Histoire d'Orléans au XIXe siècle
Histoire d'Orléans au XIXe siècle présente les grands événements survenus dans le courant du XIXe siècle dans la ville française d'Orléans (Loiret).
Cette période commence par l'installation du Consulat (1799) puis du Premier Empire (1814) et se termine par la mise en place des institutions de la Troisième République à partir de 1870.
Au XIXe siècle, la ville connaît des transformations urbaines importantes et son économie est florissante.
Évolution politique
Consulat (1799-1804)
Le Consulat s'ouvre à Orléans sous les meilleurs auspices : le coup d'État du 18 brumaire - c'était généralement le 8e jour du mois de novembre 1799 dans le calendrier géorgien - est bien accueilli par les notables, qui se sentent rassurés et c'est sans difficulté que Vacher, envoyé de Paris, fait proclamer la nouvelle Constitution le 17 décembre 1799. Du reste, le premier consul a suffisamment confiance dans les autorités locales pour laisser passer quatre mois avant de véritablement installer son régime dans la ville d’Orléans. À ce moment, Jean Philibert Maret est le premier préfet du Loiret et arrive à Orléans en 1800[1].
Deuxième République (1848-1852)
Malgré les difficultés économiques, en mars 1848, des politiques apparaissent, plusieurs partis se font face et les élections approchent à grands pas. Le parti conservateur de la Société démocratique (popularis societatis) fait face au comité central du Loiret. La droite, menée par Jacques Pierre Abbattucci et Jacques de Roger, entreprend de facto une campagne active. De plus, la Société des Droits de l'Homme, apparue à Orléans après la Révolution de 1789, trouve dans la région des récepteurs aux idées démocratiques. Après les élections à Paris des émeutes se répercutent à Orléans ; la Garde Nationale et un bataillon d'armée sont mobilisés pour contenir la population.
Troisième République (1870-1940)
Orléans et la laïcité à l'école (1880-1888)
Entre 1877 et 1879, un cinquième des écoles publiques du département ont la totalité ou une partie de leur personnel qui font partie d'une communauté religieuse. L'adaptation aux lois Jules Ferry est longue, car le maire d'Orléans de l'époque (de 1878 à 1887) la veut « sage et progressive ». Elle s'accélère en 1887 avec l'arrivée à la mairie de Robineau-Pineau et de Fernand Rabier ; beaucoup d'écoles religieuses sont supprimées ou laïcisées. L'Église lance alors un appel à la souscription de soutien et de nombreuses écoles catholiques privées sont créées[2].
Plus généralement de 1881 à 1885 les modérés se maintiennent et l'année 1888 voit une percée radicale menée par Fernand Rabier.
Les transformations urbaines
La cité du XVIIe siècle a beaucoup évolué, s'étirant sur les axes principaux du centre-ville : la rue de la République, la rue Royale et la rue Jeanne-d'Arc).
Un réaménagement du quartier Châtelet[3] a eu lieu de 1879 à 1892, ayant pour but de faciliter les circulations et d'augmenter les capacités d'accueil des différents marchés qui constituent l'identité majeure de ce secteur de la ville.
Le Campo Santo est alors une propriété de l’évêché et est transformé en cimetière aux alentours du XIIe siècle, il prend le nom de « Matroy aux corps ». Il a été pendant un temps un des seuls cimetières d'Orléans, d'où le nom de « grand cimetière ». En 1824, la halle aux blés est construite, puis prendra le nom de Halles Saint-Louis. Divers bâtiments seront construits sous les arcades. Peu à peu, la halle aux blés se transforme en salles des fêtes et en 1884, le bâtiment est rehaussé d'une charpente métallique vitrée.
La rue Jeanne-d'Arc commence place Sainte-Croix, finit rue Royale. L’idée première du percement de cette ville revient à Louis de Jarente de Sénas d'Orgeval, évêque d'Orléans. C'est en 1777 qu'il conçoit de faire une rue de « trente-six pieds » (environ à douze mètres) à partir de la rue des Hannequins, en face du portail de Sainte-Croix.
La percée de la rue Jeanne-d'Arc
Le percement de la rue Royale en 1856 ayant attiré la circulation et le commerce, on pense aussitôt à ouvrir une nouvelle avenue dans l'axe de la façade de la cathédrale des Bourbons alors en construction pour remplacer la rue de Bourgogne devenue trop étroite. La Révolution diffère l'exécution du projet, et après une étude détaillée menée en 1811 le percement de la rue de Bourbon est déclaré d'utilité publique le 16 septembre 1825. Les travaux confiés à la Compagnie de la rue du prince royal en 1832 sont menés de 1836 à 1841. La rue Jeanne-d'Arc baptisée ainsi en 1840 est définitivement achevée en 1846[4].
Durant la Seconde Guerre mondiale, après les destructions de 1940, un prolongement de 55 mètres vers l'ouest, au-delà de la rue Royale, est réalisé à partir de 1941[4].
C'est la rue Jeanne-d'Arc qui représente la plus belle réalisation de l'urbanisme orléanais de la première moitié du XIXe siècle : elle est à la ville de Louis-Philippe ce que la rue Royale avait été à celle de Louis XV[4].
La percée de la rue de la République
La rue de la République doit être aménagée pour faciliter la circulation. Le projet est approuvé en 1888 et consiste à réaménager un boulevard qui relie la gare d'Orléans à la place du Martroi et le marché central. La municipalité prépare quatre projets pour cela mais a une préférence pour le 4e projet. Cependant, ce projet n'est pas apprécié de tous, notamment au centre de conseil qui critique ce projet.
L'économie d'Orléans
À l'époque de la monarchie parlementaire, deux traits dominent l'économique de la ville : sa soumission aux grands rythmes de la conjoncture générale et la grave crise de subsistance de 1817. Les premières années de la Première Restauration y sont difficiles, le marasme commercial hérité de l'effondrement du Premier Empire ne cesse pas immédiatement[5].
En 1842, le gouvernement décide de créer un véritable réseau ferroviaire qui est finalement créé en 1846. La ligne d'Orléans à Paris, inaugurée en par la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans est créée à la suite de la menace de la création d'une ligne de Paris à Tours. La navigation ligérienne prend fin dans les trois mois qui suivent cette création, ainsi deux compagnies arrêtent leurs exploitations et entrainent la chute du trafic de marchandises. Le prix du transport de marchandises par bateau est moitié moins cher que celui par chemins de fer mais ces chemins de fer donnent la sécurité et la régularité que le fleuve n'a pas pu garantir à ses utilisateurs[6].
À partir de 1846, la ville d'Orléans est confrontée à de graves difficultés tels que le développement des chemins de fer, la crue de la Loire, la mauvaise conjoncture agricole et industrielle.
La société orléanaise
La société orléanaise à l'époque du suffrage censitaire demeure commandée par le même clivage fondamental que sous l'Ancien régime.
Avec la monarchie restaurée et le scrutin censitaire qu'elle met en place, cette distinction entre dominés et dominants reçoit une considération officielle : d'un côté ceux dont l'avis est sollicité, de l'autre les couches populaires, qui ne sont pas admises à s'exprimer. On peut voir que cela dans le monde des notables au corps électoral censitaire crée des nuances rien que sur les effectifs (4 à 5 % des hommes adultes sous la Restauration, et 8 à 9 % sous la monarchie de Juillet).
On peut aussi voir que des multiples similitudes entre la société d'Ancien régime et celle de la première moitié du XIXe ne s'arrêtent pas à la persistance de ces deux mondes.
À Orléans, le climat de la Révolution de 1830 est bien accueilli lors des élections législatives de juillet 1830. La nouvelle de son succès déclenche le 1er août 1830 de véritables manifestations d'enthousiasme : la cocarde et le drapeau tricolore fleurissent un peu partout, notamment à la mairie d'Orléans et à la préfecture du Loiret, où convergent les manifestations. Pendant les soirées, un cortège parcourt la ville aux cris de « Vive la liberté, vive le lieutenant-général ». Cependant, cette dernière proclamation situe bien les limites d'un mouvement gentrification déjà récupéré à Paris par le duc d'Orléans, Louis-Philippe 1er.
