Hélène d'Orléans
Hélène Françoise Henriette d’Orléans est une descendante de Louis-Philippe Ier, devenue princesse de Savoie et duchesse d’Aoste par son mariage, née le à York House, à Twickenham, en Angleterre et morte le à Castellammare di Stabia, près de Naples en Italie. Membre de la maison d'Orléans, elle est la fille de Philippe d'Orléans comte de Paris et de son épouse Marie-Isabelle d'Orléans.
Titre
–
(36 ans et 9 jours)
Prédécesseur | Marie-Lætitia Bonaparte |
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Successeur | Anne d'Orléans |
Titulature | Duchesse d'Aoste |
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Dynastie | Quatrième maison d'Orléans |
Nom de naissance | Hélène Françoise Henriette d'Orléans |
Naissance |
York House, Twickenham, Grand Londres (Royaume-Uni) |
Décès |
Castellammare di Stabia (Italie) |
Sépulture | Naples |
Père | Philippe d'Orléans, comte de Paris |
Mère | Marie-Isabelle d'Orléans, infante d'Espagne |
Conjoint |
Emmanuel-Philibert de Savoie, duc d'Aoste (1895-1931) Otto Campini (1936-1951) |
Enfants |
Amédée de Savoie, duc d'Aoste Tomislav II, roi de Croatie |
Religion | Catholicisme |
Signature
Famille
Hélène d'Orléans est la fille de Philippe d'Orléans (1838-1894), comte de Paris et prétendant orléaniste au trône de France sous le nom de « Philippe VII », et de Marie-Isabelle d'Orléans (1848-1919), infante d'Espagne.
Le , Hélène épouse, à Kingston upon Thames, le prince Emmanuel-Philibert de Savoie, deuxième duc d'Aoste (Gênes, -Turin, ).
De ce mariage naissent deux garçons :
- Amédée II de Savoie-Aoste (1898-1942), troisième duc d'Aoste et vice-roi d'Éthiopie, qui épouse en 1927 sa cousine Anne d'Orléans (1906-1986), fille du prétendant français Jean d'Orléans, duc de Guise.
- Aymon de Savoie-Aoste (1900-1948), duc de Spolète puis quatrième duc d'Aoste à la mort de son frère. Proclamé le roi de l'État indépendant de Croatie, un état fasciste, sous le nom de Tomislav II de Croatie, il ne peut régner et abdique le sans avoir jamais mis le pied dans son nouveau pays. Le , il épouse la princesse Irène de Grèce, fille du roi Constantin Ier de Grèce.
Devenue veuve, la princesse Hélène épouse en secondes noces, en , le colonel Otto Campini (né Oddone Maria Campini), au Palais de Capodimonte.
Biographie
Jeune fille, Hélène d'Orléans manque à deux reprises d'épouser l'héritier d'un trône européen. En 1890, le duc de Clarence et d'Avondale, Albert Victor de Clarence (1864-1892), petit-fils de Victoria Ire et fils du futur Édouard VII, cherche, le premier, à l'épouser. Mais le prince est anglican et le père d'Hélène, le comte de Paris, interdit à sa fille d'abjurer le catholicisme, ce qui rend le mariage impossible.
En 1892, son portrait en pied est exécuté par Esther Huillard en la résidence de Stowe House.
Quelque temps plus tard, c'est au tour du tsar Alexandre III de Russie de s'intéresser à Hélène, mais pour son fils, le tsarévitch Nicolas (futur Nicolas II). Là encore, la tentative est un échec car le prince, profondément épris de la princesse Alix de Hesse-Darmstadt, refuse d'entendre parler d'alliance stratégique avec une Française. Finalement, Hélène d'Orléans se marie au second duc d'Aoste. Certes, le prince n'est pas appelé à régner mais il représente néanmoins un bon parti... Le mariage fut heureux dans ses premières années mais la princesse fut délaissée par son mari qui lui préféra une roturière, sa maîtresse Paula Orsini.
Comme plusieurs de ses frères et cousins, la princesse Hélène de Savoie a l'âme voyageuse. Durant sa vie, elle réalise d'ailleurs plusieurs voyages de chasse ou d'études en Afrique et en Extrême-Orient. Lors d'un de ses séjours en Afrique, elle croise ainsi Georges-Marie Haardt, à la tête de la croisière noire.
De ses voyages, elle ramène une religion très personnelle… Elle choisit ses aumôniers pour leur rapidité à dire la messe et, à chaque premier croissant de lune, elle accomplit des gestes mystérieux devant la statue d'un chat égyptien en agate noire[1] !
Durant l'Entre-Deux-Guerres, la princesse devient l'un des plus ardents défenseurs du fascisme et ses fils reçoivent de Mussolini d'importantes fonctions dans l'Empire. Mais son adhésion au nationalisme italien choque ses parents Orléans, qui finissent par rompre tout contact avec elle[1].
Ascendance
Titulature et décorations
Titulature
- - : Son Altesse Royale la princesse Hélène d'Orléans
- - : Son Altesse Royale la duchesse d'Aoste
- - : Son Altesse Royale la duchesse d'Aoste douairière
- - : Mme Campini
Décorations
Chevalier de la Légion d'honneur | |
Croix de guerre 1914-1918 |
Grand-croix honoraire de l'ordre de Sainte Isabelle ()[4] |
Publications
- Trois Voyages en Afrique. Ouvrage illustré de 487 gravures (1913)
- Voyages en Afrique (1913)
- Vers le soleil qui se lève (1918), voyage en Extrême-Orient
- Vie errante, Sensation d'Afrique (1921)
Notes et références
- Isabelle, comtesse de Paris, Tout m'est bonheur, Robert Laffont, Paris, 1978, p. 172-173.
- « Almanach de Gotha : contenant diverses connaissances curieuses et utiles pour l'année ... », sur Gallica, (consulté le )
- « Guia oficial de Espana », , p. 236
- Le comte de Paris par le marquis de Flers, cité dans Moi Amélie, dernière reine de Portugal de Stéphane Bern, éd. Succès du livre, pp. 112-113
Voir aussi
Bibliographie
- (it) Camillo Albanese, La principessa beduina. L'aventurosa vita di Elena di Francia duchessa d'Aosta, Milan, Mursia Editore, .
- (it) Giuseppe Cipolletta, Elena d'Aosta : Una volontà senza confini, Il Terebinto Srl, (ISBN 978-88-97489-37-5 et 88-97489-37-0).
- (en) Michael of Greece, Eddy & Hélène : an impossible match, Rosvall Royal Books, .
- (en) Edward Hanson, The Wandering Princess : Princess Hélène of France, Duchess of Aosta (1871-1951), Fonthill, , 464 p. (ISBN 978-1-78155-592-7, lire en ligne).
Articles connexes
Liens externes
- Ressource relative aux beaux-arts :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :