Identity (film)
Identity ou Identité au Québec est un film américain réalisé par James Mangold et sorti en 2003.
Titre québécois | Identité |
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RĂ©alisation | James Mangold |
Scénario |
Michael Cooney James Mangold |
Musique | Alan Silvestri |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production |
Columbia Pictures Konrad Pictures |
Pays de production | Ătats-Unis |
Genre | Thriller |
Durée | 87 minutes |
Sortie | 2003 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Plus ou moins une adaptation du roman Dix Petits NĂšgres d'Agatha Christie, le film suit dix personnes bloquĂ©es dans un motel par une nuit d'orage. Elles vont toutes ĂȘtre victimes les unes aprĂšs les autres d'un mystĂ©rieux tueur, dont les motivations sont inconnues.
Le film reçoit des critiques presse mitigées à sa sortie. Il récolte prÚs de 90 millions de dollars au box-office.
Résumé détaillé
Par une nuit d'orage, dix personnes se retrouvent bloqués pour la nuit dans un vieux motel du Nevada tenu par le propriétaire Larry Washington :
- l'actrice Caroline Suzanne ;
- Edward « Ed » Dakota, chauffeur de la limousine Caroline et ancien officier de police ;
- lâinspecteur Samuel Rhodes et son prisonnier Robert Maine ;
- Paris Nevada, une prostituée de luxe ayant fait fortune à Las Vegas ;
- les jeunes Ă©poux Lou et Virginia "Ginny" Isiana ;
- une famille en crise comportant la mĂšre Alice York, son second mari George York et le fils d'Alice, Timmy ;
Larry donne une chambre Ă chacun d'eux, en commençant par la mĂšre de la famille York, Alice York, qui est gravement blessĂ©e aprĂšs s'ĂȘtre fait Ă©craser accidentellement par la voiture d'Ed et de Caroline Suzanne. Alors que tout le monde est au repos dans les chambres respectives, l'actrice Caroline Suzanne disparait. Sa tĂȘte dĂ©capitĂ©e est retrouvĂ©e dans le tambour d'une machine Ă laver automatique par Ed avec le porte-clĂ© de la chambre 10. Croyant qu'il s'agit de lâĆuvre du dĂ©tenu Robert Maine, seul criminel parmi les dix personnes, ils se prĂ©cipitent Ă la chambre de ce dernier pour constater sa disparition.
C'est alors la panique gĂ©nĂ©rale. Dans une chambre, Ed Dakota annonce Ă contrecoeur que seule la tĂȘte de l'actrice a Ă©tĂ© retrouvĂ©, le reste de sa dĂ©pouille Ă©tant introuvable. TerrorisĂ©e, Ginny Isiana court dans sa chambre aprĂšs une dispute conjugale. Son mari Lou la rattrape avant que celle-ci ne s'enferme dans la salle de bain, pleurant et criant Ă Lou de s'arrĂȘter de frapper Ă la porte. AprĂšs un long silence, Ginny sort et dĂ©couvre avec horreur son jeune Ă©poux assassinĂ© de plusieurs coups de couteau, assis dans un coin de la piĂšce avec la clef de la chambre 9 dans la main. En Ă©tat de choc, elle est Ă son tour poursuivie par le meurtrier encore prĂ©sent sur les lieux. Elle l'empĂȘche d'entrer dans la salle de bain en lui bloquant la porte et s'enfuit par la fenĂȘtre. En redoublant dâefforts, Ed Dakota et l'inspecteur Rhodes attrapent le condamnĂ© Robert Maine. Ils le ligotent Ă une chaise et demandent Ă Larry Washington armĂ© de sa batte de baseball de le surveiller.
Cependant, alors que Larry sâabsente, Maine est retrouvĂ© mort, brutalement assassinĂ© avec la batte de sport de Larry Washington plantĂ© dans sa bouche. On dĂ©couvre sur la dĂ©pouille toujours ligotĂ©e Ă la chaise une clef numĂ©ro 8. En pleine crise de colĂšre face Ă la dĂ©couverte du corps, l'inspecteur Rhodes s'en prend Ă Larry Washington en l'accusant du meurtre. Ed Dakota dĂ©couvre par ailleurs que Washington avait volĂ© le portefeuille Gucci de Caroline Suzanne alors que son corps n'avait pas Ă©tĂ© retrouvĂ©. ImmĂ©diatement, Samuel Rhodes, Ed Dakota et Larry Washington en viennent aux mains. Dans l'altercation, le propriĂ©taire du motel saisi Paris Nevada et menace de lui ouvrir la gorge avec une lame si on le laisse pas s'enfuir.
Cependant, Paris frappe son agresseur et ouvre inconsciemment un congĂ©lateur pendant la bagarre. Elle dĂ©couvre avec horreur un autre cadavre qui est en fait celui de lâancien propriĂ©taire du motel, retrouvĂ© mort par Larry, qui l'a ensuite cachĂ©. Alors que Larry Washington cĂšde Ă la panique et tente de s'Ă©chapper au volant de sa camionnette, jurant qu'il n'a tuĂ© personne, il percute involontairement le beau-pĂšre de la famille York, George York qui meurt sur le coup en essayant de protĂ©ger son beau-fils Timmy. Ă cĂŽtĂ© de lui, on dĂ©couvrira (plus tard) la clef de la chambre 7. En fait, chaque corps est accompagnĂ© d'une clef, qui semble reprĂ©senter un compte Ă rebours.
Craignant pour leur sĂ©curitĂ©, les survivants attachent Washington Ă une chaise. Il se met Ă raconter des choses invraisemblables, crĂ©ant le doute chez Ed Dakota, Samuel Rhodes, Ginny Isiana, Timmy York et Paris Nevada. ComplĂ©tement dĂ©vastĂ© par le dĂ©cĂšs tragique de son beau-pĂšre et de l'accident de voiture qui a failli coĂ»tĂ© la vie de sa mĂšre Alice York, le petit Timmy s'absente pour aller la voir dans sa chambre. De son cĂŽtĂ©, Paris affirme qu'elle croit ce que dit Larry malgrĂ© les protestations de l'officier Rhodes. N'Ă©tant pas dupe face aux nombreuses preuves qui incriminent Larry Washington, il songe Ă l'abattre. Mais la conversation est stopĂ©e nette par la macabre dĂ©couverte du cadavre d'Alice York, morte dans son sommeil. PoussĂ© Ă bout, Edward Dakota ordonne Ă Ginny et Ă Timmy de fuir avec la voiture du couple Isiana. Alors que Rhodes insulte Ed en retour en affirmant qu'il refuse de laisser s'enfuir deux suspects d'une scĂšne de crime, la voiture des Isiana explose derriĂšre eux oĂč Ginny et le petit Timmy pĂ©rissent.
Les quatre survivants dĂ©couvrent que tous les corps ont disparu et qu'ils ont tous deux choses en commun : tous sont nĂ©s un et ont le nom d'un Ătat des Ătats-Unis. En trouvant refuge dans la voiture de police, Paris Nevada dĂ©couvre des fichiers d'enquĂȘte et apprend que Samuel Rhodes n'est pas un inspecteur de police mais le codĂ©tenu de Robert Maine : ils Ă©taient prisonniers dans la mĂȘme voiture quand Samuel a poignardĂ© le conducteur et a endossĂ© son identitĂ© et ses vĂȘtements tout en faisant croire que Maine Ă©tait son prisonnier. Ils sont arrivĂ©s au motel par manque d'essence. Comprenant que sa couverture est menacĂ©e, Rhodes tente de l'abattre mais elle est sauvĂ©e in-extremis par Larry Washington qui est Ă son tour abbatu de plusieurs coups de feu par Rhodes.
Dans le mĂȘme temps, une condamnation est rĂ©visĂ©e pour un criminel nommĂ© Malcolm Rivers, qui doit ĂȘtre exĂ©cutĂ© dans 24 heures. Son avocat et son mĂ©decin traitant, le Dr Malick, veulent plaider la folie auprĂšs du juge. Depuis longtemps, le prisonnier Rivers souffre d'un cas extrĂȘme de trouble dissociatif de l'identitĂ©, donnant vie Ă 10 personnalitĂ©s distinctes dans sa tĂȘte. Le Dr Malick « convoque » l'une des personnalitĂ©s de Malcolm Rivers qui s'avĂšre ĂȘtre Edward Dakota, le chauffeur de Caroline Suzanne, rĂ©vĂ©lant au spectateur que tous les Ă©vĂ©nements ainsi que les meurtres qui ont eu lieu dans le motel sont le fruit de l'immagination de Malcolm. Chacune des dix personnalitĂ©s diffĂ©rentes du malade est reprĂ©sentĂ©e par l'un des dix personnages de l'histoire du motel.
