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HĂ´pital Charles-Foix

L'hôpital Charles-Foix est un hôpital de l'Assistance publique - hôpitaux de Paris (AP-HP) situé 7 avenue de la République, à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne).

HĂ´pital Charles-Foix
Image illustrative de l’article Hôpital Charles-Foix
La chapelle de l'hĂ´pital Charles-Foix.
Présentation
CoordonnĂ©es 48° 48â€?nbsp;20â€?nbsp;nord, 2° 23â€?nbsp;46â€?nbsp;est
Pays Drapeau de la France France
Ville Ivry-sur-Seine
Adresse 7 avenue de la RĂ©publique
Site web charlesfoix.aphp.fr
Protection Logo monument historique Inscrit MH (1997)
(Voir situation sur carte : Paris et de la petite couronne)
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)

Le , les deux groupes hospitaliers Pitié-Salpêtrière et Charles-Foix ont été fusionnés en un unique groupe hospitalier[1] - [2].

Histoire

L'hospice des Incurables d'Ivry, qui va devenir l'hôpital Charles-Foix, est édifié sous le Second Empire[3] par l'architecte Théodore Labrouste au cours des années 1864 à 1869, sur des terrains, acquis en 1851 par la direction de l'Assistance publique, qui formaient auparavant le parc d'un château (aujourd'hui disparu) construit en 1691 par Claude Bosc, conseiller au Parlement de Paris.

L'hospice est destinĂ© aux 2 500 pensionnaires venant du couvent des RĂ©collets ou de l'hospice des Incurables de la rue de Sèvres (devenu, Ă  la suite de ce transfert, l'hĂ´pital Laennec). L'hospice, quant Ă  lui, avait Ă©tĂ© transfĂ©rĂ© au village d'Ivry lors de la crĂ©ation de l'Assistance publique, en 1849[4].

Le nouvel édifice est inauguré en 1873 par Mac-Mahon. La légende veut que l'impératrice Eugénie y ait planté un marronnier à cette occasion. L'arbre est bien présent dans la cour qui porte le nom de l'impératrice qui toutefois, l'année de l'inauguration, était en exil en Grande-Bretagne.

Devenu l'hospice d'Ivry, l'établissement est, en 1976, rebaptisé hôpital Charles-Foix en mémoire du neurologue qui en fut chef de service[5].

Le parti architectural

L’hospice des Incurables d’Ivry, œuvre majeure de Théodore Labrouste, témoigne tout autant de ses qualités d’architecte que de sa connaissance de l�a href="Assistance_publique.html" title="Assistance publique">Assistance publique à laquelle il appartient.

Vue panoramique de la cour principale, en regardant vers la chapelle Notre-Dame-de-l'Annonciation.

Organisation des bâtiments

Labrouste adopte une structure moins pavillonnaire que celle de l�a href="H%C3%B4pital_Lariboisi%C3%A8re.html" title="Hôpital Lariboisière">hôpital Lariboisière : il est moins nécessaire dans les hospices que dans les hôpitaux de séparer les différentes catégories de malades. Il aligne les salles dans le prolongement les unes des autres, dégageant ainsi de très vastes cours. Regroupant à nouveau les hommes et les femmes, l’hospice se doit, compte tenu de l’évolution des mœurs au XIXe siècle, de les accueillir dans des quartiers bien distincts et totalement séparés. Labrouste prévoit donc deux ensembles de bâtiments, parfaitement identiques, formant deux vastes rectangles ouverts sur celui de leur petit côté orienté au sud-ouest. Ces deux ensembles sont disposés symétriquement, de part et d’autre d’un rectangle plus étroit dont l’architecte fait la cour d’honneur. Celle-ci est fermée : au sud-ouest, par le bâtiment de l’administration par lequel se fait l’entrée principale ; au nord-est, par la chapelle et, derrière celle-ci, par les cuisines, les bains et l’infirmerie. Il résulte de cette disposition une symétrie absolue de part et d’autre d’un axe qui joint l’entrée principale à la chapelle.

Le système de galeries de l'hôpital assure une circulation commode et agréable à l'abri des intempéries : une grande galerie promenoir, longeant l’avenue de la République, fait communiquer l’ensemble des bâtiments ; une autre galerie, parallèle à la première, réalisée en pierre dans la partie bordant la cour d’honneur �architecturalement, elle s’intègre au porche de la chapelle �et en métal partout ailleurs, joue le même rôle, faisant communiquer les bâtiments au droit des pavillons situés aux extrémités des corps centraux de chacun des quartiers ; un troisième système, composé de galeries métalliques, assure les liaisons dans l’axe perpendiculaire aux deux précédents : sur les grands côtés de la cour d’honneur d’abord, puis de part et d’autre de la chapelle, jusque dans les bâtiments de service (cuisine, buanderie, infirmerie, maison de la communauté) qu’il dessert au nord-est.

