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Hector Hodler

Hector Hodler ( - ) est un espérantiste suisse qui a eu une forte influence sur le mouvement espérantophone au début de celui-ci.

Hector Hodler
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  32 ans)
Leysin
SĂ©pulture
Cimetière de Saint-Georges (d)
Pseudonyme
HOMO
Nationalité
Activités
Père
Mère
Augustine Dupin (d)
Conjoint
Émilie Hodler-Ruch (d) (de à )
signature de Hector Hodler
Signature
Vue de la sépulture.

Biographie

Jeunesse

Hector Hodler nait le à Genève, en Suisse, de Ferdinand Hodler, artiste peintre, et d’Augustine Dupin, lavandière[1] - [2]. Né hors mariage, il passe les deux premières années de sa vie avec sa mère, jusqu’à ce que son père achève les procédures auprès de l’état civil pour le faire reconnaitre[1] - [2]. De à , Hector Hodler réalise ses études primaires[2].

Grève générale de 1902

En , la grève gĂ©nĂ©rale Ă©clate Ă  Genève, alors que 44 traminots sont licenciĂ©s par une compagnie des transports dĂ©sormais amĂ©ricaine. Hector Hodler, alors âgĂ© de 15 ans, Ă©crit un manuscrit de quatre pages dans lequel il dĂ©fend les grĂ©vistes, attaque les opposants Ă  la grève et prĂ©sente son effarement face Ă  la violente rĂ©action des autoritĂ©s. Il y dĂ©nonce Ă©galement « une bande de millionnaires qui n’a qu’un but : l’argent, qu’un moyen : l’argent, qu’un idĂ©al : l’argent ». Il conclut son propos par un message humaniste et anti-capitaliste[1].

« Et que la grève de 1902 soit le prélude d’une époque de puissance travailleuse ; qu’elle montre au capitalisme glouton qu’il y a autre chose que l’argent et les liasses de billets de banque : il y a l’homme qu’il faut respecter.

Voulons-nous être hommes ou bêtes, libres ou esclaves ? »

— Hector Hodler, La Grève

DĂ©crochage scolaire

En , Hector Hodler rejoint le Collège Calvin jusqu’en , sans finir ses études, n’ayant pas l’intention d’aller à l’université[2].

Engagement

Hodler s’est intéressé particulièrement aux questions sociales, au pacifisme et à la protection des animaux. En 1916, il a écrit un ouvrage de 387 pages en français sur l’organisation pacifiste des hommes.

Maladie et fin de vie

Article du 2 avril 1920 dans le Journal de Genève, annonçant la mort d’Hector Hodler.
Article du 2 avril 1920 dans le Journal de Genève, annonçant la mort d’Hector Hodler.

En , Hector Hodler contracte la tuberculose et effectue son premier séjour au sanatorium de Leysin[1]. Il meurt de la maladie le à Leysin[1] - [2]. Il est enterré au cimetière de Saint-Georges à Genève. Sa fortune est divisée en trois parts : un quart va à l’association universelle d’espéranto, un autre à la veuve de son père, Berthe Hodler, et le reste à son épouse et veuve, Émilie Hodler-Ruch[1]. Le , le Journal de Genève publie un élogieux hommage nécrologique mettant en avant ses valeurs humanistes[1].

Hector Hodler et la peinture

En tant que modèle

Dès sa naissance, Hector Hodler apparait aux côtés de sa mère dans une série de tableaux de Ferdinand Hodler[1]. Dès , il reçoit une formation artistique dans l’atelier de son père

En , il sert de modèle à l’orateur pour le tableau L’Unanimité. Il s’agit de sa dernière apparition dans une œuvre de son père[1].

