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Henri Drieux

Henri, AimĂ©, DĂ©sirĂ© Drieux est un vĂ©tĂ©rinaire français nĂ© Ă  Bernay (Eure) le [1] et mort Ă  Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) le qui fut professeur de l’enseignement d’anatomie pathologique et inspection des viandes Ă  l’École nationale vĂ©tĂ©rinaire de Lyon et, Ă  partir de 1940, Ă  l’École nationale vĂ©tĂ©rinaire d’Alfort, jusqu’à sa retraite en 1977.

Henri Drieux
Nom de naissance Henri Aimé Désiré Drieux
Naissance
Bernay, Eure (France)
DĂ©cĂšs
Saint-Denis, Seine-Saint-Denis (France)
Nationalité française
RĂ©sidence Bagneux
Domaines vĂ©tĂ©rinaire, embryologie, histologie, anatomie pathologique, cancĂ©rologie, hygiĂšne des denrĂ©es alimentaires d’origine animale, microbiologie des denrĂ©es d’origine animale
Institutions École nationale vĂ©tĂ©rinaire de Lyon, École nationale vĂ©tĂ©rinaire d'Alfort
DiplĂŽme École nationale vĂ©tĂ©rinaire d'Alfort, 1929
RenommĂ© pour embryologie des mammifĂšres, cancĂ©rologie comparĂ©e, mise en place du Service d’Etat d’hygiĂšne alimentaire, protection des animaux d’abattoir

Compléments

Biographie

Henri Drieux est nĂ© en 1908, d’une ancienne et illustre famille flamande dont les noms sont gravĂ©s sur le monument Drieux dans le cimetiĂšre de Volckerinckhove (Nord)[2] parmi lesquels on cite Michel Drieux, dit Michael Driutius, (1518 ou 1519-1594) docteur en droit, doyen de l'Ă©glise collĂ©giale Saint-Pierre et fondateur du collĂšge Driutius Ă  Louvain et RĂ©mi Drieux, dit Remigius Driutius (vers 1495-1559), Ă©vĂȘque de Bruges.

LaurĂ©at Ă  17 ans du concours des bacheliers de l’acadĂ©mie de Lille, il est reçu, la mĂȘme annĂ©e, deuxiĂšme au concours d’entrĂ©e des Écoles nationales vĂ©tĂ©rinaires. À 21 ans, il est diplĂŽmĂ© de l’École nationale vĂ©tĂ©rinaire d’Alfort, deuxiĂšme de sa promotion. AprĂšs son service militaire Ă  Saumur et au Maroc, Ă  23 ans, il est reçu au concours des vĂ©tĂ©rinaires sanitaires de la ville de Paris. Tout en exerçant ses fonctions de vĂ©tĂ©rinaire sanitaire de la ville de Paris, il accumule les diplĂŽmes de spĂ©cialisation (microbiologie Ă  l’Institut Pasteur de Paris, Ă©tudes supĂ©rieures du lait Ă  l’Institut national agronomique, chimie gĂ©nĂ©rale et biologie gĂ©nĂ©rale Ă  la Sorbonne, histologie et anatomie pathologique Ă  la FacultĂ© de mĂ©decine de Paris). En mĂȘme temps, en collaborant avec le Professeur Peyron de l’Institut Pasteur, il devient expert en embryologie et en cancĂ©rologie, disciplines essentielles pour son futur enseignement[3].

En 1939, il rĂ©ussit brillamment le concours d’agrĂ©gation de l’enseignement de l’anatomie pathologique et inspection des viandes des Écoles nationales vĂ©tĂ©rinaires et, la mĂȘme annĂ©e, est nommĂ© chef de service de la chaire d’anatomie pathologique et inspection des viandes de l’École nationale vĂ©tĂ©rinaire de Lyon. AprĂšs sa dĂ©mobilisation pendant l’étĂ© 1940, il rejoint l’École d’Alfort oĂč cette chaire est devenue vacante[3].

De 1940 Ă  1958, il dispense une formation en embryologie, histologie, anatomie pathologique et inspection des viandes. En 1958, aprĂšs la sĂ©paration des enseignements de l’anatomie pathologique et de l’inspection des viandes, il se consacre au nouvel enseignement de l’hygiĂšne et de l’industrie des denrĂ©es alimentaires devenues une activitĂ© essentielle de la profession vĂ©tĂ©rinaire tant dans les domaines administratif et rĂ©glementaire (santĂ© publique vĂ©tĂ©rinaire) qu’économique, aux niveaux national et communautaire europĂ©en. De 1958 Ă  sa retraite en 1977, il contribua Ă  construire cette discipline, Ă  lui donner de solides bases scientifiques et Ă  former des centaines de vĂ©tĂ©rinaires inspecteurs chargĂ©s de la protection de la santĂ© publique[4].

