Accueil🇫🇷Chercher

Forfait fiscal

En droit suisse, le forfait fiscal ou impôt sur la dépense est un mode de calcul d'impôt simplifié où le montant à régler par le contribuable est calculé sur la base d'une somme fixe ou d'un simple pourcentage. Simplifiant le travail administratif de calcul et de collecte de l'impôt (à la fois pour le contribuable et l'administration), en particulier lorsque les montants en jeu sont faibles et ne justifient pas l'établissement d'une comptabilité trop détaillée.

Fonctionnement

Le forfait fiscal, de son vrai nom impôt sur la dépense, désigne un régime fiscal offert dans certains cantons suisses aux étrangers résidents sous certaines conditions (ne pas avoir travaillé en Suisse durant les 10 années précédentes). La taxation se fait alors en fonction du train de vie du contribuable, soit, notamment, de son loyer (ou de la valeur locative estimée si le contribuable est propriétaire). L'existence de ce système a fait de la Suisse une destination pour les grandes fortunes (acteurs, sportifs, chanteurs).

  • L'impĂ´t sur la dĂ©pense s'applique aux personnes de nationalitĂ© Ă©trangère qui sĂ©journent en Suisse sans y exercer d’activitĂ© lucrative. Il a Ă©tĂ© introduit au dĂ©but du XXe siècle.
  • Il est rĂ©gi depuis les annĂ©es 1990 par deux lois fĂ©dĂ©rales, dans le but notamment de conserver l’attractivitĂ© fiscale de la Suisse.
  • L'impĂ´t sur la dĂ©pense se base sur le train de vie du contribuable, soit ses « signes extĂ©rieurs de richesse ».
  • La dĂ©pense imposable est fixĂ©e selon des critères objectifs ; elle doit reprĂ©senter au minimum 7 fois le montant du loyer ou de la valeur locative. Ă€ cela s'ajoutent voitures, bateaux, avions, chevaux, personnel de maison, s'entendant pour les frais d’entretien[1], etc.
  • Une fois dĂ©terminĂ©e, la dĂ©pense imposable est taxĂ©e selon le barème ordinaire. L'impĂ´t sur la dĂ©pense est comparĂ© alors Ă  l'impĂ´t ordinaire calculĂ© sur les revenus de source suisse et la fortune suisse. Le montant le plus Ă©levĂ© des deux est prĂ©levĂ©.
  • La dĂ©pense est indexĂ©e au minimum chaque annĂ©e sur le coĂ»t de la vie (inflation).

Historique

En 2010, le nombre de forfaits fiscaux serait de 5445, il y en avait 2394 en 2003. Parmi les forfaitaires, 1397 sont établis dans le canton de Vaud, 1162 dans le canton du Valais, 776 dans le canton du Tessin et 690 dans le canton de Genève[2].

Une initiative populaire fédérale visant à supprimer cet impôt a été rejeté en votation le .

Le le journal officiel de la République française publiait une instruction qui met fin à plus de 40 années de tolérance de la reconnaissance de la convention de double imposition par la France pour les contribuables français résidant en Suisse au bénéfice du forfait fiscal dit majoré. Cette reconnaissance faisait que les bénéficiaires étaient soumis à un impôt libératoire de 15 % au lieu de 30 % pour leurs activités économiques en France. Divers journaux suisses et français relèvent l'info comme le Figaro[3] et la Tribune de Genève[4] du .

Depuis le 1er janvier 2016, suite à la modification de la loi fédérale sur l’impôt fédéral direct, le montant minimal du forfait fiscal se calcul sur 7 fois la valeur locative du bien possédé au minimum (contre 5 auparavant)[5]. Le montant minimum sur lequel est pris le forfait passe par ailleurs à 400 000 CHF par an.

Notes et références

  1. Le Matin Dimanche, Les forfaits fiscaux sont en baisse mais l'argent est lĂ , 13 novembre 2022, p. 3
  2. Faut-il abolir les forfaits fiscaux pour les étrangers?, magazine économique Bilan, consulté le 7 janvier 2012.
  3. « Forfait fiscal Suisse : fonctionnement, calcul et cout du forfait fiscal », sur George V capital, (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

  • Carol Gregor LĂĽthi (2017). Lump-Sum Taxation in Switzerland - A Systematic Classification into Swiss Tax Law with Current References. BoD, Norderstedt. (ISBN 978-3-7448-8638-3).

Articles connexes

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.