Guiglelmo II Crispo
Guiglelmo II Crispo fut duc de Naxos 1453 à 1463.
Naissance | |
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Décès | |
Activité | |
Famille |
Crispo (d) |
Père | |
Mère |
Fiorenza Sanudo (en) |
Fratrie |
Agnese Crispo (d) Marco Crispo (d) Petronilla Crispo (d) Giovanni II Crispo Giacomo Ier Crispo Niccolo Crispo (en) |
Enfant |
Giacomo Crispo, Governor of the Duchy of the Archipelago (en) |
Il succéda à son petit-neveu Gian Giacomo Crispo, fils posthume de son neveu Giacomo II Crispo, après avoir assuré la régence du duché.
Famille
Les Crispi étaient probablement originaires de Vérone. Francesco Ier Crispo, le fondateur de la dynastie était seigneur de Milos, donc vassal du Duc de Naxos et son cousin par alliance, ayant épousé une petite-fille du duc Guglielmo Sanudo. Il s'empara du trône de Naxos après avoir assassiné le duc légitime Niccolo III dalle Carceri[1]. Son fils Giacomo Ier Crispo accentua sa légitimité en épousant lui aussi une Sanuda : Fiorenza Sanudo, la petite fille de la duchesse homonyme Fiorenza Sanudo et du duc par alliance Niccolo Sanudo Spezzabanda. Giacomo n'avait eu que deux filles et la famille Crispo avait décidé d'appliquer la loi salique. Ce fut donc son frère Giovanni II Crispo, seigneur de Milos et Kimolos, qui lui succéda[2], puis le duché passa au fils de Giovanni : Giacomo II Crispo, puis au fils posthume de celui-ci, Gian Giacomo Crispo. La régence fut d'abord assurée par son grand-oncle Niccolo et à la mort de ce dernier par un second grand-oncle Guiglelmo. À la mort de Gian Giacomo, âgé de sept ans, la loi salique fit que le duché passa au mâle le plus proche, le régent Guiglelmo[3] .
Duc de Naxos
L'année où il monta sur le trône de Naxos, Constantinople tomba aux mains des Ottomans de Mehmed II. Guiglelmo envoya ses félicitations au Sultan et lui fit parvenir des cadeaux à Edirne. Il espérait ainsi éviter d'être à son tour sinon conquis du moins inquiété[3].
Cependant, le Sultan apprit que les pirates chrétiens qui opéraient en Égée relâchaient et se ravitaillaient dans les ports du Duché. Il envoya donc une flotte commandée par Yumus Pacha contre Naxos. Elle fut en partie détruite par une tempête et perdit vingt-cinq galères. L'amiral renonça apparemment à son attaque. En route, il s'attaqua à Samothrace dont il expulsa Dorino II Gattilusio qui se réfugia sur Naxos où il épousa une des femmes de la famille Crispo[3].
En , Venise signa un traité de paix avec Mehmed II dans lequel fut inclus le duché de Naxos. Guiglelmo se rendit alors en pèlerinage sur Patmos pour remercier Dieu de sa protection. Il offrit au Monastère Saint-Jean-le-Théologien une lampe en argent[4].
Guiglelmo gouvernait alors directement sept îles des Cyclades. Un certain nombre d'autres étaient gouvernées par des seigneurs latins qui étaient ses vassaux mais qui se comportaient de plus en plus comme des seigneurs indépendants[4].
Sur la fin de sa vie, le duc était de plus en plus malade et faible. Il se rendait très régulièrement sur Milos où il prenait des bains chauds. Il serait mort d'avoir abusé de ces bains. Il laissait un fils illégitime qui ne pouvait donc hériter. Il lui avait accordé un fief sur Naxos, à côté du village de Filoti. Il devait pour ce fief qui comprenait des prairies, des vergers et des puits, le paiement d'une pomme à Noël. Guiglelmo n'avait eu qu'une fille légitime. La loi salique et la diplomatie vénitienne firent passer le duché à un neveu de Guiglelmo, fils de l'ancien régent Niccolo, Francesco II Crispo[4].
Arbre généalogique
Famille Sanudo | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Fiorenza Sanuda | Francesco Ier 1383 - 1397 | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Fiorenza Sommaripa | Giacomo Ier 1397-1418 | Giovanni II 1419-1433 ∞ Francesca Morosini | Marco (apanages de Ios et Therasia) | Guiglelmo II 1453-1463 ∞ Elisabetha da Pesaro | Niccolo (apanage de Syros et Santorin) | Pietro | Pétronille ∞ Pietro Zéno (Andros en dot) | Agnese ∞ Dragonetto Clavelli (seigneur de Nissyros) | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
deux filles | Giacomo II 1433-1447 ∞ Ginevra Gattilusio | Adriana et Caterina | Francesco | Fiorenza | Francesco II 1463 ∞ Petronilla Bembo | trois fils et sept filles | Giovanni | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Gian Giacomo 1447-1453 | Giacomo III 1463-1480 ∞ Caterina Gozzadini | Giovanni III 1480-1494 ∞ une Morosini | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
une fille ∞ Domenico Pisani (Santorin en dot) | Francesco III 1500-1510 ∞ Taddea/Caterina Loredano | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Giovanni IV 1510-1564 ∞ Adriana Gozzadini | Catherine ∞ Gianluigi Pisani (seigneur de Chios) | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Caterina ∞ Niccolo III Gozzadini (seigneur de Sifnos et Kythnos) | Francesco ∞ Fiorenza Gozzadini | Giacomo IV 1564-1566 ∞ Cecilia Sommaripa | Thaddea Crispo ∞ Gianfrancesco Sommaripa (seigneur d'Andros) | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
trois fils et trois filles | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Voir aussi
Bibliographie
- (en) Charles A. Frazee, The Island Princes of Greece. The Dukes of the Archipelago., Adolf M. Hakkert, Amsterdam, 1988. (ISBN 9025609481)
- (en) Paul Hetherington, The Greek Islands. Guide to the Byzantine and Medieval Buildings and their Art, Londres, 2001. (ISBN 1-899163-68-9)
- Jean Longnon, L'Empire latin de Constantinople et la Principauté de Morée., Payot, 1949.
- Père Robert Saulger, Histoire nouvelle des Ducs de l'Archipel., Paris, 1699. (repris par Louis Lacroix, Îles de la Grèce, 1853 et Ernst Curtius)
- B. J. Slot, Archipelagus Turbatus. Les Cyclades entre colonisation latine et occupation ottomane. c.1500-1718., Publications de l'Institut historique-archéologique néerlandais de Stamboul, 1982. (ISBN 9062580513)
Liens externes
Notes et références
- C. Frazee, op. cit., p. 42.
- C. Frazee, op. cit., p. 68.
- C. Frazee, op. cit., p. 76.
- C. Frazee, op. cit., p. 77.