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Henri Albers

Henri Albers, né Johan Hendrik Albers (Amsterdam, – Paris, [1]), est un chanteur d'opéra néerlandais qui plus tard a été naturalisé français. Il a chanté des rôles de baryton au cours d'une carrière internationale qui a duré 37 ans. Il a été un chanteur vedette au Théâtre de la Monnaie à Bruxelles et à l'Opéra-Comique, qui a été sa base de 1900 jusqu'à sa mort. Il a également chanté avec la compagnie du Metropolitan Opera de 1898 à 1899. Il a fait de nombreux enregistrements pour Pathé et s'est spécialisé dans le répertoire de baryton basse.

Henri Albers
Description de cette image, également commentée ci-après
Henri Albers vers 1920
Nom de naissance Johan Hendrik Albers
Naissance
Amsterdam Drapeau des Pays-Bas Royaume des Pays-Bas
DĂ©cès (Ă  60 ans)
Paris Drapeau de la France France
Activité principale Artiste lyrique
baryton
Formation Conservatoire d'Amsterdam

Biographie

Dans le rĂ´le-titre d'Hamlet d'Ambroise Thomas

Albers a d'abord fait des études d'art dramatique et a travaillé en tant qu'acteur. Il a ensuite étudié le chant au Conservatoire d'Amsterdam et a été engagé par Johannes George De Groot pour chanter avec sa nouvelle compagnie Hollandsche Opera. Il fait ses débuts en 1889 comme Méphistophélès dans une production de Faust de Gounod monté par le Hollandsche Opera. Au cours des deux années suivantes, il a continué à chanter des rôles importants avec cette société. En 1891, sur la recommandation de De Groot, il a rencontré le compositeur français Jules Massenet qui l'a auditionné. Massenet a été impressionné et l'a encouragé à poursuivre ses études à Paris et à élargir ses horizons au-delà d'Amsterdam. Après d'autres études de chant à Paris avec Jean-Baptiste Faure, Albers fait sa première apparition hors de Hollande lorsqu'il a été engagé par la compagnie d'opéra française à Anvers. En 1892, il chante Jean d'Hautecœur lors de la création de l'opéra Le rêve d'Alfred Bruneau. Il a alors noué amitié avec ce compositeur, apparaissant dans plusieurs de ses opéras.

Après Anvers, Albers a été engagé comme baryton principal à l'Opéra de Bordeaux puis a chanté au Royal Opera House à Londres et à l'Opéra de Monte-Carlo. Il a été engagé par le Metropolitan Opera en 1898 et a chanté avec cette compagnie à la fois en tournée et à New York. Il a fait ses débuts le dans le rôle de Mercutio lors de la tournée de Roméo et Juliette à Chicago. Il est resté avec cette compagnie jusqu'en 1899, apparaissant dans huit opéras différents et s'attaquant à son premier rôle wagnérien, Wolfram dans Tannhäuser. De retour en Europe, il chante régulièrement à La Monnaie à Bruxelles (1901-1906) et ajoute plusieurs rôles wagnériens à son répertoire: Telramund dans Lohengrin, Hans Sachs dans Die Meistersinger von Nürnberg, Wotan dans L'Or du Rhin, Siegfried et La Walkyrie, et Kurwenal dans Tristan und Isolde. Chanteur très polyvalent, il est également apparu dans les rôles titres des productions de La Monnaie comme Hamlet, Rigoletto, Hérodiade et Le Roi Arthus. Il interprète également le comte de Luna dans Il trovatore, Iago dans Otello, et le baron Scarpia dans Tosca.

En 1899, il est engagé par l'Opéra-Comique où il chante pendant 25 années. Il y interprète les rôles principaux de baryton et baryton-basse dans 39 opéras différents. Il continua cependant à apparaître à la Monnaie et dans plusieurs autres opéras européens de temps en temps. Il a été naturalisé citoyen français en 1920. À la fin du mois d', à Aix-les-Bains, Albers a chanté à nouveau le rôle de Jean d'Hautecœur dans Le Rêve. Un mois plus tard, il est mort d'une maladie soudaine à Paris à l'âge de 60 ans. Au moment de son décès, il siégeait au conseil d'administration de l'Union des Artistes dramatiques et lyriques des théâtres français.

Dans le rĂ´le-titre du Roi Arthus de Chausson
Sépulture d'Henri Albers au cimetière parisien de Saint-Ouen

Il est inhumé au cimetière parisien de Saint-Ouen (12ème division).

Rôles créés

Parmi les rôles créés par Henri Albers, on trouve:

Source

  1. Archives de Paris Acte de décès no 1092 dressé au 9e arrondissement de Paris le 18/09/1926, vue 13 / 31
  2. Quittard, Henri (4 février 1912). "Les Théâtres". Le Figaro, pp. 5-6 (fr)
Sépulture d'Henri Albers au cimetière parisien de Saint-Ouen (détail)

Liens externes

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