, Dnepr 2[26].
Il fait l'objet de poursuites par le Comité d'enquête russe pour « organisation de meurtres, de recours à des moyens et méthodes de guerre illégaux », etc. Un mandat d'arrêt international a été demandé par la Russie, mais celui-ci a été refusé par Interpol[27].
En , Kolomoïsky entre directement en conflit avec les autorités centrales d'Ukraine. Le chef des services secrets ukrainiens (SBU) accuse d'abord les autorités locales de Dnipropetrovsk d'être impliquées dans des activités criminelles[28]. Des rumeurs font ensuite état d'affrontements armés imminents entre la garde nationale ukrainienne et des groupes paramilitaires financés par Kolomoïsky. Finalement, le , il présente sa démission de son poste de gouverneur au président Petro Porochenko qui l'accepte immédiatement. De nombreux médias pointent alors les conflits entre Kolomoïsky et le chef de l’État, indiquant que ce dernier l'aurait poussé à la démission[29] - [30].
En 2016, la PrivatBank, première banque du pays, est nationalisée de façon précipitée après un détournement suspecté de 5,5 milliards de dollars[31].
En , à la suite de la défaite de Porochenko face à Volodymyr Zelensky, dont il est un soutien, il est de retour en Ukraine, deux ans après l'avoir quittée[32].
En février 2023, des perquisitions ont lieu à son domicile dans le cadre d'une enquête pour fraude fiscale massive et détournement de fonds[33].
Judaïsme
Kolomoïsky est un soutien notable de la communauté juive ukrainienne[34] et le président de la Communauté juive unie d'Ukraine[35]. En , il est nommé président du Conseil européen des communautés juives[36], conseil adhérant au Congrès juif européen, après avoir promis au président sortant qu'il ferait don de 14 millions de dollars[37], sa nomination étant décrite comme un « coup d'État[35] - [36] » et une « prise de pouvoir de type soviétique[38] » par d'autres membres du conseil d'administration du CECJ, même s'il semblait avoir été élu[39] - [40]. Après la démission de plusieurs membres du conseil d'administration du CECJ en signe de protestation, Kolomoïsky a quitté le CECJ en [41] - [42] et avec son pair l'oligarque ukrainien Vadim Rabinovich, il a fondé l'Union juive européenne (en)[37] (futur Parlement juif européen) qu'il préside pour cinq ans dès sa fondation en [43] - [44] - [45].
Vie privée
Marié, il a deux enfants[11].
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Ihor Kolomoyskyi » (voir la liste des auteurs).
- Piotr Smolar, Le Monde, 17 juin 2014, p. 5.
- Roland Rossier, « L’oligarque « genevois » qui défie Poutine », Tribune de Genève, (lire en ligne, consulté le ).
- M. Kolomoïsky bénéficie de la double nationalité israélienne et ukrainienne en dépit du fait que la double nationalité n'est pas reconnue en Ukraine.(uk) З життя українських олігархів – вілла Коломойського на Женевському озері, Ukrayinska Pravda, 10 mars 2009.
- (en) « Three's a crowd for Dynamo and Shakhtar », sur guardian.co.uk, .
- (en) « Eight Ukrainians make Forbes magazine's list of world billionaires » Kyiv Post, 8 mars 2012.
- (en) Mark Rachkevych « Rich Man In A Poor Country » Kyiv Post, 17 décembre 2010.
- (en) Ihor Kolomoyskyy, Forbes list of billionaires, disponible sur Forbes.com, mars 2013.
- (ru) Игорь Коломойский sur korrespondent.net, en 2011.
- (ru) « Спасение Бонифация! » (consulté le ).
- (en) Igor Kolomoysky Renaissance Capital (Archive).
- Ihor Kolomoysky, Kyiv Post, 8 juin 2008.
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- Roger Cukierman, « Tribune : Le pseudo parlement juif européen », Judaïque FM 94.8, www.crif.org, (lire en ligne).
Liens externes
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