Le docteur explique à « Ed » que sous l'emprise d'une seule de ses dix personnalitĂ©s qui reprĂ©sente sa face sombre, il a commis de nombreux meurtres et risque la peine capital. Les Ă©vĂ©nements de l'hĂŽtel sont le rĂ©sultat du traitement psychologique de Malcolm â les massacres perpĂ©trĂ©s sont en rĂ©alitĂ© les tentatives de l'esprit de Malcolm de supprimer ses neuf personnalitĂ©s diffĂ©rentes pour n'en laisser qu'une et ainsi retrouver sa santĂ© mentale. Le Dr Malick donne à « Ed » la mission de faire en sorte que sa personnalitĂ© meurtriĂšre incarnĂ©e par l'un des survivants du motel soit identifiĂ©e et Ă©liminĂ©e pour Ă©viter la peine de mort. De retour au motel, Edward Dakota est persuadĂ© de l'implication de Samuel Rhodes dans les sept meurtres et se sacrifie pour sauver Paris en Ă©liminant le forçat. Lorsque le Dr Malick dĂ©montre que la sombre personnalitĂ© de Malcolm Rivers reprĂ©sentĂ©e par le prisonnier Samuel Rhodes est morte, le juge dĂ©cide de le placer dans un Ă©tablissement psychiatrique Ă condition que le Dr Malick s'occupe personnellement de lui.
Alors que Malcolm est emmenĂ© en compagnie du Dr Malick Ă l'institution, on revient dans son esprit oĂč on voit que la personnalitĂ© de Paris Nevada s'est Ă©chappĂ©e en voiture du motel vers sa ville natale, Frostproof, en Floride et qu'elle a rĂ©alisĂ© son rĂȘve de tenir une orangeraie. Mais elle dĂ©couvre la clef de la chambre no 1 enfouie sous terre et au mĂȘme moment, une silouhette armĂ©e d'un pied de biche apparait derriĂšre elle. C'est le petit Timmy York, la vĂ©ritable personnalitĂ© tueuse, qui avait orchestrĂ© tous les meurtres au motel :
- il a volontairement provoqué l'accident de sa mÚre biologique, Alice York, en l'attirant sur la route, il avait ensuite simulé le deuil de son beau-pÚre pour l'approcher et l'étouffer à son chevet ;
- pendant la tempĂȘte, il s'est cachĂ© dans les dĂ©cors de la ville et a Ă©liminĂ© Caroline Suzanne ;
- il a poignardé à mort Lou Isiana, pris de panique par la découverte du vrai tueur. Par la suite, il a poursuivit son épouse Ginny en vain pour l'assassiner ;
- il a asphyxié le détenu Maine avec la batte de baseball de Larry Washington pour semer la discorde dans le groupe de rescapés ;
- il s'est assuré que son beau-pÚre, Georges York, soit fauché par la voiture de Larry Washington à sa place ;
- il a pulvérisé Ginny Isiana dans l'explosion de la voiture et a simulé sa propre mort pour laver tout soupçon ;
- il a tout fait pour que Samuel Rhodes abatte Larry de sang-froid ;
- il a consciemment laissé Edward Dakota et Rhodes s'entretuer dans la fusillade ;
Il termine sa tùche en éliminant froidement la personnalité de Paris Nevada à coups de pied de biche.
De retour à la réalité, Malcolm Rivers a perdu toute lucidité en éliminant toutes ses autres personnalités. EntiÚrement dominé par l'esprit vengeur de Timmy York, sa facette tueuse qui est la derniÚre personnalité restante de son esprit, il cÚde à ses pulsions meurtriÚres et étrangle avec ses menottes le Dr Malick tandis que le fourgon fait des dérapages et termine sa course sur le bord de la route.
