I Want to Break Free
I Want to Break Free est une chanson du groupe de rock britannique Queen, sortie en 1984. Il s'agit du deuxième single extrait de l'album The Works de Queen.
Face B | Machines (or 'Back to Humans') |
---|---|
Sortie | |
Enregistré |
1983 |
Durée |
3:26 (album/radio) 4:29 (single) 7:21 (version extended) |
Genre | Synthrock[1] |
Format | 45 tours, maxi 45 tours |
Auteur-compositeur | John Deacon |
Producteur | Queen, Reinhold Mack |
Label | EMI, Capitol |
Singles de Queen
En 2014, les lecteurs du magazine Rolling Stone classent la chanson à la 10e place de leurs titres préférés de Queen[2].
Différentes versions
Deux versions de I Want to Break Free existent (sans compter la version extended, qui est une version rallongée du single).
La chanson qu'on peut trouver sur l'album The Works est plus courte d'une minute que la version single : elle ne comporte pas la longue introduction au synthétiseur, ni les solos de guitare et de synthétiseur au milieu de la chanson. Ceci est assez rare puisqu'en général les versions single des chansons sont plus courtes que les versions album. La version en concert est jouée à la guitare uniquement, alors que le solo au milieu de la chanson dans la version longue est joué au synthétiseur.
Les 45 tours promotionnels qui étaient envoyés aux stations de radios par Capitol Records comportent les deux versions de la chanson.
Clip vidéo
Le clip de I Want to Break Free, réalisé par David Mallet, est une parodie d'un soap opera britannique, Coronation Street, qui existe depuis 1960. Tous les membres de Queen y sont habillés en femmes : on y voit Brian May, durant l'introduction, réveillé par un réveil à vapeur et qui croise successivement Freddie Mercury déguisé en femme de ménage (moustachue de surcroît) passant l'aspirateur, Roger Taylor en jeune étudiante préparant à manger et John Deacon en vieille femme lisant son journal.
La porte du placard située sous l'escalier qu'ouvre ensuite Freddie Mercury nous conduit directement à la deuxième partie du clip, dans laquelle on voit le groupe (habillé normalement) entouré de fans et portant des casques de mineurs. Filmé dans un entrepôt à côté des Limehouse Studios, il y faisait apparemment très froid (on était alors en ).
La partie de l'interlude du clip est une recréation d'un ballet de Vaslav Nijinsky, L'Après-midi d'un faune, lui-même inspiré d'une œuvre de Claude Debussy, et interprété par le Royal Ballet. Freddie Mercury (qui avait rasé sa moustache pour cette partie du clip) s'était beaucoup entraîné avec les membres du ballet et la scène, chorégraphiée par Wayne Eagling[3] (actuel directeur artistique de l'English National Ballet), nécessita une journée de tournage.
Le clip est interdit d'antenne aux États-Unis par la chaîne MTV. D'après Brian May, cela sera assez néfaste pour les ventes de disques de Queen dans ce pays, du moins jusqu'au décès de Freddie Mercury.
Ă€ sa sortie, le clip est alors le plus cher produit par Queen (plus cher que celui de Radio Ga Ga).
Controverses
I Want to Break Free devient une chanson très populaire, mais le clip suscite plusieurs controverses. La plus importante concernant la séquence du ballet : bien qu'il fût basé sur une chorégraphie de Nijinsky, Sir Kenneth MacMillan (directeur du Royal Ballet de 1970 à 1977) pensa que Wayne Eagling, chorégraphe de la séquence, avait emprunté quelques idées et notamment l'apparence des costumes à son propre ballet, The Rite of Spring. En conséquence de quoi, Queen Productions fit une donation d'un montant inconnu à une œuvre de charité choisie par MacMillan, The Institute of Choreology.
Un autre problème, plus connu celui-ci, vint de la séquence du travestissement : le clip fut refusé par MTV et d'autres chaines nord-américaines, contribuant au déclin de la popularité du groupe en Amérique.
En 1985, lors du festival Rock in Rio se tenant à Rio de Janeiro, le groupe se produisait devant une foule de 250 000 personnes. Freddie Mercury interpréta la chanson dans la tenue qui avait fait scandale (avec une fausse poitrine encore plus imposante) jusqu'à ce que la foule devînt hostile et lui lançât des bouteilles et autres objets. Freddie Mercury se sépara vite de son déguisement et le public se calma. Après le concert, Queen apprit que la chanson était devenue en Amérique du Sud un véritable hymne contre la dictature et les spectateurs brésiliens, n'ayant jamais vu le clip à cause de la censure gouvernementale, avaient pris ce déguisement pour une provocation[4].
