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Gwenc'hlan Le Scouëzec

Gwenc’hlan Le Scouëzec, Heol Loïc Gwennglan Le Scouëzec à l'état-civil, né le à Plouescat et mort le [2] à Brasparts, est un médecin et écrivain français. Il a dirigé la Gorsedd de Bretagne, Fraternité des Druides, Bardes et Ovates de Bretagne, de 1979 jusqu'à sa mort.

Gwenc'hlan Le Scouëzec
Gwenc’hlan Le Scouëzec
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  78 ans)
Brasparts
Nationalité
Formation
Activités
Père
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Archives conservées par

Biographie

Fils de Maurice Le Scouëzec, artiste-peintre, il passe une partie de son enfance à Madagascar, Paris, Landivisiau et Douarnenez, avant d'entreprendre ses études secondaires à Saint-Vincent de Pont-Croix, Saint-Yves de Quimper et à Saint-Grégoire de Tours, en 1942. Il fait partie du mouvement scout breton Bleimor. Il étudie d'abord l'histoire à la Sorbonne à Paris.

Il fait son service militaire en 1951-1953 comme officier de réserve à la Légion étrangère à Sidi bel-Abbès et à Daya en Algérie. Il est rappelé au 5e régiment étranger en 1957-1958.

Il enseigne le français en Crète et à Athènes (de 1953 à 1957). Après son service, il est professeur à l’Institut français d’Athènes puis, à Saint-Didier-en-Velay et à Versailles.

À partir de 1960, il étudie la médecine et soutient sa thèse à la Faculté de médecine de Paris. En 1963, il se marie à Martine Goudard dont il aura quatre enfants. Il milite alors au Parti socialiste unifié, puis à l'Union démocratique bretonne. Il s'occupe, pendant quelque temps, de la fabrication des livres, particulièrement sur les arts et le patrimoine, aux Éditions du Seuil.

Il s'installe ensuite à Quimper où il exerce comme médecin allergologue (de 1969 à 1985).

Il est l'un des cofondateurs de l’association humanitaire Skoazell Vreizh, (le « Secours Breton ») avec Xavier Grall et Yann Choucq en 1969. Il participe au colloque Bretagne et autogestion en 1973. Il est le préfacier du livre de Morvan Lebesque : Comment peut-on être breton ? Essai sur la démocratie française, et celui de Paol Keineg : Hommes liges des talus en transes (Oswald, 1969).

En 1985, il cesse d'exercer la médecine et crée les éditions Beltan. Il s'établit comme libraire, éditeur et galeriste à Brasparts (Finistère) et aidé de façon très efficace par Maï-Sous Robert-Dantec, sa compagne de l'époque, il se donne ainsi les moyens de faire redécouvrir l’œuvre de son père, le peintre Maurice Le Scouëzec.

Il décède le à Brasparts.

Druidisme

Nommé Grand Druide adjoint, avec une succession implicitement prévue, par le Poellgor (conseil directeur) le , il a succédé comme cinquième Grand Druide de Bretagne à Per Loisel le . À son initiative, la Gorsedd complète son appellation par celle de « Fraternité des druides, bardes et ovates de Bretagne ». Fondée en 1899, elle est le plus ancien organe néo-druidique existant en France, alors que la Breuriez Barzed Breiz (Fraternité des bardes de Bretagne), créée en 1838 par Théodore Hersart de la Villemarqué, n'a eu qu'une activité, très réduite, littéraire et linguistique[3] - [4]. Les scissions au sein de la Gorsedd ont souvent pour origine des divergences sur les rapports entre la religion et la philosophie et sur l'importance à accorder à l'Antiquité celtique.

Il a laïcisé l'institution, en la détachant de toute tendance religieuse et en condamnant tout penchant raciste. Il l'a tirée vers la philosophie. Il s'est également lancé dans la recherche d'une filiation antique dont il ne trouva des indices que dans des rituels forestiers faiblement attestés, dans une incorporation éventuelle de l'esprit des druides dans l'Église de la Grande-Bretagne antique ou encore chez des alchimistes penchant vers le panthéisme[5].
Comme son prédécesseur, Taldir, il a documenté le fonctionnement interne de la Gorsedd à partir des archives qui lui avaient été transmises[6].

En novembre 1993, il rassemble autour de lui un groupe de francs-maçons français.

Sous l'impulsion du frère Régis Blanchet et après un travail de recherche historique, ils constituèrent une « loge maçonnique de la pierre » pour ensuite y instaurer le rite maçonnique forestier des Modernes, qui prit le nom des « Forestiers d'Avallon », première vente forestière de la résurgence des rites forestiers en France.