Au milieu du XIXe siècle, on observe à Orléans une séparation très marquée entre les différentes classes sociales. Louis d'Illiers a décrit comment les descendants des vieilles familles orléanaises avaient réussi à faire la fortune de la ville. On a constaté un faible nombre de fonctionnaires à cette époque par rapport au nombre d'habitants : environ 30 fonctionnaires pour une population de 350 000 personnes. Les magistrats réduisent leur nombre de moitié au niveau des départements du Loiret, de Loir-et-Cher et d'Indre-et-Loire. Pour le corps judiciaire, on relève environ 20 avocats et leurs stagiaires, une douzaine d'avoués et une vingtaine d'huissiers. Jusqu'au début du XXe siècle, 500 élèves et une trentaine d'enseignants se partagent un seul lycée qui prépare au baccalauréat.
En 1867 est créée une école municipale professionnelle afin de former les employés et le personnel d'encadrement de la bourgeoisie. Elle deviendra plus tard l'école primaire supérieure et professionnelle Benjamin-Franklin. En 1886, un seul débouché s'ouvre aux filles en dehors des couvents place Sainte-Croix : une école primaire supérieure (EPS, à ne pas confondre avec la discipline scolaire). Ce n'est qu'en 1900 qu'est créé un cours secondaire, le projet accueille un grand succès et l'on crée par la suite un collège et un lycée du nom de Jeanne-d'Arc.
En 1874, Orléans devient une capitale militaire et on voit apparaître une nouvelle bourgeoisie non enrichie par l'économie. La garnison d'Orléans est grande de trois à cinq régiments. On compte un nombre important d'artilleurs, une école d'artillerie est donc installée boulevard de la Motte-Sanguin.
Au XIXe siècle, on repère des similitudes entre la société de l'Ancien régime et celle du premier XIXe siècle. La société orléanaise a restauré la monarchie et met en place le scrutin censitaire, ceux dont l'avis est sollicité sont séparés des couches populaires qui ne sont pas admises à s'exprimer. On retrouve également les mêmes catégories sociales : la noblesse, qui continue de se démarquer par son genre de vie, sa fortune et sa culture, la haute bourgeoisie, le clergé et la moyenne bourgeoisie (les médecins, les hommes de loi et les artisans).
Avec l'effondrement de l'Empire, reviennent des réactions royalistes avec notamment, le retour d'Alexandre-Daniel de Talleyrand-Périgord à la préfecture du Loiret et les élections législatives d'août 1815. Sont ensuite mis en place, une garde nationale et une cour prévôtale. La ville devient par la suite le théâtre de manifestations symboliques dont la plus forte est celle du 22 février 1816 au cours de laquelle le portrait de l'empereur est brûlé sur la place du Martroi devant les autorités et la population assemblées.
Avec ces événements à l'intérieur du camp royaliste se joue l'essentiel du jeu politique orléanais jusque 1830 et l'on voit se démarquer deux tendances, celle des ultras, qui souhaitent oublier la période révolutionnaire et impériale et celle des libéraux attachés à la dynastie. C'est alors que la révolution s'empare d'Orléans, en 1830 et des manifestations d'enthousiasme éclatent. Le général Roche reçoit les pleins pouvoirs, par le nouveau gouvernement. Il met en place une commission municipale composée de bourgeois et présidée par Hême.
La révolution est alors terminée, mais elle n'est pas unanimement approuvée car certains ne sont pas satisfaits d'avoir chassé un roi pour en récupérer un autre. Une propagande bonapartiste se développe dans la ville. L'opposition qu'on qualifie de gauche et qui proteste contre ce nouveau roi, se dresse face la droite conservatrice qui est qualifiée de légitimiste.
