Hôtel de la Surintendance des Bâtiments (Fontainebleau)
L'hôtel de la Surintendance des Bâtiments est un bâtiment situé à Fontainebleau, en France. Ancienne résidence officielle ayant accueilli la Surintendance des Bâtiments et les bureaux du ministre des Affaires étrangères, c'est de nos jours un espace privé.
Type | |
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Orientation | |
Architecte | |
Patrimonialité |
Inscrit MH () |
Adresse |
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Coordonnées |
48° 24′ 11″ N, 2° 41′ 49″ E |
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Il est partiellement inscrit aux monuments historiques depuis 1928.
Situation et accès
L'édifice est situé sur la place du Général-de-Gaulle, entre la rue Denecourt et la rue de Ferrare, dans le centre-ville de Fontainebleau, et plus largement au sud-ouest du département de Seine-et-Marne.
Historique
Contexte
Chaque année, le roi et la Cour se déplaçait à Fontainebleau pour la saison de la chasse. Le château manquait de place pour tous les services du gouvernement. Pour remédier à cela, vers , François d’Orbay est chargé d'aménager le revers de l’aile nord de la cour du Cheval Blanc pour y loger les ministres[1].
Construction et aménagement
L'hôtel est élevé, sur demande de Louvois, à partir de par l'architecte Jules Hardouin-Mansart, après un élargissement de la rue Denecourt, sur l'emplacement de l'hôtel de Foix situé dans le bourg, entre l'habitation du surintendant et l'hôtel de Ferrare. La construction s'achève en [2]. Les bureaux, anciennement situés dans l'aile du Midi du château, ont été aménagés pour Louvois[3].
L'hôtel a été relié au palais par une arche à l'aile nord de la cour du Cheval Blanc[4]. Il s'agit alors d'un pont en pans de bois. Celui-ci est démoli durant la Révolution[5].
Réutilisation
Au XVIIIe siècle, l'hôtel accueille les bureaux du ministre des Affaires étrangères. Vergennes trouvaient d'ailleurs les locaux forts étroits. Seules quelques ouvertures subissent des modifications ; les façades restent en l'état[5]. Dans la seconde moitié de 1893, le baron Niedermeyer acquit le bâtiment et y effectue quelques réparations : il reprend l'aspect d'antan de la façade en incorporant une ligne de briques au-dessus de la corniche[6].
Restauration
L'édifice, devenu privé depuis, subit une rénovation historique des façades entre 2015 et 2017[1].
Mosaïque d'Invader
En , l'artiste français Invader, dans le cadre de son projet Space Invaders, réalise une mosaïque représentant une lampe Tiffany (nom de code : FTBL_08) sur la façade du bâtiment côté rue Denecourt. Quelques jours plus tard, elle est enlevée par le propriétaire qui, non informé, a supposé un plagiat et craignait des rappels à l'ordre vis-à-vis de la protection patrimoniale. Le retour de l'œuvre reste discuté[7].
Structure
L'hôtel est fait de grès et de brique, composant un bâtiment assez sobre[4].
Statut patrimonial et juridique
Les façades sur la place du Général-de-Gaulle et la rue Denecourt font l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques par arrêté du , en tant que propriété privée[8].
Références
- « Projet Denecourt - Requalification de l'entrée de ville », sur sem77.fr
- Comité de Défense d’Action et de Sauvegarde de Fontainebleau, « La place Charles de Gaulle à Fontainebleau », sur www.comitededefense-fontainebleau.org (consulté le )
- Thierry Sarmant, Les Demeures du Soleil: Louis XIV, Louvois et la surintendance des bâtiments du Roi, Champ Vallon, , 400 p. (ISBN 979-10-267-0581-9, lire en ligne), p. 49
- Jean-François Hebert et Thierry Sarmant, Fontainebleau: Mille ans d'histoire de France, Tallandier, , 448 p. (ISBN 979-10-210-0174-9, lire en ligne), p. 109
- Flohic 2001, p. 572.
- « Chronique locale », L'Abeille de Fontainebleau, no 43 de la 59e année, , p. 1/4 (lire en ligne , consulté le )
- Julien Van Caeyseele, « L'artiste Invader lance sa chasse au trésor au Pays de Fontainebleau », La République de Seine-et-Marne, 2023-03-34 (lire en ligne , consulté le )
- « Ancien hôtel de la Surintendance des Bâtiments », notice no PA00086987, base Mérimée, ministère français de la Culture
Bibliographie
- [Flohic 2001] Jean-Luc Flohic, Le Patrimoine des communes de Seine-et-Marne, t. I, Paris, Éditions Flohic, , 1re éd., 1 508 p. (ISBN 2-842-34100-7), Canton de Fontainebleau, « Fontainebleau », p. 568-580
Annexes
Articles connexes
Liens externes
- Ressource relative à l'architecture :
- « Photographie du côté droit du bâtiment », notice no AP54R00309, base Mémoire, ministère français de la Culture, prise par Emmanuel-Louis Mas en 1954