Publications

  • L’EncyclopĂ©die de la divination (sous la direction de RenĂ© Alleau). Tchou, 1963
  • Guide de la Bretagne mystĂ©rieuse. Tchou, 1966 (rĂ©Ă©ditĂ© depuis sous le titre Le Guide de la Bretagne)
  • La Bretagne, Sun, 1967.
  • Histoire du Mouvement breton. Que sais-je ?, PUF, 1971
  • Bretagne terre sacrĂ©e. 1977
  • La mĂ©decine en Gaule. Guipavas, Ed. Kelenn. 1976
  • Brasparts : une paroisse des monts d’ArrĂ©e. Le Seuil, 1980.
  • Le peintre Le ScouĂ«zec. Brasparts, Alrea, 1984.
  • Maurice Le ScouĂ«zec, L’aventure de peindre. Brasparts, Beltan, 1993.
  • Le peintre Le ScouĂ«zec, mon père. Brasparts, Beltan, 1995.
  • Le ScouĂ«zec, 1881-1940 : Montparnasse, la Bretagne, l'Afrique. CĂ©nomane, 1998.
  • Dictionnaire de la Tradition bretonne. Paris, Éditions du FĂ©lin, Philippe Lebaud, 1999.
  • Guide des calvaires bretons. SpĂ©zet, Coop Breizh, 1999.
  • ItinĂ©raire spirituel en Bretagne. Paris, La Table Ronde, 2000.
  • La tradition des druides, trois tomes. Beltan, 2001.
  • Le grand druide Ă©tait innocent. Éditions Beltan. (François Taldir-Jaffrenou)
  • Arthur, roi des Bretons d'Armorique. Le Manoir du Tertre.
  • Maurice Le ScouĂ«zec, 1881-1940. Textes de Gwenc'hlan Le ScouĂ«zec et Henry Le Bal. Éditions Beltan, 2005.

En collaboration avec Jean-Robert Masson :

  • Pierres sacrĂ©es de Bretagne : calvaires et enclos paroissiaux (1982)
  • Pierres sacrĂ©es de Bretagne : croix et sanctuaires (1983)
  • Bretagne mĂ©galithique (1987)
  • Enez Eusa, Ouessant mystĂ©rieux (avec la coll. de MaĂŻ-Sous Robert-Dantec). Quimper : Élisart Éditeur, 2001.

Bibliographie

  • Thierry Jigourel, Les Druides : modernitĂ© d'un tradition millĂ©naire, Coop Breizh, 2002. p. 95-98.
  • Entretiens avec un druide nommĂ© Gwenc'hlan, de RĂ©gis Blanchet, Éditions du PrieurĂ©, 1993.

Fonds et archives

En 2008, Bernadette Le Huche-Le ScouĂ«zec, sa dernière Ă©pouse, a fait don d'une partie de la bibliothèque de Gwenc'hlan Le ScouĂ«zec Ă  la Bibliothèque Yves-Le Gallo[7] du Centre de recherche bretonne et celtique (CRBC) de l'UniversitĂ© de Bretagne occidentale. Cela reprĂ©sente près de 5 000 ouvrages dont l'inventaire et le catalogage sont en cours de finalisation. Une salle est entièrement consacrĂ©e Ă  ce fonds qui contient de nombreux ouvrages prĂ©cieux. Des archives[8] ont Ă©galement Ă©tĂ© dĂ©posĂ©es au CRBC.

Références

  1. « https://www.univ-brest.fr/crbc/menu/Biblioth%C3%A8que+Yves+Le+Gallo+%28UMS3554%29/Fonds+d%27archives/Le_Scou_zec__Gwenc_hlan_ » (consulté le )
  2. « AFP : Les druides bretons perdent leur chef », sur Internet Archive (consulté le ).
  3. Stéphane François. Le néo-paganisme : une vision du monde en plein essor, Éditions de la Hutte, Coll Essais, 2012, p. 59
  4. Gwenc'hlann Le Scouëzec. La tradition des druides (Tome 3), Éditions Beltan, 2001, p. 119
  5. C'est une partie notable de son troisième tome de « La Tradition des druides ».
  6. P. p. 159-186 du T. 3 de « La tradition des druides ».
  7. (en) « Bibliothèque Yves le Gallo catalog », sur univ-brest.fr (consulté le ).
  8. http://www.univ-brest.fr/crbc/menu/Bibliotheque_Yves-Le-Gallo/Fonds_d_archives/Le_Scou_zec__Gwenc_hlan_

Liens externes

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