Fiche technique
- Titre original et français : Identity
- Titre québécois : Identité[1]
- RĂ©alisation : James Mangold
- Scénario : James Mangold et Michael Cooney
- Musique : Alan Silvestri
- DĂ©cors : Mark Friedberg
- Photographie : Phedon Papamichael
- Montage : David Brenner
- Production : Cathy Konrad et Stuart M. Besser (en)
- Sociétés de production : Konrad Pictures et Columbia Pictures
- SociĂ©tĂ©s de distribution : Columbia Pictures (Ătats-Unis), Columbia TriStar Films (France)
- Budget : 28 millions de dollars[2]
- Pays de production : Ătats-Unis
- Langue originale : anglais
- Format : couleur - 35 mm - 2,35:1
- Genre : thriller, policier
- Durée : 87 minutes
- Dates de sortie[1] :
- Canada, Ătats-Unis :
- France : (festival de Deauville)
- Belgique :
- France, Suisse romande :
Distribution
- John Cusack (VF : Arnaud Bedouët) : Edward "Ed" Dakota
- Ray Liotta (VF : Bernard Gabay) : l'inspecteur Rhodes
- Amanda Peet (VF : Odile Cohen) : Paris Nevada
- Clea DuVall (VF : Barbara Delsol) : Ginny
- Rebecca De Mornay (VF : RafaĂšle Moutier) : Caroline Suzanne
- Alfred Molina (VF : Philippe Faure) : Docteur Malick
- Bret Loehr (en) : Timmy York
- Jake Busey : Robert Maine
- John C. McGinley (VF : Jean-Pol Brissard) : George York
- John Hawkes (VF : Vincent Ropion) : Larry
- William Lee Scott (VF : RĂ©mi Bichet) : Lou
- Pruitt Taylor Vince (VF : Antoine Tomé) : Malcolm Rivers
- Leila Kenzle (VF : DaniĂšle Douet) : Alice York
- Marshall Bell : le procureur
- Matt Letscher : l'assistant du procureur
- Carmen Argenziano : l'avocat de la défense
- Frederick Coffin : l'inspecteur Varole
Production
Le scénario est écrit par Michael Cooney. Son originalité séduit par productrice Cathy Konrad qui le propose à James Mangold avec lequel elle a fait plusieurs films[3].
Le tournage a lieu en Californie. Les extérieurs du motel sont filmés au Four Aces Movie Ranch à Palmdale. Quelques scÚnes sont par ailleurs tournées à Lancaster, Los Angeles, Valencia[4]. Les décors intérieurs du motel ont été construits intégralement sur le plateau 27 des Sony Pictures Studios à Culver City[3].
Plusieurs fins du film ont été tournées[5].
Angelo Badalamenti avait composé la musique mais il a finalement été remplacé par Alan Silvestri[5].
Accueil
Le film a connu un certain succÚs commercial, rapportant environ 90 259 000 $ au box-office mondial, dont 52 159 000 $ en Amérique du Nord, pour un budget de 28 000 000 $[6]. En France, il a réalisé 316 610 entrées[7].
Il a reçu un accueil critique plutÎt favorable, recueillant 62 % de critiques positives, avec une note moyenne de 6,4/10 et sur la base de 169 critiques collectées, sur le site agrégateur de critiques Rotten Tomatoes[8]. Sur Metacritic, il obtient un score de 64/100 sur la base de 34 critiques collectées[9].
Il a été nommé pour le Saturn Award du meilleur film d'action, d'aventures ou thriller et le prix Bram Stoker du meilleur scénario[10].
Commentaires
Le film prĂ©sente de nombreuses similitudes avec le roman Dix petits nĂšgres d'Agatha Christie. Tout d'abord dix personnes qui ne se connaissent pas, mais avec un point commun, se retrouvent piĂ©gĂ©es dans un endroit d'oĂč elles ne peuvent s'enfuir. Elles se font ensuite tuer tour Ă tour, et le film se termine par un twist final.
Il s'agit du dernier film de Frederick Coffin, décédé en 2003.
Notes et références
- (en) Titres et dates de sortie sur IMDb.
- Identity sur The Numbers.
- Secrets de tournage - Allociné
- (en) Locations sur lâInternet Movie Database
- (en) Trivia sur lâInternet Movie Database
- Identity sur Box Office Mojo.
- Identity sur JPâs Box-Office.
- Identity sur Rotten Tomatoes.
- Identity sur Metacritic.
- Awards for Identity sur IMDb.
Liens externes
- Site officiel
- Ressources relatives Ă l'audiovisuel :
- Allociné
- Centre national du cinéma et de l'image animée
- Ciné-Ressources
- CinémathÚque québécoise
- (en) AllMovie
- (en) American Film Institute
- (en) IMDb
- (en) LUMIERE
- (en) Movie Review Query Engine
- (de) OFDb
- (en) Rotten Tomatoes
- (mul) The Movie Database
- Ressource relative Ă la musique :
- Ressource relative Ă plusieurs domaines :
- (en) Metacritic