Société et politique au temps des crinolines
Orléans a sa part dans la traditionnelle image du Second Empire, celle des troupiers et des crinolines. Défilés et revues animent cette ville de garnison. La foule se presse en 1859 pour admirer le 61e de ligne, de retour de la campagne d'Italie. Habillement exploitées par le régime, les victoires donnent lieu à des Te Deum chantés à la cathédrale, et les campagnes lointaines piquent la curiosité des Orléanais ; témoin le carnaval de 1864. La visite de Napoléon III et d'Eugénie de Montijo, qui passent le 10 mai 1868 quelques heures dans la ville - où ils assistent à un service à Sainte-Croix avant de se rendre à un concours agricole et à une exposition - connaît également un succès considérable puisque ce jour-là, plusieurs gentrifications de personnes se seraient déplacées à Orléans pour voir ; ou essayer de voir le couple splendide et impérial.
La société archéologique d'Orléans
La société archéologique et historique de l'Orléanais est une société savante spécialisée dans l'histoire du territoire correspondant à l'ancienne province de l'Orléanais. Depuis 1882, elle se réunit dans l'ancienne bibliothèque de l'Université d'Orléans, communément appelée « Salle des Thèses ». C'est aussi là que se trouve son siège social. Son but est « la recherche, l'étude, la description et la conservation des antiquités et documents historiques concernant spécialement les départements du Loiret, de Loir-et-Cher et d'Eure-et-Loir, qui, avant 1790, formaient à peu près la généralité d'Orléans ».
Les aspects religieux
Les événements marquants de 1825 à 1905
De l'année 1870 à celle de 1905, le nombre d'ordinations est en augmentation quasi constante. La baisse occasionnée par la Séparation est rattrapée partiellement en partie après la Grande Guerre de 1914 à 1918.[7]
Jeanne d'Arc est défendue par Monseigneur Touchet, qui obtient sa béatification en 1909.
La Rénovation
La Rénovation est un symbole d'espoir. Elle représente l'occasion pour l’Église de reprendre son rôle de guide social. Pour des figures telles que Merault, emprisonné par la Révolution, elle est figure de revanche. Selon lui, l'idée de souveraineté populaire est une invention protestante. Tout cela doit être condamné comme la Révolution[8].
1906 : l'année des affrontements
En 1906, dans sa dynamique de laïcisation, la France applique la loi de séparation des Églises et de l'État. Son application va provoquer des affrontements[9]. Les religieux ne souhaitent pas que des membres de l'état reprennent diverses fournitures religieuses pour les donner à des associations culturelles. Alors les religieux protestataires se barricadent dans les bâtiments sacrés comme la cathédrale d'Orléans où les religieux attendent les « spoliateurs ».
Les affrontements sont sanglants et dévastateurs.
Orléans et son aspect religieux
Au début de 1879, la position des républicains s'est affirmée. Le ministre de l'Instruction publique est Jules Ferry. Il désire reprendre à l’Église les avantages concédés par la loi Falloux (1850)[10].
Pierre-Hector Coullié, né en 1829 et mort en 1912, devient évêque d'Orléans en 1878[11]. Il se bat, comme son prédécesseur Mgr Félix Dupanloup, pour la canonisation de Jeanne d'Arc[12].
La société orléanaise à l'orée du XIXe siècle demeure commandée par le même clivage fondamental que sous l'Ancien Régime. Avec la Monarchie restaurée, et le scrutin censitaire qu'elle met en place, cette distinction entre dominés et dominants reçoit même une consécration officielle : d'un côté ceux dont l'avis est sollicité, de l'autre les couches populaires, qui ne sont pas admises à s'exprimer[13].
Les activités artistiques et culturelles
L'activité d'Orléans reste celle d'une ville moyenne de province dans les domaines des Lettres et des Arts.
Il y a trois sociétés savantes fondées entre 1809 et 1863 à Orléans. Ces sociétés permettent de se retrouver et de faire avancer la science. Elles se réunissent deux fois par mois, on écoute le procès-verbal de la réunion précédente, la lecture du courrier et on communique. Les sociétés savantes ont consigné l'histoire locale.
