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Gué-d'Hossus

Gué-d'Hossus est une commune française située dans le département des Ardennes, en région Grand Est.

Gué-d'Hossus
Gué-d'Hossus
Mairie.
Blason de Gué-d'Hossus
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Ardennes
Arrondissement Charleville-Mézières
Intercommunalité Communauté de communes Vallées et Plateau d'Ardenne
Maire
Mandat
André Liebeaux
2020-2026
Code postal 08230
Code commune 08202
Démographie
Population
municipale
513 hab. (2020 en diminution de 3,02 % par rapport à 2014)
Densité 98 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 57′ 26″ nord, 4° 32′ 04″ est
Superficie 5,23 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Rocroi
(banlieue)
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Rocroi
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Gué-d'Hossus
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Gué-d'Hossus
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Gué-d'Hossus
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Gué-d'Hossus

    Géographie

    Localisation

    Rose des vents Couvin
    (Drapeau de la Belgique Belgique)
    Rose des vents
    Taillette N Rocroi
    O Gué-d'Hossus E
    S
    Rocroi Rocroi

    Village se situant près de la frontière belge (environ km).

    Urbanisme

    Typologie

    Gué-d'Hossus est une commune rurale[Note 1] - [1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2] - [3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Rocroi, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[4] et 2 779 habitants en 2020, dont elle est une commune de la banlieue[5] - [6]. La commune est en outre hors attraction des villes[7] - [8].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (87,8 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (90,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (77,3 %), zones agricoles hétérogènes (10,5 %), forêts (7,1 %), zones urbanisées (4,9 %), mines, décharges et chantiers (0,1 %)[9].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].

    Toponymie

    • Gué (Vadum) : passage assez facile d'une rivière, d'un marais, d'un endroit bourbeux…
    • Hossus,
      d'après Lépine : houssa = fondrière
      d'après Manège : houssus = bourbeux

    Donc Gué d'Hossus signifie passage dans des terrains marécageux. On trouve Houssus en 1220 et Gué d'Houssus en 1621.

    Histoire

    Dates et faits marquants

    • XIe siècle : il existe un moulin appelé « les Deux Deniers ».
    • 1220 : charte de Gilles de Montcornet citant une coupe de bois appelée Houssus.
    • XVIe siècle : avant le village actuel il existe : l'Archebruyère ou Roche-bryère ou encore Four à Verre. Une verrerie se serait située au Grand Gué d'Hossus.
    • 1566 : création du village par Antoine de Croÿ, baron de Montcornet, par la charte du . II existe déjà la maison du sieur Demoulin, construite sur l'emplacement du vieux moulin du XIe siècle.
    • 1571 : c'est à cette date que l'Archebruyère, les Grand et Petit Gué d'Hossus se nomment Gué d'Hossus.
    • 1613 : Gué d'Hossus passe avec la baronnie de Montcornet de Charles de Croÿ au duc de Gonzague.
    • 1621 : aveu de Charles de Gonzague au roi disant que l'Archebruyère appelé " Gué d'Houssu " fut créé par Philippe de Croÿ, duc d'Arschot le même jour que Croyville (118 arpents 30 verges) et dépendant de la baronnie de Montcornet.
    • 1643 : avant le siège de Rocroy, le village fut incendié par les Espagnols. Les maisons proches du Grand Gué d'Hossus subsistent et c'est autour d'elles que se reconstruit le village.
    • 1665 : la maison forte est tenue par le président Renart de Fuschsamberg (de Rethel) (Gobert de Fuschsamberg avait acheté la Roche Bruyère en partie avec son frère Thomas).
    • 1668 : annexe de Rocroy Gué d'Hossus obtient de l'archevêque et du duc de Mazarin d'avoir un vicaire à demeure à condition de le loger à leur frais et de le payer 150 livres par an.
    • XVIIe siècle : le seigneur est Renart de Fuschsamberg.
    • 1683 : aveu et dénombrement de César de Brouilly, marquis de Wartigny au duc de Mazarin pour 1/3 de la seigneurie.
    • 1693-1695 : M de Rimbert est seigneur, se désignant comme " Marquis de Montcornet ".
    • 1695 : après cette date, le duc d'Aiguillon est marquis de Montcornet donc seigneur de Gué d'Hossus.
    • 1738 : Le gruyère de Montcornet demande aux habitants de Gué d'Hossus de ne pas participer à la restauration du mur du cimetière de Rocroy.
    • 1748 : les bourgeois de Gué d'Hossus défendent leurs franchises obtenues en 1571 et ont gain de cause.
    • 1770 : Jean-Joseph Démarets, écuyer, acquiert de la duchesse de Lorges, la terre d'Auvillers-les-Forges dont il devient seigneur. Quelques années après, il fonde une dotation pour : une jeune fille pauvre mais vertueuse devant se marier le jour de la fête, un garçon sachant assister et secourir les vieillards.
    • 1772 : établissement de la frontière entre les États de Liège et la France.
    • 1824 : construction de l'église Saint-Luc remplaçant une chapelle.
    • 1831 : la population est importante : 885 habitants.
    • 1846 : Gué d'Hossus a une population qui culmine à 967 habitants.
    • 1852 : il y a une école qui accueille 120 enfants.
    • 1856 : création d'une école de filles. L'instituteur est payé 600 francs, l'institutrice 300 francs.
    • XIXe siècle : métiers exercés : charrons, charpentiers, maréchaux, sabotiers et tisserands.
    • 1860 : la fondation Démarets existe toujours mais n'est accordée qu'aux filles désignées qu'après neuf mois de mariage.
    • 1881 : la population diminue, on ne compte plus que 721 habitants.
    • 1889 : légère remontée : 808 habitants.
    • : destruction du village (l'église, la mairie, les écoles et 68 maisons entièrement incendiées) par l'armée allemande[11].
    • 1926 : après la guerre : baisse démographique : 721 habitants.
    • 1946 : iI ne reste plus que 573 habitants après la 2e Guerre mondiale.
    • 1954 : 637 habitants.
    • 1968 : 616 habitants.
    • 1975 : 543 habitants.
    • 1982 : chiffre le plus bas : 500 habitants.
    • 1990 : le recensement fait apparaître 525 habitants.
    • 1999 : il y a 504 habitants décidés à faire connaître Gué d'Hossus en organisant des festivités (ne fût-ce que celles de la Saint-Luc) et en adoptant des armoiries communales qui seront le reflet de son identité. La Croix de guerre dont la commune est fière, trouvera ainsi sa place légitime.
    • 2018 : l'autoroute A304 passe aux abords de la commune.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    avant 1876 après 1877 Civet[12]
    mars 2001 En cours
    (au 24 mai 2020)
    André Liébeaux [13]
    Réélu pour le mandat 2020-2026
    Ancien cadre
    Réélu pour le mandat 2014-2020[14]