  • Hector Hodler comme modèle pour son père
  • Peinture de Ferdinand Hodler reprĂ©sentant Hector Hodler, enfant, attablĂ© devant une tasse.
    Kind am Tisch (1889)
  • Peinture de Ferdinand Hodler reprĂ©sentant Augustine Dupin tenant son fils, Hector Hodler, dans les bras.
    Mutter und Kind in der KĂĽche (1889)
  • Peinture de Ferdinand Hodler reprĂ©sentant son fils tenant des fleurs dans les deux mains.
    Enfance (1893)
  • Peinture de Ferdinand Hodler reprĂ©sentant son fils entourĂ© d’anges.
    L’Élu (1894)
  • Peinture de Ferdinand Hodler reprĂ©sentant son fils.
    Le Printemps (1901)
  • Peinture de Ferdinand Hodler reprĂ©sentant une foule Ă©coutant un orateur.
    L’Unanimité (1913)

Hector Hodler et l’espéranto

En , Ă  l’âge de 16 ans, Hector Hodler apprend l’espĂ©ranto avec son camarade d’école Edmond Privat, avec qui il cofonde le club des jeunes espĂ©rantistes de Genève, ainsi que la revue Juna Esperantisto (eo), destinĂ©e aux jeunes espĂ©rantistes[1] - [2]. Il a traduit en espĂ©ranto le roman de Bernardin de Saint Pierre Paul et Virginie (1905). Hodler et Privat Ă©taient en contact avec le philosophe Ernest Naville.

En 1906, lors du deuxième Congrès mondial d'espéranto organisé à Genève par Hodler alors âgé de 19 ans et Privat alors âgé de 17 ans, il s’est intéressé aux idées d’organisation d’un système de consuls dans lequel il a vu la possibilité de réaliser son projet d’organiser un service d’entraide entre des hommes de bonne volonté. C’est le germe de la création de l’association mondiale d’espéranto.

Fin 1906, il rachète à Paul Berthelot sa revue Esperanto dont il sera le rédacteur jusqu’à sa mort en 1920[2]. Cette revue existe encore actuellement comme organe officiel de l’Association mondiale d'espéranto.

L’idée d’un réseau de consuls a trouvé auprès de Rousseau, Carles et Hodler une oreille attentive et on a vu déjà en 1907 se constituer un groupe de 200 consuls. Le a été fondée l’association mondiale d’espéranto, dont Hodler a été élu directeur général et vice-président. La même année, il est le premier à utiliser le terme « Espérantie », encore utilisé aujourd’hui pour désigner l’ensemble des pays où se trouvent les locuteurs de l’espéranto. Hector Hodler devient le président de l’association mondiale d’espéranto en 1919.

Ĺ’uvres

Hommages et postérité

Notes et références

  1. (fr + eo) Marine Englert (dir.), Charles Heimberg, Christian Lavarenne et Ulrich Lins (trad. Mireille Grosjean, Christian Lavarenne), Hector Hodler : Une posture pacifiste / Pacisma sinteno, Éditions Notari, coll. « Hodleriana » (no 5), (ISBN 978-2-940617-38-8 et 2-940617-38-4, OCLC 1236398183, lire en ligne)
  2. Halina Gorecka et Aleksander Korĵenkov, Nia diligenta kolegaro : Biografio de 200 eminentaj esperantistoj, (ISBN 978-609-95087-6-4 et 609-95087-6-7, OCLC 1082448709)

Voir aussi

Bibliographie

  • (fr + eo) Marine Englert (dir.), Charles Heimberg, Christian Lavarenne et Ulrich Lins (trad. Mireille Grosjean, Christian Lavarenne), Hector Hodler : Une posture pacifiste / Pacisma sinteno, Éditions Notari, coll. « Hodleriana » (no 5), (ISBN 978-2-940617-38-8 et 2-940617-38-4, OCLC 1236398183)
  • (eo) Ulrich Lins, Utila Estas AliÄťo : tra la unua jarcento de UEA, Universala Esperanto-Asocio, (ISBN 978-92-9017-105-8 et 92-9017-105-7, OCLC 717747065)

Articles connexes

Liens externes

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