Les Beaux-Arts
L'art le plus pratiqué à Orléans est la musique grâce à son prestigieux établissement l'institut musical fondé en 1834. Il continue aujourd'hui à donner trois concerts par an et de donner des cours de musique. La Société chorale, fondée en 1882 aide cet établissement. La Société des Concerts populaires créée en 1884 donne également trois concerts par an qui sont appréciés du public ou encore gentrification la musique du bataillon des Sapeurs-Pompiers (dont le chef est le délégué de l'Association des artistes musiciens), l'Union orphéonique d'Orléans (1888), le Quatuor orléanais (1889), le Comité orléanais des concerts de charités (1889) et la Société philharmonique d'Orléans (1894).
Deux à trois fois par an dans les principales artères de la ville, la foule afflue et les rues s'animent:
Les spectacles : Théâtre, spectacles lyriques, opérettes, les "Caf'conc"
Les fêtes Orléanaises se déroulent Place de la République, ou l'Ile Arrault, fête de Jeanne d'Arc
En 1887 le cirque apparait. Il a été placé place Bannier (puis place Gambetta) pendant la durée de la foire du mail. Le "Nouveau cirque" apparait, il reste tout le temps à la même place et n'est pas démonté.
Au XXe siècle, c'est la cinématographie qui commence à apparaître :
En 1908, le cinéma arrive à Orléans. "L'Alhambra" concentre un cinéma, des attractions, un music-hall. Elle est devenue la salle de spectacle la plus célèbre et la plus fréquentée d'Orléans en 1912.
Les Beaux Arts: musées de peinture et d'Histoire naturelle, les musées historiques
Loisirs : cafés, magasins, fêtes foraine, tourisme, sports
La Société des amateurs photographes du Loiret apparaît.
De nouveaux mouvements littéraires apparaissent tels que le Réalisme le Symbolisme, l'impressionnisme et le Scientisme (la peinture, la sculpture, le roman et le théâtre)
3 sociétés savantes sont fondées entre 1809 et 1863, dont les membres sont recrutés dans l'aristocratie ainsi que quelques fonctionnaires. Il faut aussi bénéficier d'un parrainage de 2 voire 3 des membres pour être élu.
Les fêtes orléanaises:
Le premier est célébré en 1880 : musique sur le boulevard et la place du Martroi (celles du 76e de ligne et de l'école d'artillerie) et un feu d'artifice est tiré à 9h sur la rive gauche de la Loire. Ensuite, c'est l'entrée solennelle de chaque nouveau général commandant le 5e corps, qui est un spectacle militaire hautement coloré et très prisé par le public.
La fête la plus importante est celle de Jeanne d'Arc, qui se déroule selon un rite identique durant plus d'un demi-siècle (itinéraire du cortège traditionnel du ).
En 1909 apparaissent deux innovations: la retraite aux flambeaux est organisée le soir du à l'initiative du comité de bourgogne et commémore l'arrivée de Jeanne d'arc dans la ville.
Un hommage militaire se déroule le pour donner du prestige à l'armée, place du Martroi. Les troupes de la garnison défilent de la rue Royale vers la rue de la République
L'abbé Edmond Desnoyers (1806-1902) est ordonné prêtre en 1829, nommé vicaire général en décembre 43, protonotaire apostolique en 1896. Fondateur de la Société archéologique d'Orléans en 1848 et directeur du musée historique qu'il a fortement contribué à enrichir.
L'Humanisme se développe à la Renaissance, considérant que l'homme possède des capacités intellectuelles illimités, les écrivains et artistes se lancent dans une quête du savoir.
Le Scientisme est une vision du monde selon laquelle l'humanité doit être organisée scientifiquement, en écartant les aspects religieux et les superstitions qui aveuglent la société.
Le Symbolisme apparait en réaction au naturalisme et au mouvement parnassien, et repose sur l'idée que le monde ne saurait se limiter à une apparence concrète réductible à la connaissance rationnelle.
- la fête principale est la fête de Jeanne d'Arc. Suivi d'un cortège avec une fanfare d'artillerie, le clergé, des chœurs, les paroReprésentations de Jeanne d'Arcisses de la ville, cortège des saints, préfet et le général, l'état major, la cour, le tribunal, les professeurs, les administrations, la musique et un piquet d'artilleur à cheval.
