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Henri de Monti de Rezé

Henri de Monti de Rezé est un homme politique français, né le à Paris et mort le à Montjean[1].

Henri de Monti de Rezé
Fonctions
SĂ©nateur de la Mayenne
-
Député de la Mayenne
-
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  91 ans)
Montjean
Nationalité
Domicile
Château de Lanfrière (d)
Activité
Famille
Blason

Carrière

Origine

Issu d'une famille de la noblesse, fils de Bernard de Monti de Rezé, officier de cavalerie, maire de Montjean et conseiller d'arrondissement, et d'Urbaine Estève, Henri Charles Ferdinand Marie Dieudonné de Monti de Rezé se fixe pendant sa jeunesse au château de Lanfrière à Montjean. Il a fait ses études au lycée de l’Immaculée-Conception à Laval[2] où il est bachelier ès lettres et mathématiques.

Militaire et député

Par tradition familiale, il devient officier de cavalerie, et fait campagne en Afrique. Il démissionne en 1905 pour s'occuper du domaine familial en étant un propriétaire agricole en Mayenne[3]

Il rejoint la politique lors de l'élection de Christian d'Elva comme sénateur, en lui succédant comme député dans la première circonscription de Laval lors des Élections législatives de 1906. Candidat conservateur rallié à la République, il est élu[4] en 1906 député de la Mayenne sous l’étiquette Action libérale, qu'il conserve jusqu’en 1910.

Il est battu aux Élections législatives de 1910 par Victor Boissel, maire de Laval. Il est réélu aux Élections législatives de 1914, contre Victor Boissel, en tant que non inscrit.

Un peu avant les éléctions de 1919, il avait offert sa place à Bernard de Vesins sa place de candidat. Ce dernier refusa et, dans une lettre adressée à Mgr Eugène Grellier, évêque de Laval, engagea tous ses amis à accorder leur confiance à la liste dite d'Union nationale et républicaine[5].

Monti de Rezé est réélu aux Élections législatives de 1919 dans la Chambre « bleu horizon », son mandat est renouvelé sous l’étiquette des Indépendants jusqu’en 1924.

Il est un des membres du conseil d'administration du Courrier du Maine[6].

Première guerre mondiale

Il participe à la Première Guerre mondiale. Il partit avec le 2e régiment de chasseurs et gagna avec lui le front. Appelé, sur sa demande, à la 4e brigade d’infanterie, puis comme officier de liaison à la 22e division d'infanterie, il reçut, pour fait de guerre, la croix de la Légion d'honneur[7]. En septembre 1915, lors de la seconde bataille de Champagne, une grave blessure reçue devant Tahure en Champagne lui vaut une citation à l’ordre de l’armée[7]. A sa sortie de l'hôpital, il retourne au front qu’il ne quitte plus. Il passe deux fois à Verdun en 1916, participe en 1917 à l'Offensive du Printemps. Il reçoit la Croix de guerre.

Il est un des compagnons de route de l'Action française[8].

SĂ©nateur

Il devient sénateur de la Mayenne le aux Élections sénatoriales de 1925 à la mort de Christian d'Elva. D'abord non inscrit à un groupe, il rejoint le groupe de la Gauche républicaine puis le Groupe d'action nationale républicaine et sociale. Il est réélu aux Élections sénatoriales de 1932, son mandat prend fin le .

Il ne prend pas part au vote, le , des pleins pouvoirs au maréchal Pétain[9].

Il fait partie du Conseil national.

Après la Libération

Après la Libération, et après consultation, le Comité départemental de libération de la Mayenne (CDL) proposera de l'éliminer de la mairie de Montjean parce qu'il avait accepté d'être Conseiller national de Vichy. Mais le CDL indique, à l'unanimité d'avoir été obligé de lui appliquer l'alinéa c de l'article 18 de l'Ordonnance portant organisation des pouvoirs publics en France après la Libération), étant donné qu'il est considéré comme s'étant toujours conduit en bon Français. Marius Lepage, secrétaire général de la Préfecture, ajoute en complément qu'il a été ardemment défendu par le préfet Édouard Bonnefoy lorsque les Allemands ont interné la maire de Montjean, vieillard qui avait osé gifler un feldwebel. Il ajoute que c'est un excellent français qui n'a jamais commis un acte antinational[10].

Après la Libération, il est déclaré inéligible en raison de qualité d'ancien Conseiller national de Vichy.

Dans les années 50, Henri de Monti de Rezé héberge dans son château de Montjean, son ami[11] Xavier Vallat dont le nom reste attaché aux politiques antisémites en France pendant l'occupation allemande. Ce dernier est astreint à résidence jusqu'en septembre 1952. Il va ensuite être hébergé chez Jacques de Juigné[12]. Les trois étaient députés Indépendants de droite de 1919 à 1924.

Sources

  • « Henri de Monti de RezĂ© », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960

Notes et références

  1. « Henri de Monti de Rezé - Base de données des députés français depuis 1789 - Assemblée nationale », sur assemblee-nationale.fr (consulté le ).
  2. http://immac.fr.wikiax.biz/
  3. « Anciens sénateurs IIIème République : de MONTI DE REZE Henri », sur senat.fr (consulté le ).
  4. Contre Frédéric Chaplet.
  5. L’Avenir de la Mayenne, 16 novembre 1919.
  6. L’Avenir de la Mayenne, 21 décembre 1919
  7. La Gazette de Château-Gontier, 9 novembre 1919.
  8. Michel Leymarie, Jacques Prévotat, L'Action française, p. 245.
  9. http://www.assemblee-nationale.fr/histoire/vote-80.pdf
  10. Préfecture de la Mayenne, Enquête sur M. de Monti, seul Conseiller National originaire de la Mayenne.
  11. Lettres passe-murailles correspondance échangée entre Charles Maurras et Xavier Vallat de mars 1950 à novembre 1952, 1966
  12. Laurent Joly, Xavier Vallat (1891-1972) Du nationalisme chrétien à l'antisémitisme d'Etat, 2001

Liens externes

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