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Hydrure de césium

L'hydrure de cĂ©sium est un composĂ© chimique de formule CsH. Il se prĂ©sente comme un solide incolore trĂšs sensible Ă  l'humiditĂ© qui rĂ©agit de maniĂšre explosive au contact de l'air humide pour former de l'hydroxyde de cĂ©sium CsOH et de l'hydrogĂšne H2. Il cristallise dans une cristalline de type NaCl, dans le systĂšme cubique avec le groupe d'espace Fm3m (no 225)[3] et comme paramĂštre cristallin a = 636,5 pm. Sous une pression de 6,5 MPa, la structure cristalline passe du type NaCl vers le type CsCl avec un paramĂštre de maille a = 382,0 pm[4].

Hydrure de césium
Image illustrative de l’article Hydrure de cĂ©sium
__ Cs+ __ H−
Structure cristalline de l'hydrure de césium
Identification
No CAS 13772-47-9
PubChem 139281
SMILES
InChI
Propriétés chimiques
Formule HCsCsH
Masse molaire[1] 133,913 39 ± 7,0E−5 g/mol
H 0,75 %, Cs 99,25 %,
Propriétés physiques
T° fusion environ 170 °C (décomposition[2])
Masse volumique 3,42 g/cm3[2]

Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire.

On peut l'obtenir en faisant réagir du césium et de l'hydrogÚne[5] :

2 Cs + H2 ⟶ 2 CsH.

C'est le plus rĂ©actif des hydrures stables de mĂ©taux alcalins et une superbase trĂšs puissante. Il s'agit de la premiĂšre substance produite par formation de particules induite par la lumiĂšre Ă  partir de vapeur mĂ©tallique[6]. CsH a suscitĂ© un intĂ©rĂȘt dans le cadre des Ă©tudes prĂ©liminaires pour des applications de moteur ionique au cĂ©sium[7].

Les noyaux de cĂ©sium du CsH peuvent ĂȘtre hyperpolarisĂ©s en interagissant avec de la vapeur de cĂ©sium traitĂ©e par pompage optique Ă  travers un phĂ©nomĂšne de pompage optique par Ă©change de spin (en) (SEOP), qui peut amplifier le signal RMN des noyaux de cĂ©sium d'un ordre de grandeur[8].

Notes et références

  1. Masse molaire calculĂ©e d’aprĂšs « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
  2. (en) Physical Constants of Inorganic Compounds in Lide, D. R., ed. (2005). CRC Handbook of Chemistry and Physics (86e Ă©dition), p. 4.57, CRC Press, Boca Raton, États-Unis. (ISBN 0-8493-0486-5).
  3. (de) Roger Blachnik, Taschenbuch fĂŒr Chemiker und Physiker, vol. III : « Elemente, anorganische Verbindungen und Materialien, Minerale », Jean d’Ans et Ellen Lax, 4e Ă©d. rĂ©visĂ©e, Springer, Berlin, 1998, p. 412. (ISBN 3-540-60035-3)
  4. (en) I. O. Bashkin, V. F. Degtyareva, Yu. M. Dergachev et E. G. Ponyatovskii, « The structural transition from NaCl to CsCl type in cesium hydride », Physica Status Solidi, vol. 114, no 2,‎ , p. 731-734 (DOI 10.1002/pssb.2221140252, Bibcode 1982PSSBR.114..731B, lire en ligne)
  5. (de) Georg Brauer, en collaboration avec Marianne Baudler, Handbuch der PrÀparativen Anorganischen Chemie, 3e éd. révisée, vol. 2, Ferdinand Enke, Stuttgart, 1978, p. 1090. (ISBN 3-432-87813-3)
  6. (en) A. Tam, G. Moe et W. Happer, « Particle Formation by Resonant Laser Light in Alkali-Metal Vapor », Physical Review Letters, vol. 35, no 24,‎ , p. 1630-1633 (DOI 10.1103/PhysRevLett.35.1630, Bibcode 1975PhRvL..35.1630T, lire en ligne)
  7. (en) Joy A. Burkhart et Frederick T. Smith, « Application of dynamic programming to optimizing the orbital control process of a 24 hour communication satellite », AIAA Journal, vol. 1, no 11,‎ , p. 2551-2557 (DOI 10.2514/3.2108, Bibcode 1963AIAAJ...1.2551B, S2CID 121282404, lire en ligne)
  8. (en) K. Ishikawa, B. Patton, Y. -Y. Jau et W. Happer, « Spin Transfer from an Optically Pumped Alkali Vapor to a Solid », Physical Review Letters, vol. 98, no 18,‎ , article no 183004 (PMID 17501572, DOI 10.1103/PhysRevLett.98.183004, Bibcode 2007PhRvL..98r3004I, lire en ligne)
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