- la retraite aux flambeaux.
Le portrait de Jeanne d'Arc d'après la "Jeanne des échevins".
L'iconographie de Jeanne jusqu'à la "révolution" de 1837, c'est-à-dire jusqu'à la statue de "Marie d'Orléans", découle de deux modèles. Le premier fut le monument de bronze élevé au XVIe siècle sur pont des Tourelles, avec Jeanne de profil, à genoux, tête nue et en armure. Le second, à la postérité abondante, a été la "Jeanne des échevins" du Musée Historique, une Judith germanique retouchée, en robe décolletée à taille haute, un béret à cinq plumes sur la tête, aux rubans noués sous le menton, l'épée pointe en l'air (geste de la Justice rendue) à la main droite et un "mouchoir" pendant pesamment de la main gauche (il s'agit sans doute dans un prototype non johannique du poids de la tête d'Holopherne[14]). Le portrait des échevins éludait largement l'aspect guerrier, en dépit de l'arme dont les épigones d'un peintre inconnu chargèrent d'ailleurs parfois la main gauche ! Il niait le scandale du costume masculin. C'est de la postérité de cette étrange image de guerrière en costume de cour qu'il sera désormais question ici, tant elle fut popularisée par des séries de gravures.
La féminité hardie qui se dégageait de la tête au béret, prise isolément, a tenté les imitateurs. Une des premières représentations modernes est la mutation révolutionnaire gravée par Voyer à la fin du XVIIIe siècle : les cheveux se frisent sur le front, le béret devient bonnet, les plumes se recourbent telle la pointe de la coiffure phrygienne, la robe aux manches à crevés fait place aux plis de la tunique antique, découvrant des bras nus. L'épée est remise à un fourreau invisible accroché à un baudrier qui fait valoir une fière poitrine. De circonstance, cette Jeanne de Thermidor n'aura pas de postérité.
Notes et références
- Debal 1982, p. 188-197
- Jacques Debal, Histoire d'Orléans et de son terroir, t. 3, Roanne, Horvath, , p. 30-35
- Jacques Deballe, l'Histoire d'Orléans et de son terroir, Roanne, Horvarth, , p. 126
- Jacques Debal (direction), Histoire d'Orléans et de son terroir, t. 3, Roanne - Le Coteau, Horvath, , p. 125
- Debal 1982, p. 197
- Debal 1982, p. 234-235
- Jacques Debal, Histoire d'Orléans et de son terroir, t. 2 et 3, , p.111
- Jacques Debal, Histoire d'Orléans et de son terroir, t. 2, Roanne, Horvath, , p. 228
- Jacques Debal, Histoire d'Orléans et de son terroir, p. 61
- Jacques Debal, Histoire d'Orléans et de son terroir, Orléans, 285 p., p. 270
- Jacques Debal, Histoire d'Orléans et de son terroir, p. 109
- Jacques Debal, Histoire d'Orléans et de son terroir, Orléans, 271 p., p. 226
- Jacques Debal, Histoire d'Orléans et de son terroir, Orléans, 128 p., p. 108
- Françoise Michaud-Fréjaville, « Jeanne d'Arc aux panaches romantiques », Bulletin de la Société Archéologique et Historique de l'Orléanais, vol. XVI, no 131, 1er trimestre 2002
Voir aussi
Bibliographie
- Jacques Debal, Histoire d'Orléans et de son terroir : XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles, t. II, Roanne. Le Coteau, Horvath, coll. « Histoire des villes de France », , 364 p. (ISBN 2-7171-0247-7, EAN 9782717102475, lire en ligne).
- Jacques Debal, Histoire d'Orléans et de son terroir : de 1870 à nos jours, t. III, Roanne. Le Coteau, Horvath, coll. « Histoire des villes de France », , 343 p. (ISBN 2-7171-0288-4, EAN 9782717102888, lire en ligne).
- Françoise Michaud-Fréjaville, « Jeanne d'Arc aux panaches romantiques », Bulletin de la Société Archéologique et Historique de l'Orléanais, vol. XVI, no 131, 1er trimestre 2002.