L’enseignant

Le professeur Drieux a marquĂ© des gĂ©nĂ©rations d’étudiants par ses exceptionnelles qualitĂ©s pĂ©dagogiques. Son ami, le vĂ©tĂ©rinaire Pierre Jore d’Arces, qui fut professeur de zootechnie Ă  l'École nationale supĂ©rieure agronomique d'Alger, les traduisit en ces termes : « son esprit d’une extrĂȘme rigueur ne voulait rien laisser dans l’ombre et il savait Ă©liminer de la somme de son savoir les dĂ©tails superflus auxquels il refusait tout intĂ©rĂȘt. Cela le conduisait Ă  attacher Ă  la clartĂ© et Ă  l’ordre de l’exposĂ© une importance capitale
 »[2].

Sa volontĂ© de perfection dans ce domaine l’amenait Ă  exiger le respect d’un protocole opĂ©ratoire trĂšs strict et Ă  ne pas tolĂ©rer l’amateurisme ou le laisser-aller, ce qui pouvait le conduire Ă  de cĂ©lĂšbres explosions de colĂšre qui l'empourpraient, (il Ă©tait pour cela surnommĂ© affectueusement « le Rouge »)[5], aboutissant Ă  l’expulsion de l’élĂšve nĂ©gligent !

Dans une profession largement dominĂ©e par l’exercice libĂ©ral, il suscita de nombreuses vocations de vĂ©tĂ©rinaires inspecteurs des viandes dont il assura bĂ©nĂ©volement la prĂ©paration aux concours de recrutement de la fonction publique, pendant de nombreuses annĂ©es, ce qui lui valut de leur part une reconnaissance fidĂšle pour son humanitĂ© et son dĂ©sintĂ©ressement[3].

Activités scientifiques et sociales

Le professeur Drieux a Ă©tĂ© membre de nombreuses sociĂ©tĂ©s savantes et acadĂ©mies, dont les membres l’ont souvent portĂ© Ă  la prĂ©sidence : acadĂ©mie vĂ©tĂ©rinaire de France, sociĂ©tĂ© de pathologie comparĂ©e, sociĂ©tĂ© vĂ©tĂ©rinaire pratique, association vĂ©tĂ©rinaire d’hygiĂšne alimentaire[2].

Il exerça de nombreuses annĂ©es les fonctions de prĂ©sident de la commission scientifique vĂ©tĂ©rinaire de la CommunautĂ© Ă©conomique europĂ©enne et celles de consultant de l‘OMS et de la FAO[3].

Il fut prĂ©sident de l’Ordre des vĂ©tĂ©rinaires de la rĂ©gion parisienne et expert prĂšs le tribunal de commerce et prĂšs la Cour d’appel de Paris. Enfin, il participa aux actions de solidaritĂ© professionnelle en tant que membre puis vice-prĂ©sident de l’Association centrale des vĂ©tĂ©rinaires[6].

Dans le but de poursuivre sa mission d’enseignement avec les vĂ©tĂ©rinaires de terrain, il a Ă©tĂ© pendant plus de 20 ans rĂ©dacteur en chef du Recueil de MĂ©decine vĂ©tĂ©rinaire d’Alfort. Il accepta en 1967, la charge de commissaire gĂ©nĂ©ral pour la cĂ©lĂ©bration du bicentenaire de l’École d’Alfort, qui fut une parfaite rĂ©ussite pour le rayonnement de l’institution. Il exerça aussi son activitĂ© dans l’Association des amis de Karen pour les enfants handicapĂ©s et s’impliqua dans l’ƒuvre d’assistance aux bĂȘtes d’abattoir (OABA)[4].

Ouvrages et publications

Henri Drieux a publié plus de 300 notes, communications et articles scientifiques dans la presse professionnelle[3].

Il dirigea plus de 700 thĂšses de doctorat vĂ©tĂ©rinaire, en apportant un soin particulier Ă  la correction du fond et de la forme, car il avait gardĂ© de son maĂźtre, le Professeur Verge, un profond souci de la concision et de l’élĂ©gance du style)[3].