Classements
Classements (1984) | Meilleure position |
Temps de présence au classement |
Nombre de semaines |
---|---|---|---|
Australie (Kent Music Report) | 8[5] | – | 21[5] |
Autriche (Ö3 Austria Top 40) | 1[6] | – | 14 |
Canada (RPM) | 26[7] | 16– | 8 |
France (SNEP) | 9[8] | 8– | 16 |
Allemagne (Media Control Charts) | 4[9] | 11– | 20 |
Irlande (IRMA) | 2[10] | NC | 10 |
Nouvelle-ZĂ©lande (RIANZ) | 6[11] | - | 19 |
Pays-Bas (Single Top 100) | 1[12] | – [13] | 12 |
Suisse (Swiss Hitparade) | 2[14] | 17– | 16 |
Royaume-Uni (Official Charts Company) | 3[15] | – | 15[12] - [15] |
États-Unis (Billboard Hot 100) | 45[16] | [17] | 8[12] - [18] |
Certifications
Crédits
- Freddie Mercury : chant principal et chœur
- Brian May : guitare Ă©lectrique
- Roger Taylor : percussions
- John Deacon : guitare basse, guitare électrique et acoustique, synthétiseur et programmation de boîte à rythmes
- Fred Mandel : solo synthétiseur
- Reinhold Mack : producteur
Utilisation dans d'autres médias
La chanson apparaît dans les films 20 centimètres (2005) et Pride (2014). Elle est écoutée par James Moriarty dans l'épisode Le dernier problème (2017) de la série britannique Sherlock.
La chanson est utilisée pour une publicité télévisée en France de Coca Cola en 2018[23].
Notes et références
- (en) « BPM Database - Queen » (consulté le )
- (en) « Readers’ Poll: 10 Greatest Queen Songs », sur Rolling Stone, (consulté le )
- « ballet.org.uk/staff/wayne-eagl… »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
- Sutcliffe 2016, p. 188-189
- David Kent, Australian Chart Book 1970–1992, St Ives, N.S.W., Australian Chart Book, , illustrated éd. (ISBN 0-646-11917-6), p. 243 N.B. The Kent Report chart was licensed by ARIA from mid-1983 until 19 June 1988.
- Queen – I Want To Break Free (in German). austriancharts.at. Retrieved on 20 February 2011.
- RPM Top Singles - Volume 40, No. 15 Jun 16, 1984. Retrieved on 05 April 2017.
- Queen – I Want To Break Free (in French). lescharts.com. Retrieved on 20 February 2011.
- Die ganze Musik im QUEEN – I Want To Break Free (in German). musicline.de. Retrieved on 20 February 2011.
- Search « https://www.webcitation.org/5hFf8iFDu?url=http://www.irishcharts.ie/search/placement »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), irishcharts.ie. In the box under Search by Song Title, type in I Want To Break Free. Then click search.
- Queen – I Want To Break Free. charts.org.nz. Accessed from 1 August 2013.
- I Want To Break Free. Pcpki.com. Retrieved on 20 February 2011.
- Queen – I Want To Break Free. dutchcharts.nl. Retrieved on 20 February 2011.
- Queen – I Want To Break Free. hitparade.ch. Retrieved on 20 February 2011.
- Queen – I Want To Break Free. Chart Stats. Retrieved on 20 February 2011.
- Sutcliffe 2016, p. 180
- Barry Lazell, Rock movers & shakers, Billboard Publications, Inc., , 560 p. (ISBN 978-0-8230-7608-6, lire en ligne)
- Queen International Singles Chart Positions. Pcpki.com. Retrieved on 20 February 2011.
- (da) « Certificeringer », sur ifpi.dk, (consulté le )
- (en) « Gold & Platinum - Queen », sur riaa.com (consulté le )
- (it) « Certificazioni - Queen », sur fimi.it (consulté le )
- (en) « Certified Awards Search - Queen », sur BPI (consulté le )
- « Musique de pub Coca Cola Zéro Sucres – 2018 | Musique-Pub.com », sur Musique-pub.com (consulté le )
Bibliographie
- Mark Blake (trad. de l'anglais), Queen : Toute l'histoire, Rosières-en-Haye, Camion blanc, , 652 p. (ISBN 978-2-35779-201-2)
- Phil Sutcliffe (trad. de l'anglais), Queen : Les Rois du rock, Vanves, E/P/A, , 296 p. (ISBN 978-2-85120-884-2)
- Marie Berginiat et Nick Braae, Queen la discographie : Une approche musicale, Rosières-en-Haye, Camion blanc, , 231 p. (ISBN 978-2-35779-826-7)
- (en) Georg Purvis, Queen : Complete Works, Titan Books, , 544 p. (ISBN 978-1-78909-049-9, lire en ligne)
Liens externes
- (en) [vidéo] I Want to Break Free sur YouTube
- (en) I Want to Break Free sur Discogs