    Gué-d'Hossus a adhéré à la charte du parc naturel régional des Ardennes, à sa création en [15].

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[17].

    En 2020, la commune comptait 513 habitants[Note 2], en diminution de 3,02 % par rapport à 2014 (Ardennes : −3,58 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    625680682779885950964967987
    1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
    819821838871872831808811781
    1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968
    787667721654651573637631543
    1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010 2015 2020
    452500525504511507526529513
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[19].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Église Saint-Luc de Gué-d'Hossus
    • Entrée du village.
      Entrée du village.
    • Église Saint-Luc.
      Église Saint-Luc.
    • Monument aux morts.
      Monument aux morts.
    • Lavoir.
      Lavoir.

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Blason de Gué-d'Hossus Blason
    D'argent au chêne arraché de sinople englanté d'or, surmonté d'une tierce de gueules chargée d'une quintefeuille brochant du champ.
    Détails
    Adopté le 24 octobre 2000.

    Explication du blason de Gué d'Hossus

    Gué d'Hossus eut deux seigneurs principaux :

    1. La maison de Croÿ dont :
      • Antoine I acheta la baronnie de Montcornet en 1446 et devint donc seigneur des terres dépendantes, dont le territoire de Gué d'Hossus. Il portait dans ses armoiries une quintefeuille d'argent.
      • Antoine II, son descendant et héritier de Montcornet, fonda Bourg-Fidèle et Gué d'Hossus par les chartes des et . Il portait dans ses armoiries trois bandes de gueules comme tous les membres de la famille de Croÿ.
    2. La maison de Fuschsamberg dont tous les membres portèrent le même blason où figure le chêne arraché de sinople englanté d'or. Thomas-Adolphe fut seigneur de l'Archebruyère avec son frère (en partie) Gobert-Albert. Ils avaient acheté la seigneurie ensemble vers 1665.

    Voir aussi

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Unité urbaine 2020 de Rocroi », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    5. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    6. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    7. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    10. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    11. « Le souvenir de la souffrance d’un village frontalier : Il y a 100 ans, le 26 août 1914, le village de Gué d'Hossus était complètement détruit par l'armée allemande. », Le Courrier La Gazette, no 2357, , p. 35 (ISSN 0183-8415)
    12. Almanach historique administratif et commercial de la Marne de l'Aisne et des Ardennes, Matot-Braine, Reims, 1877, p238.
    13. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le )
    14. « André Liebeaux réélu maire », Le Courrier La Gazette, no 2340, , p. 40 (ISSN 0183-8415)
    15. Création du PNR des Ardennes
    16. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    17. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    18. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    19. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.

    Liens externes

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