Il est l'auteur ou le coauteur des ouvrages suivants :

  • CaractĂ©ristiques alimentaires de la viande de boucherie, 1962[7].
  • La viande et les sous-produits d'abattoir : (farines de viande et farines de sang), 1962[8].
  • Anatomie pathologique de la rate, in E Joest : « Pathologische Anatomie der Haustiere », 1974[9].
  • RĂ©sistance des virus dans les produits d’origine animale. 1 vol., 305 p., 1975[10].
  • Aspects microbiologiques de l’hygiĂšne des denrĂ©es alimentaires. O.M.S. Rapport 598. GenĂšve 1976.

Distinctions et hommages

Le professeur Drieux Ă©tait chevalier de la LĂ©gion d’Honneur, commandeur du MĂ©rite Agricole, officier des Palmes AcadĂ©miques.

La Maison des Arts de Bagneux (Hauts-de-Seine)

Maison des arts de Bagneux (Hauts-de-Seine).

La Maison des Arts de Bagneux est une demeure construite au dĂ©but du XIXe siĂšcle, dite la « Maison du vĂ©tĂ©rinaire »[11]. Elle a Ă©tĂ© habitĂ©e par Henri Drieux et vendue en 1992 (et non donnĂ©e comme mentionnĂ© par erreur sur le site Internet de la ville)[12] Ă  la ville de Bagneux qui a rĂ©habilitĂ© ce domaine en lieu culturel. SituĂ©e dans un parc de 3 300 mÂČ, Ă  3 km de la porte d'OrlĂ©ans, au cƓur du centre historique de Bagneux et du parc Richelieu, « la Maison des arts s’inscrit dans le triangle culturel de la ville au mĂȘme titre que la MĂ©diathĂšque Louis-Aragon, la Maison de la Musique et de la danse et le service des Actions culturelles »[11].

On peut voir sur une de ses façades une plaque Ă  son nom apposĂ©e par l'ƒuvre d'assistance aux bĂȘtes d'abattoir le .

Notes et références

  1. État civil sur le fichier des personnes dĂ©cĂ©dĂ©es en France depuis 1970
  2. W. Jousselin : Allocution en hommage au professeur H. Drieux, Bulletin de l’AcadĂ©mie VĂ©tĂ©rinaire de France, 1984, 57, 332-336
  3. Ch. Labie et J. Rozier : Hommage au professeur H. Drieux, Recueil de Médecine vétérinaire, 1982, 158 (12), 775-776
  4. Ch. Labie : HygiĂšne et industrie des denrĂ©es animales et d’origine animale (p. 107-115) in : l’École Nationale VĂ©tĂ©rinaire d’Alfort au XXe siĂšcle, 1 vol., 262 p., 1990, Ă©ditions Imprimerie GĂ©rard KLOPP
  5. Ch. Labie (professeur honoraire de l’École vĂ©tĂ©rinaire de Toulouse, ancien Ă©lĂšve et collaborateur d'Henri Drieux), communication par mail du mardi 19 avril 2016 18:08 Ă  Bernard Toma : « ses colĂšres le rendaient vraiment trĂšs rouge vif ! »
  6. J. Grimpret : Henri Drieux (1908-1982). Bulletin de l'Académie Vétérinaire de France, 1983, 56, 86-88
  7. H. Drieux, R. Ferrando et R. Jacquot : Caractéristiques alimentaires de la viande de boucherie, 180 pages, Ed Vigot frÚres Lyon, impr. Bosc frÚres, 1962, ASIN: B0014VA1GM
  8. R. Ferrando et H. Drieux : La viande et les sous-produits d'abattoir : (farines de viande et farines de sang), 1962 Ed Vigot frĂšres Lyon, impr. Bosc, 1962, ASIN: B0014WQO1W
  9. H. Drieux : La rate (Milz) in E Joest : « Pathologische Anatomie der Haustiere » vol. IV, p. 511-590 Verlag Paul Parey. Berlin Ăč Hamburg. 1962-1974
  10. H. Drieux : RĂ©sistance des virus dans les produits d’origine animale. 1 vol. 305 p. Inf. int. Agriculture CEE no 165, 1975
  11. Site Internet de la Ville de Bagneux : la Maison des Arts
  12. Yvonne Poulle-Drieux, fille d'Henri Drieux : communication par mail du mercredi 13 avril 2016 09:53 Ă  Bernard Toma, professeur honoraire de l'École nationale vĂ©tĂ©rinaire d'Alfort

Articles connexes

Liens externes

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