L'architecture est sobre : structure simple, pas d’ornements superflus. Le dĂ©sir de « faire Ă©conomique » paraĂ®t Ă©vident. Chacun des corps de bâtiment situĂ© entre deux pavillons est composĂ© de trois dortoirs, appelĂ©s « salles Â», un Ă  chaque Ă©tage. Le volume imparti Ă  chaque pensionnaire est en moyenne d’une quarantaine de mètres cubes : la prĂ©occupation aĂ©riste (volume d’air suffisant et renouvellement de l’air) est, de mĂŞme que le chauffage, une prĂ©occupation majeure. ThĂ©odore Labrouste et son assistant, Etienne Billon, sont prĂ©occupĂ©s tant par le confort et le bien-ĂŞtre des pensionnaires que par leur sĂ©curitĂ© sur le plan de l’hygiène.

La chapelle

De style italianisant, la chapelle, dédiée à Notre-Dame-de-l'Annonciation, s’accorde avec le goût éclectique de l’époque. Bien plus originale en est la conception interne qui offre le premier exemple de charpente métallique appliqué à un édifice religieux. La structure métallique permet à la nef d’offrir une exceptionnelle largeur[6]. De ce fait, elle est la plus grande du Val-de-Marne[4].

Elle abrite un orgue ancien[7], construit par la manufacture Merklin-Schutze en 1869, avec un buffet en deux parties, des jeux répartis sur trois claviers et un pédalier, ainsi qu'un très rare jeu à anches libres[4]. L'instrument est mis en valeur par Les Amis des orgues d'Ivry[7] - [8].

Dans le transept droit de la chapelle se trouve le cénotaphe en marbre du cardinal de La Rochefoucauld, œuvre de Philippe de Buyster[4]. Le monument se trouvait précédemment dans la chapelle de l'hospice des Incurables de la rue de Sèvres à Paris, avant que celui-ci ne devienne l'hôpital Laennec.

Classement

La chapelle est classée monument historique en 1997 et l'ensemble hospitalier est inscrit, depuis cette année-là, à l'inventaire des monuments historiques[9].

Activités

L'hôpital Charles Foix est regroupé avec celui de la Pitié-Salpêtrière depuis le début d'année 2010 et forme le groupe hospitalier de la Pitié-Salpêtrière/Charles Foix[10]. Il dessert le XIIIe arrondissement de Paris et les communes du Val de Marne implantées à l'ouest de la Seine, du sud de Paris jusqu'à Orly[11].

GĂ©riatrie

L'hôpital Charles-Foix est un hôpital universitaire spécialisé en gériatrie[10]. Le principal secteur d'hospitalisation est le pôle gériatrique Paris-Val de Marne[12] qui comporte 8 services de gériatrie regroupant en tout près de 480 lits d'hospitalisation très diversifiés : lits de court séjour, hôpitaux de jour, lits de soins de suite-réadaptation, lits de soins de longue durée. Parmi ces services, on trouve un service de gériatrie ambulatoire (consultations et hôpital de jour spécialisés dans les troubles de la mémoire et les chutes), un service de gériatrie aiguë polyvalente, un service de cardiogériatrie et de neuropsychogériatrie, un service d'onco-gériatrie et un service de soins palliatifs.

L'hĂ´pital Charles Foix fait partie du centre hospitalo-universitaire de Sorbonne UniversitĂ© (ex universitĂ© Pierre-et-Marie-Curie (UPMC)), et plus prĂ©cisĂ©ment de la facultĂ© de mĂ©decine Sorbonne MĂ©decine (ex FacultĂ© de mĂ©decine Pierre-et-Marie-Curie : il accueille des Ă©tudiants hospitaliers en stage. C'est un centre reconnu de l'enseignement de la gĂ©riatrie et de la gĂ©rontologie : ses professeurs organisent un grand nombre de formations destinĂ©es Ă  des mĂ©decins et aussi Ă  d'autres professionnels concernĂ©s par cette thĂ©matique. En particulier, le master 2 « expertise en gĂ©rontologie Â» (spĂ©cialitĂ© du master « santĂ© Â» de l'UPMC) y est enseignĂ©. L'offre d'enseignement comporte aussi la capacitĂ© de gĂ©rontologie de l'UPMC, ainsi que de nombreux diplĂ´mes d'universitĂ© : gĂ©rontologie, gĂ©rontopsychiatrie, nutrition de la personne âgĂ©e, Ă©ducation thĂ©rapeutique en gĂ©riatrie, mĂ©decin coordonnateur en EHPAD, maladie d'Alzheimerâ€?Un dispositif d’enseignement innovant basĂ© sur le numĂ©rique y est dĂ©veloppĂ© depuis 2013 : c'est le programme Trans-Innov LongĂ©vitĂ© (TIL) primĂ© dans le cadre des investissements d'avenir IDEFI (« initiatives d'excellence pour des formations innovantes Â»).

Depuis [13], l'hĂ´pital abrite l’Institut de la longĂ©vitĂ© Charles-Foix, centre de recherche dĂ©diĂ© au vieillissement. L’institut, Ă©manation de lâ€?a href="Universit%C3%A9_Pierre-et-Marie-Curie.html" title="UniversitĂ© Pierre-et-Marie-Curie">universitĂ© Pierre-et-Marie-Curie dans le cadre du pĂ´le « allongement de la vie Â» Charles-Foix, vise Ă  dĂ©velopper la recherche fondamentale et clinique sur la longĂ©vitĂ© et sur les maladies associĂ©es au vieillissement : Alzheimer, maladies cardiovasculairesâ€?/p>

Odontologie et autres activités

L'hôpital Charles Foix dispose aussi d'autres activités médicales rattachées à d'autres pôles du groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière/Charles Foix : centre d'odontologie, service de psychiatrie du sujet âgé, unités de pharmacie, de biologie, d'hygiène, d'imagerie médicale, d'explorations fonctionnelles.

Le centre d'odontologie est un service hospitalo-universitaire de la faculté de chirurgie dentaire de l'université Paris Descartes. Des soins dentaires y sont pratiqués par des étudiants en chirurgie dentaire en formation pratique.

L'hĂ´pital dispose aussi d'un Institut de formation en soins infirmiers.

Patients connus

Notes et références

  1. « L’hĂ´pital vient de se doter d’un projet mĂ©dical ambitieux Â»(Archive.org â€?Wikiwix â€?Archive.is â€?Google â€?Que faire ?), sur le site pitiesalpetriere.aphp.fr.
  2. Voir sur le site de la faculté de médecine Pierre-et-Marie-Curie.
  3. Source : page histoire du site de la faculté de médecine Pierre-et-Marie-Curie.
  4. Plaquette « Une page d'histoire Â» rĂ©digĂ©e Ă  l'occasion des JournĂ©es du patrimoine 2016.
  5. Voir historique sur le site de l'hĂ´pital.
  6. Théodore Labrouste construit cette chapelle entre 1864 et 1869 ; quinze ans avant, Henri Labrouste a achevé la bibliothèque Sainte-Geneviève (en 1850) et le chantier de la Bibliothèque nationale est en cours.
  7. « Les organistes s'organisent Â» dans Ivry-ma-ville, fĂ©vrier 2012.
  8. Association créée en 2011.
  9. « Hôpital Charles Foix, ancien hospice des Incurables », notice no PA94000005, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  10. Présentation de l'hôpital sur le site de l'AP-HP.
  11. Arcueil, Cachan, Chevilly-Larue, Choisy-le-Roi, Fresnes, Gentilly, Ivry-sur-Seine, Kremlin BicĂŞtre, L'Hay-les-Roses, Orly, Rungis, Thiais, Vitry-sur-Seine, Villejuif.
  12. « Professeur Joël Belmin, chef du pôle de gériatrie de l’hôpital Charles-Foix », sur aphp.fr
  13. Voir sur le site de l'UPMC.
  14. Voir sur leparisien.fr.

Voir aussi

Bibliographie

  • Pierre-Louis Laget, Claude Laroche et al.,L'HĂ´pital en France, histoire et architecture, Cahiers du Patrimoine, Ă©d. Lieux-Dits, Lyon, 2012, pp. 272-273
  • Georges Beisson, De l'hospice Ă  la maisonnĂ©e, Actes du colloque de FĂ©camp, Yannick Marec (dir.), 2010, pp. 287-301

Articles connexes

Liens externes

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